Le hameau de Saint-Jean de Dône, autrefois appelé tout simplement Dône, fait partie de la commune de Saint-Simon distante de 3 km, il y a fort longtemps qu’il a pris le nom de sa chapelle.
La chapelle (ou église, si l'on parle du bâtiment originel) Saint-Jean de Dône est, en fait, l’église de l’ancienne commanderie du même nom qui ne disparut complètement qu’à la Révolution. En effet, au XIVe siècle, Saint-Jean-de-Dône était une commanderie hospitalière de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui dépendait de l'Abbaye Saint Géraud d'Aurillac, il s’agissait d’un ensemble de bâtiments agricoles, ateliers, granges, écuries, de monastères destinés à accueillir les pèlerins et les frères devenus trop âgés pour servir et d’hô(s)pitaux.
Saint-Jean de Done décrit par M. Deribier du Châtelet dans son dictionnaire statistique du Cantal (1824-1857)
La chapelle constitue en quelque sorte le cœur du village et les habitants ont, de tout temps, ou presque, eu à cœur de l’entretenir. Elle possède un clocher en peigne à une ouïe et est entourée d’un petit cimetière.
En 1978, Monsieur le conseiller René Monboisse écrivait que « l’édifice se présente comme un sanctuaire de montagne, trapu, avec un toit de lauzes, tombant fort bas sur les façades de pierre, à demi crépies. Son petit clocher à peigne abrite une cloche qui a la vertu d’éloigner les orages vers la vallée. Ce sanctuaire rustique a été agrandi au xve siècle d’une chapelle élégamment voûtée et montrant les armes de l’ordre de Malte. » (voir ci-desous)
Grâce à l’Association des Amis de l’église de Saint-Jean de Dône , les travaux de restauration intérieure entrepris par la commune en 1985 - 1986 ont été terminés. Une souscription a permis de rassembler à l'époque 37 000 francs, somme ayant permis quelques travaux complémentaires tels que les vitres colorées, la rénovation des statues, etc.
Ensuite, dons et manifestations ont permis de procéder aux améliorations suivantes :
- réaménagement du choeur avec des boiseries offertes par le diocèse, provenant de l'ancien carmel
- électrification de la cloche,
- reconstitution en 2005 de la voute étoilée, selon le décor d'origine du XVIIème ainsi que le décor de la niche de la pièta.
Enfin, ce sont les vitraux - Saint-Géraud en majesté en 2009 et Marie, siège de la Sagesse en 2014 - qui ont été créés par le maître verrier Dominique Châtelain. Concernant Saint-Géraud en majesté, le maître précise avoir « voulu redonner la vision reliquaire de Saint-Geraud du XIe siècle, aujourd’hui disparue et contemporaine de celle de Sainte-Foy »
A gauche Saint-Géraud en majesté, à droite, Marie, siège de la Sagesse
La chapelle est ouverte toute l'année, elle se visite librement, un sympathique panonceau rappelle la nécessité de refermer la porte derrière soi, les visiteurs à 4 pattes n'étant, eux, pas admis à l'intérieur.