Entre Dordogne et Monts du Cantal, Mauriac est situé sur une très ancienne voie de passage où Théodechilde, une fille de Clovis, fit construire un monastère réputé pour ses multiples miracles. L'évêque de Clermont fit édifier à son tour un second couvent et une grande église dépendante de ce couvent. Aujourd'hui la sous-préfecture cantalienne peut s'enorgueillir de posséder le plus bel édifice roman de Haute-Auvergne datant du XIème siècle.
La basilique Notre Dame des Miracles, plus grande église romane de Haute-Auvergne, figure une croix latine formée d'une nef flanquée de collatéraux et d'un transept suivi d'un choeur terminé par une abside semi-circulaire. Le clocher à deux étages est percé de baies géminées et surmonté d'une flèche. La façade ouest est flanquée de deux tours carrées massives du XVIIeme.
Le portail occidental à 5 voussures est la partie la plus remarquable avec, en particulier, le tympan, sur le thème de l'Ascension, qui est exceptionnel pour l'Auvergne. Il serait dû à un atelier languedocien. Malheureusement il a subi des outrages, à proximité on remarque une lanterne des morts.
A l'intérieur, outre un beau chevet et des chapiteaux aux motifs variés, on découvre une délicate vierge noire en noyer polychrome du XVIe siècle placée au-dessus du maître-autel, tandis qu'à l'opposé, entre les deux portes d'entrée, trône une magnifique cuve baptismale taillée dans un bloc de trachyte avec des sculptures polychromes.
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