Ne cherchez pas cette commune dans le célèbre Dictionnaire statistique du Cantal (Deribier-du-Châtelet, 1852), elle n'existait pas lors de sa publication. C'est par une décision du Conseil général du département du Cantal du 1er novembre 1871 que la section de Saint-Pierre a été distraite du terrier de la commune de Champagnac et érigée en commune distincte, sous le titre de Saint-Pierre-du-Peil, devenu Saint-Pierre tout court au fil du temps. Au hameau du Peil, une église, construite aux alentours de 1850 et dédiée à Saint-Pierre, avait préalablement été érigée en succursale par décret du 4 juin 1853.
L'église détruite (Saint-Pierre-du-Peil)
Saint-Pierre est une discrète commune d'une grosse centaine d'habitants qui ne manque pas de surprendre.
- Tout d'abord par son emplacement géographique, en effet, elle est entourée aux trois-quarts par le lit de la Dordogne qui, ici, marque la limite entre le Cantal et la Corrèze, pour le quart restant, par la commune de Champagnac,
- ensuite par son histoire qui ne commence en tant que commune qu'après 1871,
- enfin par son sacrifice - comment l'appeler autrement ? - puisque le centre bourg de Saint-Pierre-du-Peil, y compris l'église et à l'exception du cimetière, a été détruit et déplacé quelques centaines de mètres plus au sud pour permettre l'exploitation d'une mine à ciel ouvert de gisement d'uranium de 1958 à 1964 qui a laissé la place à une usine de retraitement de déchets provenant de la Creuse, de la Corrèze et de l’Aveyron de 1975 à 1986. Dans La Voix du Cantal du 19 décembre 2013, on peut lire : « … Aujourd’hui, 500 000 tonnes de déchets radioactifs et de résidus d’extraction, seraient enfouis sous terre ». Des années de procès se sont soldées par un non-lieu et des servitudes décrétées par les services de l'Etat visant à protéger l'accès aux sites concernés ne seraient pas respectées.
L'église actuelle de St-Pierre
L'église actuelle a donc été construite au moment de la mise en route de l'exploitation du minérais, raison pour laquelle elle frappe par sa modernité, ses formes arrondies et ses vitraux contemporains.
 Chapelle du Puy de Teldes inaugurée par le chanoine Emilien Cheymol en 2001 |
 N-D des Templiers de Géraud Dumas d'Antignac |
Peut-être est-ce pour détourner l'attention de tout cela qu'en l'an 2000 un chapelle ouverte – Notre-Dame des Templiers ou Notre-Dame du Puy de Teldes - a été érigée au sommet du Puy de Teldes sur lequel subsistent des vestiges de cases, d'écurie et de fortifications ayant appartenu aux Templiers, probablement un poste de garde avancé veillant sur la route Mauriac-Ussel. Un parcours fléché reconnaissable à la croix rouge des Templiers permet d'accéder à pied ou en voiture, à ce magnifique site inspirant.
 Vestiges des Templiers |
 au sommet du Puy de Teldes |
DTF, août 2022
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