Située à l'entrée de Murat en venant de Laveissière, le château d'Anterroches était à l'origine (XIIIe sicèle) une ferme fortifiée. Le donjon rectangulaire a été construit au XVe siècle et au fil du temps y ont été adjoints un logis à droite (Est), flanqué d'une tour d'escalier et d'une autre tour ronde à l'angle droit, ainsi qu'une construction basse. Le corps de logis à gauche a été ajouté au XVIIIe siècle.
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Le château d'Anterroches est inscrit aux Monuments Historiques depuis le 7 avril 2008. La notice consacrée à Murat dans le Dictionnaire Statistique du Cantal le décrit en ces termes :
"Ce château est dans une charmante position; entouré de rochers en hémicycles et de bois qui embellissaient sa résidence, beaucoup de travaux d'art et de plantations le rendaient un séjour très-agréable. Ses tourelles et son corps de logis crénelé, dominant la route impériale, attirent l'attention des voyageurs et sont d'un effet très pittoresque".
D'importants travaux de rénovation ont été effectués entre 1890 et 1906 sous la houlette de Jean Delpirou, architecte à Murat.
La famille d’Anterroches, fort ancienne, portait anciennement le nom de Chambon. En 1478, Julianne de Chambon, et son époux, Jean de Laire, vendirent le domaine et le château à Jean de Traverse (qui prit alors le nom d'Anterroches), coseigneur du Chambon, gouverneur de Murat et fils Guillaume de Traverse d'Anterroches, médecin du roi Louis XI.
Parmi les anecdotes notables du château d'Anterroches, l'histoire d'Alexandre d’Anteroche, lieutenant général, qui se distingua à la bataille de Fontenoy, le 11 mai 1745. Il commandait la première ligne de l’infanterie française, et ce fut lui qui, en levant son chapeau en l’air, aurait dit aux ennemis :
« A vous Messieurs à tirer les premiers, » ce qui lui valut plusieurs blessures.
On lui attribua aussi cette réponse à un officier qui qualifiait d’imprenables les fortifications de Maestricht :
« Monsieur ce mot n’est pas français ! »
(Source: dictionnaire statistique du Cantal de Deribier)
DTF