A l'heure où nous écrivons ces lignes, le château de Conros n'est malheureusement plus ouvert à la visite. Inscrit aux Monuments Historiques depuis le 30 septembre 1991, il comporte des éléments du XIIIe siècle, en particulier dans les caves et au rez-de-chaussée ainsi que des parties du 15e siècle à l'étage de vie mais l'essentiel date du 16e siècle, avec d'importants remaniements du XVIIe aux étages supérieurs, dont l'imanquable dôme à l'impériale.
L'important donjon médiéval, flanqué d'un corps de logis et de deux tours rondes dont l'une à mâchicoulis coiffée d'un toit à poivrières, a été transformé à la Renaissance en une majestueuse demeure. La beauté et la pureté de son architecture en font un ensemble harmonieux mis en valeur par un beau parc ombragé où le visiteur pouvait se promener et profiter de la nature.
Le parc du château de Conros domine une boucle magnifique et sauvage de la Cère. Redessiné à l'époque romantique, le parc de Conros ne manquait pas de surprendre le visiteur par son charme et sa quiétude aux environs très proches des villes d'Aurillac et d'Arpajon sur Cère, des arbres centenaires d'essences diverses et rares donnant une ombre rafraîchissante par les chaudes après-midi d'été. Faire le tour du château offrait de belles perspectives sur la Cère et des vues saisissantes sur les tours et le corps du logis. Les chemins de ronde sont progressivement restaurés.
Le visiteur qui a eu la chance d'y pénétrer, a eu accès aux berges de la Cère et au colombier particulièrement bien situé au-dessus de la rivière. La restauration intérieure du château étant bien avancée, un effort particulier est fait pour fleurir le parc. L'exposition permanente "Ode aux parfums" dans le château était complétée par un jardin des simples où le visiteur pouvait retrouver ses senteurs préférées.
L'histoire de Conros est étroitement liée à celle d'Aurillac, puisque Astorg 1° descendant de la sœur de Saint-Géraud, fondateur d'Aurillac (900) édifie un premier château sur le site. Depuis 1130, les familles vivant à Conros participent aux évènements historiques de l'Auvergne et de la France. Habité par la même famille depuis le XVI°, Conros est un lieu culturel où des manifestations tels que des colloques, conférences, concerts, visites aux lumières et expositions (peintures murales de Haute-Auvergne, chemins de Compostelle, parfums, jouets d'hier et de toujours, Routes de la soie ...) ont été organisées.
La visite intérieure de Conros commençait par la chapelle où le sarcophage mérovingien en marbre blanc, découvert à Arpajon en 1988 lors de travaux témoigne de plus de deux mille ans de vie sur les bords de la Cère. L'exposition permanente d'Arts et Traditions Populaires de la Vallée de la Cère présente de nombreux objets familiers de la vie rurale. Au château de Conros a vécu Robert d'Humières, poète, écrivain, grand-père des propriétaires actuels, qui traduisit en français le célèbre Livre de la Jungle de Rudyard Kipling. Durant la visite, on pouvait admirer d'immenses cheminées, des grandes salles desservies par un escalier Renaissance qui conduisait le visiteur jusqu'aux très belles charpentes soutenant l'une des plus grandes toitures du Cantal ...
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EXTRAIT d'une Conférence:donnée par Monsieur Alain MONGON le 24 juillet 1997.sur le château de CONROS :
1- Le château de Conros dans le Cantal
Astorg VI était l'un des troubadours de SAINT LOUIS qui écrivit ce fameux poème SIRVANTES en langue d'Oc pour conter la mort de SAINT LOUIS à Tunis de retour de croisades.
En vieil occitan Aï ! bai gens, avinas et cortéza Qué oultra mar, bassetz tam bel arnès
En Langue d'Oc: - Aî ! bella gens, avinens et corteza - Que oltra mar bassetz tam bel arnes
En français: Ah ! quelle belle troupe, gracieuse et courtoise, Vous qui fîtes passer outre-mer un si bel équipage
Le site de CONROS a une force d'attraction qui ne laisse personne indifférent. Pourquoi ?
Le Professeur Philippe DURAND, Professeur de l'Université de Bordeaux spécialisé dans l'histoire et la construction des châteaux médiévaux, la castellologie, est venu l'an dernier faire une étude détaillée de l'architecture du château de CONROS. Je vais vous commenter le texte qu'il a rédigé à l'aide de diapositives qui vous montreront le détail de la construction et de la restauration.
2 - La construction
Le site exceptionnel qu'occupe le château de CONROS, éperon naturellement protégé sur trois côtés et la découverte dans la région de matériel préhistorique et protohistorique, permettent de formuler l'hypothèse d'une occupation du site de CONROS dès la plus haute époque.
Ce genre de site est en effet très prisé par l'homme pour ses qualités défensives; on pourrait avoir en ce lieu un éperon barré qui se caractérise par l'aménagement d'un fossé et d'une levée de terre à la rencontre avec le plateau. A l'époque celtique, l'oppidum présente une telle facture; souvent ce type d'établissement est maintenu jusqu'au Moyen Age. Toutefois pour en savoir plus, il faudrait faire des fouilles afin d'avoir connaissance éventuelle de la vie sur le site de CONROS depuis des millénaires.
Je voudrais, à cette occasion, rendre hommage aux Arpajonais archéologues qui, en 1988, ont découvert de magnifiques sarcophages témoignant de la vie à Arpajon à l'époque MEROVINGIENNE. Les visiteurs de CONROS sont admiratifs de la beauté du sarcophage qui est exposé dans la Chapelle de CONROS.
Le château s'élève à 50 mètres au dessus de la Cère. Du haut de la Tour du Donjon du château il y a une vue magnifique sur les montagnes et sur la plaine d'Arpajon et d'Aurillac. A CONROS, on était protégé mais on voyait tout et on entendait tout!
Au 12° Siècle, l'apparition dans les archives de textes d'une famille autorise à penser qu'un château existait. Par contre, il est impossible de savoir quel était l'aspect du château et s'il y a eu réutilisation d'un établissement antérieur; on peut émettre l'hypothèse de la présence d'une structure seigneuriale à la pointe de l'éperon.
Devant la façade Est de CONROS, il faut aussi imaginer un autre vallon qui, d'après le Professeur Durand, a été comblé au XVIII ème siècle.
L'apparition dans les textes du château au 13° Siècle est intéressante dans la mesure où elle se situe au moment des rivalités entre les Rois de France et d'Angleterre.
La façon dont on parle pour la première fois de CONROS, en 1230, en le désignant comme un super novo édificio de Conros situé au dessus de la rivière montre bien qu'il y avait un autre édifice avant à cet emplacement!
Pendant la guerre de Cent ans, les archives mentionnent CONROS comme un repaire, le Romario de CONROS et en 1269 comme le castrum de CONROS, (castrum: petite agglomération fortifiée souvent placée sur une hauteur avec un château).
Pendant toute cette période où l'Aquitaine était anglaise, à la suite du mariage d'ALIENOR avec HENRI Il PLANTAGENET, il y a eu beaucoup de constructions de châteaux dans cette région frontière entre la France et l'Angleterre. CONROS a été fortifié à cette époque.
Le château actuel présente plusieurs parties: une partie qui comprend la tour Nord, la plus ancienne, la tour Sud dont la souche est très ancienne, un corps de logis qui a probablement donné le plan de l'édifice et ce que nous appelons le donjon et que dans son exposé, le Professeur Durand appelle le pavillon.
Cette forme de construction à «deux tours et un corps de logis» se retrouve au Château de Vincennes et le tout premier château du Louvre construit par PHILIPPE AUGUSTE.
Donc cette base avec ces deux tours et ce corps de logis au centre est certainement très ancienne, mais le CONROS que l'on voit aujourd'hui a été complètement remanié, compte tenu des différentes avanies qu'il a subi dans le temps.
Ainsi, d'après le Professeur Durand, la partie la plus ancienne de CONROS se trouverait au Nord, puisqu'on y voit encore des latrines disposées de façon à être utilisées et disposées de façon irrégulière, et que la Tour Nord possède encore ses mâchicoulis, son glacis inférieur et ses canonnières.
Nous avons retrouvé en faisant des travaux à l'intérieur les angles de tir de ces canonnières à partir de cette tour.
Lorsqu'on regarde la Tour Nord et la façade ouest du château on voit que le chemin de ronde de la Tour Nord s'arrête de façon abrupte ; il est donc certain que le chemin de ronde continuait.
Il y avait donc un autre étage noble à CONROS. Le Professeur Durand nous l'a fait découvrir au dernier étage de CONROS en nous montrant d'une part la qualité de la porte qui s'ouvre sur la partie sud, et d'autre part de la qualité de l'escalier en colimaçon qui monte au dernier étage du Donjon vers ce qu'il appelle la Salle de Retrait où l'on gardait les parchemins précieux, les trésors....
Il faut donc imaginer CONROS avec le chemin de ronde qui en faisait le tour et jusque et y compris dans la tour sud.
La façade orientale que l'on découvre en arrivant à CONROS est particulièrement élégante. Ses dimensions importantes (22 mètres de haut et 28 mètres pour le donjon) ne donnent pas au château une impression d'écrasement. Il y a un équilibre des différents volumes: le rapport entre les côtés du rectangle composant la façade n'est pas dû au hasard, mais répond à un coefficient qui est le « nombre d'or » : 1,618. De même, le rapport entre la hauteur du toit et celle du mur du corps de logis principal accentué par les teintes des schistes beiges oxydés et le gris des lauzes du rocher de CONROS est toujours ce nombre d'or.
Grâce à ce nombre d'or, vous ressentez un sentiment de bien¬ être. Vous vous sentez aussi bien seul ou avec 150 personnes dans les salles immenses du château!
Les fenêtres ont deux mètres de haut: leurs proportions et leur nombre sont une réussite; elles s'intègrent parfaitement dans cette masse énorme de mur; on s'en aperçoit en comparant l'effet visuel que donnent les fenêtres de la Chapelle qui ont pourtant 1,20 m.
Voyez les dimensions de la porte d'entrée et les dimensions des fenêtres; les toutes petites fenêtres du haut sont plus grandes que les fenêtres de la Chapelle ! Cet ensemble contribue à donner une dimension humaine. L'oeil prend en effet inconsciemment les fenêtres comme référence pour apprécier les dimensions d'ensemble. Si quelqu'un apparaît à la fenêtre, il arrive à peu près à la hauteur du deuxième carreau !
Tout cela montre que le château a été extrêmement bien construit.
Pour accentuer cet effet réducteur, le visiteur découvre CONROS d'en haut.
Il en est de même d'une chaussure avec un talon de 3 centimètres qui vous transforme complètement la vision de la personne que vous avez en face de vous, ou de vous-même.
Il est très intéressant de constater que l'asymétrie du Donjon contribue à la beauté de cet ensemble.
Je reviens sur quelques chiffres : sachez qu'il y 1.200 mètres carrés de lauzes qui pèsent un millier de tonnes (près d'une tonne au mètre carré) ; vous imaginez donc la charpente ! Il faudrait faire tout un exposé sur la charpente.
Il y a 70 fenêtres et 3.780 carreaux, comme il faut nettoyer les deux côtés, cela fait 7 560 faces à nettoyer !..
A la Renaissance, toute la beauté d'un monument se mesure à la splendeur de son escalier. Vous connaissez, bien sûr, les fameux escaliers extérieurs des Châteaux de la Loire. Celui de CONROS est intérieur, mais il est monumental; c'est certainement un des plus beaux escaliers des châteaux du Cantal, avec ses voûtes à chaque palier.
Le colombier, que nous appelions jusqu'à l'année dernière la tour de guet, domine la Cère et a une taille particulièrement imposante. La puissance d'une personne, d'une famille, était proportionnelle à la taille de son colombier. Le seigneur de CONROS avait droit de péage sur toutes les traversées de la Cère, depuis VEZAC jusqu'à LAROQUEBROU.
Selon le Professeur Durand, la plus belle partie architecturale de CONROS est la porte du XVI° Siècle, entrée de la Chapelle. Elle ressemble beaucoup à celle de Notre Dame aux Neiges à Aurillac. Ce sont certainement les mêmes artisans qui ont créé les deux portes, Une photo a été envoyée à un spécialiste de la Sorbonne qui l'a trouvée extrêmement belle.
En terminant cette première partie descriptive de l'architecture de CONROS, je voudrais vous soumettre trois énigmes pourquoi la Tour Sud, le Donjon et le Colombier ont-ils été décapités?
C'est un travail de recherche qui reste à faire. Lorsque nous avons visité, avec Messieurs Monboisse et lung, la Cour de Cassation à Paris j'ai commencé à rechercher quelles fautes avaient été commises par les ancêtres de mon épouse pour avoir à subir la sanction de décapiter ces trois tours.
Il faut nous consoler car les Saint-Martial qui ont reconstruit le toit ont encore voulu affirmer leur puissance en plaçant le colombier sur le haut du toit du Donjon; c'est la raison pour laquelle vous avez cette curieuse forme qui fait l'admiration de tous les visiteurs de CONROS et que l'on nomme « Philliberte ».
En deuxième partie, nous abordons la restauration de CONROS de 1971 à aujourd'hui.
Vous savez tous que CONROS est resté inhabité pendant une quinzaine d'années et que nous l'avons trouvé en 1971 dans l'état que vous connaissiez.
Les photos de cette époque montrent l'état lamentable de délabrement de CONROS : voici, par exemple, la porte d'entrée et l'intérieur de l'une des chambres.
En 1971, la Salle d'Armes, au rez de chaussée, la Salle des Gardes et le Salon Rose au premier étage servaient de bergerie. La semaine dernière encore, une personne qui visitait CONROS nous disait « Je me souviens très bien ; il y avait des moutons au rez de chaussée et au premier étage »
Toutes les portes et fenêtres étaient cassées ! Le toit de la grange avait été volé... Voilà ce qui restait du balcon et de la petite maison du gardien; le parc était à l'abandon... Au second étage du Donjon, là où est mon bureau aujourd'hui, un arbre avait poussé jusqu'au plafond
Si nous n'avions pas décidé de le restaurer, de l'habiter et de l'animer par des activités familiales, artistiques culturelles et sociales, il est certain que CONROS serait aujourd'hui une ruine comme les Tours de Merle.
La première chose que nous ayons faite avec mon épouse en 1972, a été de venir à Aurillac, à l'Hôtel de la Thomasse qui venait d'ouvrir, et, pendant quinze jours, nous avons nettoyé et brûlé tout ce que les vandales avaient laissé à l'intérieur du château ; le feu a tellement brûlé que pendant des années, aucune herbe n'a pu pousser à l'emplacement du foyer
L'intérieur de CONROS s'était transformé au fil des siècles cloisons, faux plafonds, boiseries et commodités diverses avaient été ajoutés pour s'adapter au goût et aux usages du moment.
Par exemple dans les chambres, nous avons retrouvé jusqu'à trois cheminées les unes sur les autres avec des foyers de plus en plus petits. La cheminée initiale, celle du Moyen Age qui était à l'arrière était très belle et son foyer en demi cercle.
Si nous avions restauré l'intérieur de CONROS comme il était au début du siècle, cela aurait coûté très cher et nous n'aurions pas l'unité de style moyenâgeux que tout le monde admire aujourd'hui.
Ainsi sous l'excellente conduite de Jean MAISONOBE notre architecte, et de celles des architectes des Bâtiments de France qui se sont succédés depuis 1971, nous avons redonné à CONROS une pureté cistercienne et un cadre de vie moyenâgeux qui est parfaitement adapté à une vie familiale moderne en cette fin du XX ème siècle.
Pendant toute la durée du chantier de restauration depuis 1971 jusqu'à aujourd'hui nous n'avons employé que des entreprises locales, d'Arpajon ou d'Aurillac. Elles ont toutes fait un travail extraordinaire.
Regardez ces montagnes de liteaux ! Nous avons retiré quatre siècles de plâtre. Depuis 1971, il est sorti de CONROS près de 300 camions de gravats et débris divers.
Tous les planchers étaient abîmés et il a fallu les remplacer. Des poutres se sont affaissées ; des poutres neuves ont été introduites par l'extérieur en perçant le mur et en faisant rouler la poutre sur un échafaudage comme les égyptiens ! Tous les plafonds ont été ainsi remis dans l'état d'origine, les planchers et l'isolation ont été refaits...
Le troisième étage était habité autrefois ; il y avait huit chambres ! Nous avons tout enlevé pour le plus grand plaisir des visiteurs qui peuvent maintenant admirer la charpente.
Il a fallu refaire les 70 fenêtres avec leurs petits carreaux et les remettre en place !
La restauration des toits n'a pas été une mince affaire; la moitié de chaque côté du toit du corps de logis a été refaite; Les cheminées ont été refaites.
Le plus gros chantier a consisté à refaire le toit du donjon; Monsieur MALPEL qui est notre couvreur et son équipe sont absolument admirables; l'un des couvreurs, nous disait que la toiture de CONROS était la plus haute en dénivelé de ce qu'il connaissait dans le Cantal.
Un bon exemple de l'utilisation des produits chimiques pour la restauration des monuments historiques a été la restauration du balcon. Nous avons été obligés de reprendre toute la structure du balcon et de coller ces pierres; c'est Jean Louis FEL qui a fait ce chantier.
Cet exemple a été montré parmi d'autres dans une exposition « La Chimie au service de la restauration du patrimoine architectural européen » que nous avons présentée pendant deux ans à CONROS et qui ensuite a été montrée à PARIS, au centre « Sources d'Europe » sous la GRANDE ARCHE DE LA DEFENSE, et ensuite à BRUXELLES.
En 1992, la partie sud du second étage a été restaurée par Monsieur SEMENZIN qui a conduit ce chantier que je qualifierai tout simplement de «pharaonesque»: 25 tonnes de crépis sur les murs ! Certaines pierres ont été sciées pour refaire un magnifique arc dans la chambre de la Tour Sud.
Pour terminer je voudrais mentionner la façon dont les Architectes des Bâtiments de France ont marqué leur passage à CONROS en nous faisant réaliser différentes sortes de crépis sur les murs intérieurs, chacun ayant son interprétation de la façon de les faire au Moyen Age.
Comme, depuis 1971, il y a eu au moins cinq ou six Architectes des Bâtiments de France qui se sont succédés à CONROS, nous avons donc « un véritable musée de la façon de faire les crépis» !
A l'origine, les châteaux comprenaient la aula, la chapelle et le castrum. Plus tard, à l'intérieur des bâtiments, on retrouve à chaque étage la même disposition : la salle aulique où l'on reçoit, la salle de parement et, tout à fait au bout, la salle de retrait et la salle de propreté où l'on mène sa vie privée. A chaque étage, à CONROS, nous avons retrouvé cette disposition et recréé ce mode de vie.
Toute la famille a travaillé à la restauration du château ; ceux qui sont ici et nous connaissent depuis longtemps le savent bien. Nos enfants ont eux-mêmes beaucoup travaillé.
Je ne peux vous citer tous les corps de métiers ni toutes les entreprises qui se sont succédées à CONROS depuis 1971 mais je vous voudrais, au nom de tous les Arpajonais et de notre famille les remercier tous de nous avoir si bien aidés à sauvegarder ce patrimoine architectural de notre ville d'Arpajon.
Près de trois décennies ont été nécessaires pour restaurer le CHATEAU DE CONROS, ce joyau de l'architecture médiévale; il est heureux qu'il nous offre aujourd'hui son allure majestueuse qui a su défier le temps; cette maison est certainement l'une des plus anciennes, sinon la plus ancienne qui soit sur le territoire de la Commune d'Arpajon sur Cère; prenons donc rendez-vous pour fêter ensemble le premier millénaire du CHATEAU DE CONROS en 2.130 !
Ainsi se termine cette première conférence relative à la construction et à la restauration du Château de CONROS. Vous voyez que j'avais raison de vous rappeler que nous avions pris comme fil conducteur de toutes nos activités à CONROS depuis 1971, la pensée de Robert d'Humières :« La beauté règle, but et récompense de la vie ».
L'an prochain, le souvenir des familles qui se sont succédées à CONROS fera l'objet d'une autre conférence organisée aussi par « Mémoire d'Arpajon ». Je vous donne donc rendez-vous en Juillet 1998 !
Alain MongonArpajon-sur-Cère, 24 Juillet 1997Les familles de châtelains à Conros* * *