L'une des particularités du Château de Val, et non des moindres, est d'être la propriété de la commune de Bort-Les-Orgues (Corrèze) tout en étant situé sur le territoire de la commune de Lanobre (Cantal).
Forteresse du XVe siècle, le château de Val apparaît majestueux, sur son îlot rocheux, baignant sa fine silhouette aux six tours couronnées de mâchicoulis dans l'immense lac de Bort.
Dans la cour d'honneur, la chapelle gothique, dédiée à Saint-Blaise, est classée aux Monuments Historiques depuis 1961.
On pénètre dans le château par une porte bardée de fer dont le tympan est orné d'un bas relief aux armes fleurdelisées des d' Estaing.
- Le premier étage comprend trois grandes salles meublées dont la décoration (plafonds et cheminées) date du milieu du XIX°.
- Le deuxième étage est réservé aux prestigieuses expositions des œuvres des plus grands artistes contemporains.
- Au dernier étage, le chemin de ronde offre un splendide panorama sur le lac.
La visite se termine par la charpente d'une tour, intéressante œuvre des compagnons du XV°
Ouvert 10 mois sur 12, le château peut se visiter (presque) toute l'année.
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Site incontournable de notre région, le château de Val fait partie des monuments historiques les mieux conservés et les plus remarquables de la Haute-Auvergne. Pointe limousine en terre auvergnate, il appartient à la ville de Bort tout en étant situé dans le Cantal, sur la commune de Lanobre. Il bénéficie d’un environnement idéal, mêlant à la fois tranquillité et dynamisme grâce à la retenue d’eau qui l’entoure.
Construit sur un rocher de plus de 30 mètres, il a vu son environnement modifié suite à la mise en eau de la vallée qu’il surplombait. Sauvé de justesse de la noyade, sa silhouette se reflète maintenant dans les eaux du barrage de Bort, lui donnant ainsi un cadre exceptionnel. Il est désormais niché sur une petite presqu’ile en bordure de lac.
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Val a inspiré de nombreux peintres, certains connus (Toffoli), d'autres moins. La plupart de ces oeuvres sont exposées à Val de façon permanente.
Chaque année, Val accueille régulièrement des expositions, Moiras en 2018, le plasticien Antony Squizzato en 2019, un collectif d'artistes locaux en 2020 et 2021, Greg Léon Guillemin en 2022 et une exposition-hommage à Coulomb en 2023.
Val a également servi de décor au film d'André Hunebelle, Le capitan, sorti en 1960, dans lequel Jean Marais, vêtu d'un peu discret collant rouge, escalde l'une des quatre tours, pour aller sauver sa bien-aimée pendant que son valet et ami (Bourvil) l'attend en bas.
Le saviez-vous ? Jean Marais a été sérieusement blessé à l'oeil lors du tournage du Capitan "non pas à l'arcade sourcilière mais en bas de l'oeil" précisait le réalisateur André Hunebelle dans un entretien avec Claude Darget, "une blessure assez grave qui l’a empêché de tourner pendant presque quatre jours", dévoilait ce dernier face au journaliste.
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"De l'eau, il affleure comme d'entre les lignes d'un conte de fées ou d'un roman de cape et d'épée. Val,c'est le château absolu, celui qui fait rêver les gosses et qui inspire les artistes. De Buffet à Toffoli ils sont pléiade à avoir croqué les six tours coiffées en poivrière de cette forteresse en lévitation, semblant marcher sur le lac qui l'enserre. Rendu péninsulaire par la mise en eau du barrage de Bort en 1951, Val commandait à l'origine la vallée de la Dordogne. Au fil des ans, passant de main en main, le château finit par échoir à E.D.F, après que la compagnie nationale en avait expulsé les derniers propriétaires. Abandonné, pillé, Val ne dut son salut qu' à la volonté de la mairie de Bort d'en faire un centre historique et artistique. Chaque été les œuvres des plus grands artistes y sont exposées. Depuis, le château est entré dans la légende en devenant le décor du Capitan, film où s'illustre le trépident Jean Marais. Haut lieu du tourisme Auvergnat,Val vaut pour sa chapelle gothique, ses salles XIX°, son chemin de ronde qui ouvre de somptueuses perspectives. Il vaut surtout pour ses mâchicoulis et ses échauguettes magiques, sa silhouette féerique, pour cette part d'enfance qu' il ravive en chacun de nous." Revue Massif Central.
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