Quiconque a un lien, de quelque nature qu'il soit, avec le Cantal, a, un jour ou l'autre, entendu parler du Dictionnaire Statistique du Cantal de Jean-Baptiste Deribier du Châtelet. Ce que l'on sait moins, c'est qu'à sa mort, en 1844, l'ouvrage était inachevé et que ce sont les membres de la Société cantalienne (1838-1852), société savante d'histoire, d'inventaire et d'étude du patrimoine, qui ont repris le flambeau.
Paul de Chazelles, de son vrai nom Jean Louis Paul Rancilhac de Chazelles (1791-1857), est de ceux-ci et on lui doit, entre autres, les pages consacrées à Naucelles dans lesquelles il évoque les tours connues dans le Cantal et encore visibles au milieu du XIXe siècle en ces termes :
"Alors les seigneurs s'entendirent pour élever de distance en distance un certain nombre de tours, qui correspondaient avec les châteaux forts principaux ... Je crois devoir énumérer les tours connues dans le Cantal, et que l'on suppose avoir servi à cet usage, soit une vingtaine encore visibles au milieu du XIXe"
Vous l'aurez compris, les tours qui sont évoquées dans les lignes ci-dessous ne sont ni des grattes-ciel, ni de ces tours modernes qui prétendent toutes être plus hautes les unes que les autres !
Note : en cette première moitié de XXIe siècle, nous avons répertorié deux tours, absentes de l'énumération de M. de Chazelles, toujours visibles (pour combien de temps encore ?), les tours de Mardogne (Joursac) et de Colombine (Molèdes) pourtant évoquées dans les notices dédiées à ces deux communes. Une autre tour emblématique d'Aurillac n'est pas citée, la tour du château Saint-Etienne. On pardonnera aisément ses approximations et ses oublis à M. de Chazelles eu égard à l'importance de sa contribution (plus de 90 articles ainsi que la prise en charge de la partie logistique, imprimerie, souscription, transport et livraison du Dictionnaire Statistique du Cantal). Tous les textes entre guillemets sont extraits du Dictionnaire Statistique du Cantal sauf mention contraire. Sauf erreur de notre part, toutes les tours encore visibles ont été photographiées pour le présent article. |
Arrondissement d'Aurillac
La tour de Puy-Mourier (Puech-Mouriez), commune de Raulhac
"Château complètement en ruines, situé à mi-côteau et entouré de bois. Il s'élève au nord de Raulhac, non loin de Cropières, et domine le vallon du Goul. Sa tour carrée est très haute ; autrefois elle l'était beaucoup plus. Les ruines de plusieurs autres bâtiments l'entourent. Ce fief appartenait, en 1407, à N. Louis de Montal, seigneur d'Yollet. Nous aurons à revenir sur cette illustre famille qui, suivant le Nobiliaire d'Auvergne, descendait de Durand d'Aurillac, frère d'Astorg VI, baron d'Aurillac ; elle a exercé souvent, dans la Haute-Auvergne, les charges les plus importantes. Cette seigneurie passa, au XVIe siècle, dans la famille de la Roque-Toirac, branche de l'illustre maison de Gourdon, en Quercy. Bertrand de la Roque, seigneur de Ste-Colombe, en jouissait en 1539 ; il vendit en 1541 Puech-Mourier, conjointement avec son frère François, à Jean Barthélemy, président au parlement de Toulouse. Son héritier céda ce fief aux prêtres d'Aurillac. Ceux-ci le vendirent à Annet de Fontanges, protonotaire du pape, en 1558. La tour, qui avait encore toute son élévation, était déjà inhabitable. Par son testament, en 1582, Annet de Fontanges donna Puech-Mourier à son neveu, Annet de Fontanges, et il passa de celui-ci à la maison de Scorailles. Dans la nommée que Pètre-Jean de Fontanges fit en 1669, il est dit que la tour de Puech-Mourier a cinq étages, l'un des corps de logis, quatre étages, et celui qui lui faisait pendant, trois étages. Enfin, ce château passa à la maison de Valady."
La tour de Caylus, commune de Roussy
"Hameau au-dessus duquel, sur une butte, on voit les ruines d'une vieille tour. Elle était le chef-lieu d'un comté fort anciennement érigé et mentionné dans un titre de 958 comme appartenant aux comtes de Carlat … En 1266, Guillaume de Vigouroux et Guibert, son frère, rendirent hommage aux vicomtes de Carlat pour le château et la tour de Caylus … Le château fut pris et occupé par les Anglais en 1360 … Caylus fut démoli en 1579 par ordre de M. de Canilhac."
La tour du Bex, commune d'Ytrac
Tour dont nous n'avons pas retrouvé la trace, même dans les pages consacrées au bourg d'Ytrac
La tour de Belbex, commune d'Aurillac
"C'était autrefois un château, siège d'une des châtellenies de l'abbaye d'Aurillac. L'abbé y entretenait un baile et une petite garnison. Plus tard il fut donné en fief à la famille de Caissac. En 1569 les protestants commirent les plus grands dégâts non seulement dans le château de Belbex, mais dans toutes les propriétés qui en dépendaient : ils en abattirent tous les arbres, détruisirent l'étang, renversèrent les clôtures, en sorte que lorsqu'ils procédèrent ensuite à l'adjudication, ils n'en trouvèrent que 6 000 liv."
La tour de Couissi, dominant notre ville, à l'extrémité sud du bois de Lafage, et dont l'emplacement étagé, se reconnaît parfaitement encore
Tour dont nous n'avons pas retrouvé la trace, ni dans les pages consacrées à Aurillac, ni dans les pages d'aucune autre commune.
La tour de Saint-Etienne, commune d'Aurillac (non mentionnée dans la liste établie par M. de Chazelles)
"La tour du château est le dernier vestige d’une forteresse dont l’origine remonte à l’époque carolingienne. Le castrum, construit sur une butte, vit naître Géraud, fils du comte Gérald et d’Adeltrude, fondateur de l’abbaye bénédictine.
De plan carré, la tour s’élevait jusqu’en 1747 à plus de trente mètres, date à laquelle elle fut arasée. Trois périodes de construction se distinguent à l’appareillage : le IXe siècle à la base, le XIIe, puis le XIVe siècle. L’arase supérieure date du XIXe et une terrasse a remplacé l’ancienne toiture en pavillon du XVIIIe siècle (source Musées d'Aurillac)."
La tour de Saint-Simon, au bourg de ce nom
"La tour carrée de ce clocher est d'une grande ancienneté, et l'on peut croire qu'elle faisait partie du château fort que saint-Géraud avait en ce lieu, et dont le nom primitif n'est pas connu. Il résulte en effet d'une bulle de Nicolas IV, en date de 1289, que saint-Géraud avait fait don au monastère d'Aurillac de son château de Saint-Sigismond. Cette tour est élevée de 21 mètres sur 8,30 mètres de longueur, construite en pierres de taille d'un appareil entièrement symétrique, et admirablement conservée. Elle a quatre étages et n'est percée que de petites ouvertures. On y pénètre par un escalier extérieur aboutissant à une porte cintrée qui s'ouvre environ à 5 mètres du sol ; un autre escalier à vis de 88 marches monte intérieurement dans l'angle nord des parois et conduit à une plate-forme crénelée que recouvre un toit quadrangulaire moderne … cependant, puisqu'on en est réduit à des conjectures, nous nous hasarderons à dire, examen fait du soubassement, plus rustique que le reste de la construction, après l'avoir comparé avec la base de la tour de Saint-Etienne, et en nous fondant sur d'autres données, que cette tour remonte à deux époques distinctes ; l'une, très ancienne, antérieure à Saint-Géraud, par conséquent au Xe siècle; ce serait la seule qui aurait appartenu au château donné à l'abbaye d'Aurillac par son illustre fondateur ; l'autre partie, coulée en quelque sorte d'un seul jet avec son appareil symétrique et ses grêles créneaux, serait plus récente, quoique dépendant d'ailleurs du système de défense organisé sur le territoire de l'abbaye, au moyen des tours de Saint-Etienne, de Belbès, Naucelles, Broussette et Faliès. La tour est entourée d'un mur d'enceinte dont il reste encore quelques débris derrière l'église. Ce mur d'enceinte vient se rattacher, sur la place même, à des fondations parallèles aux parois de l'édifice sacré, et qui apparaissent encore au niveau du sol. En construisant une maison voisine, il y a quelques années, on a découvert un caveau voûté tenant à ces fondements. Il faisait sans doute partie du château de St-Sigismond, qui devint un cloître pour les moines envoyés d'Aurillac après la donation de saint Géraud."
La tour de Faliès, commune de Lascelle (NDLR : commune de Velzic depuis la fin du XIXe)
"Hameau remarquable par sa tour carrée et antique à quatre étages formant chacun une seule pièce. Les murs avaient deux mètres d'épaisseur. Une ouverture en forme de cheminée avait été pratiquée de bas en haut dans l'épaisseur de ces murs. La destination de cette tour est inconnue (il en existe de semblables dans quelques vieilles maisons d'Aurillac). Celle-ci paraît être contemporaine des tours de Marlat, Naucelles, Arches, et avoir servi à Saint-Geraud de forteresse pour défendre la vallée de Jordanne. Faliès était un fief qui a appartenu à la famille de Labeau, d'Aurillac … Placée à mi-coteau au-dessus de Clavières, elle domine le vallon. Cette tour a été démolie en partie."
La tour de Naucelles, au bourg de ce nom
"La tour de Naucelles s'élève à quelques pas de l'église, sur un monticule artificiel. Elle est isolée. C'était un de ces monuments destinés à servir de signaux et où, dans les moments de danger, on plaçait un poste de guetteurs (guiatte). L'emploi de ces sentinelles consistait à donner l'alarme avec une cloche, une trompe, quelquefois même par des cris et de grands feux. Au moyen-âge, dans ce temps où le pouvoir centralisé n'existait pas, les provinces avaient senti la nécessité de se défendre elles-mêmes, et de se précautionner contre des surprises, rapides souvent comme la foudre. Alors les seigneurs s'entendirent pour élever de distance en distance un certain nombre de tours, qui correspondaient avec les châteaux forts principaux. De sorte qu'en cas de guerre, la contrée entière, dans un même jour, pouvait être sous les armes. La tour de Naucelles paraît appartenir à la fin du IXe siècle. Sa forme figure un large carré, défendu autrefois à sa base par une enceinte fortifiée. Le sommet de l'édifice est aujourd'hui en ruine ; mais en 1742, on voyait encore les solides créneaux qui le couronnaient. La tour était terminée par une plate-forme destinée à recevoir un certain nombre d'hommes, ainsi que des machines et des provisions de pierres, ou autres projectiles. Sur un des angles, se trouvait une petite guérite maçonnée, faite pour abriter les sentinelles chargées d'observer les mouvements de l'ennemi. La hauteur de ces forteresses variait à l'infini : cependant leur élévation devait être naturellement en rapport avec l'espace qu'il s'agissait de surveiller. Celle de Naucelles que l'on prétend avoir été très haute, possède un escalier ménagé dans l'épaisseur du mur, conduisant jusqu'au troisième étage. II cessait à ce point, et l'on ne communiquait avec les parties supérieures, qu'au moyen d'une échelle, que chacun retirait après soi, crainte de trahison. De là on arrivait à la plate-forme, par une ouverture percée au milieu de la voûte. Chaque tour avait des meurtrières : celles de Naucelles se distinguent encore. Ce sont de longues fentes verticales resserrées à l'extérieur, et s'élargissant à l'intérieur, destinées à l'introduction de l'air et du jour. C'est par là que les soldats lançaient leurs flèches, et plus tard, tiraient l'arbalète, dont l'usage s'était introduit en France à la fin du XIIe siècle. Indépendamment de sa destination comme signal, cette tour qui appartenait à l'abbaye, servit aussi de prison en plusieurs circonstances."
La tour de Broussette, commune de Reilhac
"C'était autrefois un château fort flanqué de deux grosses tours carrées et entouré de remparts. Cette seigneurie appartenait, en 1284, à Guillaume Fabri. Benoît Fabri, damoiseau, la possédait en 1315 ; il dirigeait, à cette époque, les travaux de l'artillerie du Louvre … Il ne reste qu'une des deux tours carrées qui lui servaient de défense, encore a-t-elle été abaissée d'au moins deux étages ; elle a 8,50 m sur chaque face et 15 à 16 m de hauteur sous le comble. On y entrait par une porte cintrée pratiquée dans l'épaisseur du mur, à 7 mètres au-dessus du sol ; de là, un escalier en limaçon, construit aussi dans le mur, conduisait aux étages supérieurs. On descendait aux étages inférieurs par des trappes. Cette disposition des bâtiments, servant de retraite et de défense, paraît avoir été générale, au XIIe siècle, dans l'occident de l'Europe. La seconde tour a complètement disparu. Quand et comment ? On l'ignore. Cependant, on peut conjecturer avec vraisemblance que c'est à la suite de quelque scène violente ; car, en déblayant la porte d'entrée de la chapelle, enterrée sous plus d'un mètre de terre et de pierres amoncelées, on a trouvé six cadavres symétriquement rangés devant le seuil, sans aucune apparence de bière ; et, comme la chapelle renferme un caveau, il est présumable que ces cadavres ainsi jetés à l'extérieur et recouverts à la hâte, sans fosse creusée d'avance, accusaient un assaut, une surprise ou quelque autre scène déplorable. Sur la porte d'entrée de la tour restée debout, est écrite, en caractères gothiques, une inscription restée longtemps indéchiffrable."
La tour de Marmanhac, au bourg de ce nom
"Une famille du nom de Marmanhac occupait un château bâti au couchant et presque devant la porte de l'église paroissiale. On voyait encore, il y a peu d'années, les restes d'une tour carrée."
La tour de Vercuère, commune de Laroquevieille
"Vercueyre relevait du monastère d'Aurillac, car Jacques de Cropières, aumônier du couvent, en fit l'investiture en 1501 … C'était jadis un fief avec un petit château nommé Malhols … Le château de Malhols, en 1760, se composait d'une tour ronde assez élevée, dans laquelle étaient un escalier à vis, un corps de logis, une chapelle et des écuries voûtées."
La tour de Marze, commune de Saint-Cernin
"Château situé avantageusement à l'aspect du midi et d'un aspect pittoresque. Cette seigneurie fort ancienne était à la famille de Tournemire. En 1336, Godefroi de Tournemire acheta des rentes à Marses. Jean, son fils, seigneur de Marses, épousa, en 1340, Cibile de Carlat. C'est vers ce temps que fut bâti le château … le château se composait, en 1660, d'une grosse tour carrée à quatre étages, avec deux corps de logis, et d'une petite tourelle formant une cour, avec d'autres bâtiments ; il y avait prison et cave au bas de la tour ; une jolie chapelle avec son clocher était contiguë à un des corps de logis. Une partie du château s'écroula en 1747."
Arrondissement de Mauriac.
La tour de Prallat, au bourg de Saint Chamant
"Tout auprès de cette église est une tour carrée dans l'intérieur de laquelle on pénètre par un escalier extérieur ; cette tour, qu'on peut classer au nombre des monuments les plus anciens de ce genre que possède le Cantal, porte le nom de Prallat ; ses appartements sont voûtés et fort petits ; elle a longtemps servi d'abord de prison, puis de grenier pour déposer les grains provenant des rentes seigneuriales."
La tour de Leybros, commune de Saint-Bonnet
"Hameau avec une grosse tour isolée, reste de l'ancien château, et qui domine toute la partie ouest de l'arrondissement. C'était une belle terre et qui produisait de bons revenus. Les plus anciens seigneurs de Leybros ont été de la maison de Drugeac."
La tour de Saint-Thomas, près de Mauriac
"Il y avait, avant la révolution, une chapelle dédiée à saint Thomas ; elle était fort ancienne. Le doyen Salomon y avait fondé une vicairie au commencement du XIV siècle. Il y avait, à coté de la chapelle, une forte tour appartenant au monastère. La tour a été détruite ; la chapelle a été transformée en maison d'habitation."
La tour d'Arches, dans le bourg de ce nom
"Il existe, au chef-lieu, une grosse tour remarquable par sa solidité. On a tenté de la démolir ; mais, après l'avoir abaissée à 18 mètres de hauteur, l'entreprise a été abandonnée. Plusieurs maisons du bourg sont construites de ses débris. Ronde à l'extérieur, elle est hexagone au-dedans et bâtie de grosses pierres volcaniques. L'escalier, qui communique aux étages supérieurs, est pratiqué dans l'épaisseur du mur et fort étroit. Les marches sont en dalles brutes. Le dernier étage était voûté, et au centre de la voûte se trouvait une ouverture ronde, à laquelle on appliquait une échelle pour arriver à la plate-forme, qui servait de toit. La sentinelle de garde retirait cette échelle, afin de se ménager la faculté de descendre à son gré ; elle pouvait, de là, signaler à une grande distance l'ennemi. Un escalier de quelques marches conduit à la porte d'entrée. On assure qu'un souterrain, partant de la tour, traverse le village de Jarrige et conduit au communal dit d'Orset. En 1475 cette tour faisait partie d'un château qui fut cédé par le doyen à la famille de Battut, alors investie de la seigneurie de Montfort."
La tour de l'Herm, commune de Méallet
"On remarque près de l'Herm, au sommet d'une colline, les ruines d'une tour carrée construite avec des blocs de pierre d'une si grande dimension qu'on est amené, en les voyant, à se demander quels ont pu être les moyens employés pour les transporter sur cette hauteur et les y mettre en place."
La tour de Marlas (ou Marlat), commune d'Auzers
"Village au-dessus de la rivière de Marilhou et remarquable par ses anciennes maisons, surtout par une tour carrée, antique et revêtue de lierre ... La tour, qui daterait du IXe ou du Xe siècle, semble avoir servi de vigie pour éclairer le pays et prévenir toute surprise de la part de l'ennemi. Elle est très étroite ; les murs en sont épais, et elle présente beaucoup d'analogie avec celles de Naucelles et de Faliès. Elle n'a pas de toit, et la voûte qui recouvre l'étage supérieur laisse, au milieu de sa courbure, un trou carré par où l'on parvenait dans l'intérieur au moyen d'une échelle, que la sentinelle retirait après elle."
Arrondissement de Murat
La tour de Bazilet (ou Bagilet), commune de Marchastel
"Bugitet (Bazilet ou Bagilet) village sur le ruisseau de Ronzaire. Il s'y trouve un moulin. C'était un fief avec une tour seigneuriale bâtie sur un rocher; il appartenait, en 1411, à N. Robert de Chany, seigneur de Rosiers, qui habitait la ville de Mauriac."
Arrondissement de Saint-Flour
La tour de Mardogne, bourg de Joursac
"Une grande tour carrée où l'on voit deux voûtes intactes superposées l'une à l'autre. Il n'y a qu'une seule pièce à chaque étage. Les escaliers, fort étroits, sont pratiqués dans l'épaisseur du maître mur. On voit au deuxième étage une particularité assez singulière : c'est une espèce de tour ronde qui part de la voûte et demeure suspendue à la hauteur d'environ deux mètres au-dessus du plancher, ou, pour mieux dire, du pavé qui recouvrait la voûte du premier étage. Cette tour représente une espèce de tuyau de cheminée ; mais elle en diffère par la forme et l'absence des piliers latéraux. Elle se termine dans le bas par des ornementations fort simples sur la pierre de taille. Les deux côtés sont percés d'une canonnière. L'étroit escalier qui part du premier étage vient aboutir à cette tour, mais s'en éloigne aussitôt pour recommencer à l'angle opposé. On se perd en conjectures sur l'intention qu'avait l'architecte en bâtissant cette tour et ce long tube de maçonnerie suspendu en l'air."
La tour de Colombine à Molèdes
"Village, anciennement belle seigneurie avec un château, à l'est et auprès de Molèdes. Cette seigneurie appartint d'abord à la famille de Molèdes. Messire Bernard d'Aurelle, vivant en 1289, succéda à Guillaume de Molèdes dans la seigneurie du bourg et de Colombine."
Note : la notice consacrée à Molèdes dans le Dictionnaire statistique du Cantal n'évoquant qu'une seigneurie avec un château à Colombine. on se réfèrera à la description détaillée de la tour qui figure sur le site de l'Association Cézallier Vallée de la Sianne. |
La tour de Valette, au bourg de Chaliers
Tour dont nous n'avons pas retrouvé la trace, même dans les pages consacrées au bourg de Chaliers.
La tour de Leyvaux (accès par Blesle en Haute-Loire)
Cette tour que nous avons découverte fortuitement n'est pas mentionnée par Paul de Chazelles, il semble s'agir d'une ancienne tour de guet datant probablement de la même époque que l'église Saint-Blaise, aujourd'hui quasi enfouie sous la végétation.
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DTF 2020, mis à jour mai 2022.