Le château de La Roquebrou (également appelé château des Montal) est situé sur un rocher au nord de la ville et la domine. Il était très fortifié et ses murs étaient crénelés. Amaury de Montal disait aux habitants de la ville "que son château était moult beau, et qu'il fallait se garder de le laisser prendre car il ne serait pas facile de le reprendre sur les ennemis..."
Les tours rondes, au nombre de quatre, étaient crénelées. L'une d'elles enfermait l'escalier. Une cinquième tour, aujourd'hui très en ruine tenait à un mur très élevé, mais était séparée des autres constructions.
Une poterne était défendue par un fossé. Elle était surmontée par un mâchicoulis. Sous la terrasse existait un souterrain servant, en temps de siège à communiquer avec la ville.
La ville de La Roquebrou éprouva des désastres dans les guerres civiles. Dès 1562 M de Brezons, gouverneur d'Aurillac, fit mettre une garnison dans le château. Les compagnies anglaises ayant été expulsées des environs de Murat, tournèrent Aurillac, surprirent La Roquebrou et s'en emparèrent; mais le château résista. Après la prise de Mauriac, en 1574, le gouverneur du haut pays d'auvergne reçut la mission spéciale de reprendre La Roquebrou. Il y fit alors placer une garnison de 60 hommes de pied, commandée par le capitaine Morel, et de 20 cavaliers sous le commandemenat du sieur de Miramont.
A l'époque de la révolution, les archives des seigneurs de La Roquebrou furent brûlées au pied de l'arbre de la liberté, ainsi qu'un tableau généalogique de 2.60 x 1.35 m (Sources : Dictionnaire Statistique du Cantal (De Ribier) et journal " La Montagne")
Inscrit partiellement aux Monuments Historiques, le château de Laroquebrou y est décrit en ces termes :
"Avant le vandalisme du 19e siècle, le château comportait, outre le logis actuel, une seconde construction perpendiculaire au premier, joignant le donjon au sud. Formant poterne au midi, s'élevait la tour del Moussou dont la base se voit au sommet de l'escalier d'accès. Cette tour communiquait par un pont-levis avec la chapelle de Notre-Dame du château, petit oratoire contenu dans la tour carrée abattue en 1653, qui occupait le sommet du dyke appelé rocher del Moussou. En 1562, les Protestants s'emparent du château qui résiste. En 1794, le château est vendu comme bien national."
Au début des années 2010, le château de Laroquebrou a bénéficié d'une mise en lumière avec des procédés basse consommation que tout un chacun peut apprécier, tout au long de l'année, de la tombée du jour à minuit.
L'accès au château peut se faire à pied, ce qui constitue une jolie promenade avec découverte du village et de la Cère au fur et à mesure de l'ascension, mais également en voiture, de préférence en contournant le château (prendre la petite route qui y monte à la sortie du village après l'hôtel de ville) plutôt que par le village dont les ruelles sont fort étroites.
Le château est ouvert au public qui, deux fois par an, peut en découvrir l'intérieur (non meublé) avec ses vastes cheminées ainsi que la tour de l'escalier à l'occasion de diverses expositions, en mai, Laroquebrou expose ses artistes au château et en juillet/août L'Art au château.
Sur le dyke rocheux situé à l'aplomb du château, une vierge semble veiller sur le village. Cette statue, réplique de Notre Dame de Fourvière de Lyon, a été édifiée en 1887 grâce à l'Abbé Chabau.
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