Pascale Moulier est diplômée de l’école nationale des Beaux-Arts de Marseille.
Elle a illustré plusieurs ouvrages d’histoire de l’art et publié en 2007 un inventaire de la peinture religieuse en Haute-Auvergne. Passionnée par le patrimoine cantalien, elle fonde en 2004 avec quelques amis l’association Cantal Patrimoine qui édite une revue, «Patrimoine en Haute-Auvergne». Cent vingt ans plus tard, Pascale Moulier sort enfin de l’ombre ce peintre oublié et attachant, au parcours à la fois exemplaire et tragique.
Jean-Louis Charbonnel (1848-1885)
Un artiste cantalien à Paris
de Pascale Moulier, préfacée par Bruno Foucart, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne
Jean-Louis Charbonnel voit le jour en 1848 à Bélinay de Paulhac et passe son enfance au pied du Plomb du Cantal, dans le vert et sauvage paradis des estives. Encouragé moralement et financièrement par le département du Cantal, il s’engage dans des études artistiques, entre à l’Ecole des Beaux-Arts et reçoit l’enseignement très complet qui y était délivré à l’époque, sous l’égide de Jean-Léon Gérôme. Lorsqu’il expose ses premières œuvres au Salon, il a tout juste dix-huit ans et une carrière prometteuse s’ouvre devant lui. Charbonnel pratique une peinture réaliste, à tendance naturaliste. Il excelle dans la peinture d’histoire, la scène de genre et le portrait. Remarqué par les critiques d’art de l’époque, notamment Huysmans, il sera constamment encouragé par les Cantaliens, fiers de leur compatriote, et par la presse locale qui rendra compte chaque année de ses travaux avec enthousiasme. Mais ce « rude enfant de l’Auvergne » comme l’appelaient ses amis, va devoir affronter la concurrence terrible qui existait à cette époque dans le monde artistique. Il mourra dépressif à l’âge de 36 ans.
Cette réédition de Cantal patrimoine au format 16x24 propose un texte enrichi de plusieurs informations nouvelles et des reproductions d'oeuvres inédites.