La Châtaigneraie cantalienne située dans la pointe sud ouest du département s'étend essentielement sur les cantons d'Arpajon-sur-Cère, de Maurs, de Saint-Paul des Landes et sur quelques communes limitrophes.
C'est un pays de contrastes qui offre une grande variété de paysages : vallées étroites et profondes du Goul, du Lot, de la Rance, du Célé, formes granitiques arrondies et douces dans le Veinazès, autour de Saint-Mamet, de Marcolès, bassin calcaire de Maurs.
L'arbre à pain encore appellé l'arbre du pauvre et l'arbre du peuple par le poête Arsène Vermenouze
Pays du bon vivre, de la détente, de loisirs, de calme, de convivialité, la Châtaigneraie est une région attachante où l'on aime séjourner dans des villages authentiques aux maisons de charme qui ont conservé un cachet particulier.
Dans cette région, la châtaigne occupait autrefois une place très importante dans l'économie et la vie de tous les jours. Les châtaignes ramassées étaient en partie vendues aux foires de Maurs et d'Aurillac. A la fin du XIXe siècle les gares de ces deux villes les expédiaient par wagons entiers. Une bonne part de la récolte servait toutefois à l’usage domestique en remplacement du pain.
Malheureusement, les châtaigniers ont été victimes de maladies qui les ont décimés et la production a très fortement chuté. Le développement de l'agriculture a aussi contribué à faire oublier la châtaigne.
Le fruit peut s'altérer très vite. Pour le conserver diverses techniques sont mises en œuvre, la plus spectaculaire étant le séchage au "sécadou".
Le sécadou est un petit bâtiment rectangulaire en pierres, à un étage, avec un toit à forte pente couvert de lauzes, c’est une annexe caractéristique des fermes de Châtaigneraie, il est destiné au séchage des châtaignes pour assurer la conservation.
La Rouquette basse |
Le Murgat |
Au rez-de-chaussée du sécadou, sur un foyer ouvert, on entretenait pendant 15 à 20 jours, et en permanence, un feu de souches sans flamme. Une fumée dense montait dans la partie supérieure à travers le plancher à claire voie de l’étage laissant passer la fumée, qui, au passage séchait lentement les châtaignes entassée sur plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur, avant de s'échapper par tous les interstices du toit.
Il existe encore des sécadous dans quelques villages, certains en mauvais état, d’autres que l’on protège, d’autres qui ont été restaurés pour connaître un autre usage. Celui de Mourjou est ranimé à l’occasion de la grande foire annuelle de la châtaigne, le troisième week-end d’octobre, qui attire des milliers de personnes.
A l'occasion de cette fête ne manquez pas de visiter la Maison de la Châtaigne avec son musée et l'épicerie de Colette Castanié qui présente son commerce d'après-guerre. Ce retour dans le passé est très apprécié par les plus de cinquante ans.