XIV. LIBÉRATION DE PARIS
Dans cette euphorie, nous parviennent par radio les nouvelles de la libération de Paris. Moments de fièvre intense où nous ne pouvons suivre, hélas ! qu'en spectateurs haletants les phases de cette lutte exaltante. Paris se libère, seule. Oh ! ma capitale, que ne puis-je alors, respirer l'odeur de tes rues, communier plus étroitement avec ton peuple dans son immense espérance ! Les nouvelles imprécises et contradictoires se succèdent : l'annonce de l'armistice, de la reprise de la lutte, nous laissent anxieux, et puis, un matin, l'oreille collée au poste, les nerfs tendus, les larmes aux yeux, nous entendons les acclamations sans fin d'un peuple enfin libre, la joie délirante de Paris, libre, libre, après cette nuit de quatre années... Quelle mince consolation ce fut pour nous d'avoir libéré seulement... l'électricité de Paris '.