L’histoire du Festival d’Aurillac est particulièrement atypique dans le paysage culturel français. Créé en 1986 et inscrit volontairement dans un territoire rural, il n’a cessé dès lors de s’imposer comme l’une des principales manifestations de spectacle vivant en France, festival de référence pour les pouvoirs publics, référence aussi à l’échelle européenne et internationale en matière de théâtre de rue. Tout en ouvrant la programmation à des formes très différentes, Michel Crespin puis Jean-Marie Songy et leurs équipes ont créé avec les artistes de rue des relations fortes et durables.
L'Association et la création du festival
Michel Crespin et Jean-Marie Songy
Ce festival a été construit grâce et avec les artistes de ce secteur du spectacle vivant. Depuis les débuts, le nombre de compagnies n’a cessé de croître : en 1986, Aurillac accueillait 6 compagnies officielles et aucune compagnie de passage ; aujourd’hui, la programmation officielle réunit environ 20 compagnies, une programmation reconnue à la fois pour sa qualité et son ouverture à tous et à toutes formes d’expression. Viennent en parallèle, pour constituer le grand marché du spectacle de rue, environ 600 compagnies de passage, qui font du Festival d’Aurillac un événement exceptionnel de création, de recherche et de diffusion artistique.
Le succès grand public de la manifestation a confirmé cette réussite. Durant le Festival, Aurillac triple sa population : plus de 100 000 personnes se croisent, durant les 4 jours. On y rencontre un public très divers, intergénérationnel et traversant toutes les classes sociales. En parallèle, les habitants, du Bassin d’Aurillac, se sont également appropriés le Festival. Les nombreuses éditions ont peu à peu formé localement un public friand et connaisseur du théâtre de rue. Ce qu’a bien montré le succès immédiat et grandissant des Préalables initiées à partir de 1999, programmation de spectacles en amont du Festival dans des villes et villages de l’agglomération aurillacoise, du département et de la région.
Actuellement le directeur artistique est Frederic Remy.
En 2004, l’Association ECLAT, productrice du Festival s’est dotée du PARAPLUIE – Centre international de création artistique, de recherche et de rayonnement pour le théâtre de rue et premier CNAR (Centre National des Arts de la Rue) construit de toutes pièces et dédié au théâtre de rue.
Situé sur la commune de Naucelles, et sur la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac, le Parapluie est composé de véritables espaces de travail (ateliers spécifiques de construction, studio de répétition et espace extérieur aménagé pour l’installation de chapiteaux) et permet ainsi la construction et la mise en œuvre des projets de spectacles des compagnies accueillies en résidence. S’ajoutant au lieu d’hébergement et de résidence d’écriture le Domaine de Tronquières, ce lieu donne aujourd’hui au Festival d’Aurillac les moyens d’accueillir et d’accompagner les artistes au cours de leur processus de création, et ce, toute l’année.
Le Parapluie se compose principalement de :
- un espace de construction (1 375 m2). Elément principal, il est destiné à la fabrication des éléments scénographiques et aux répétitions. Pour être adaptable à différents types de créations, l’espace principal dégage un volume libre de tout élément de structure de 27 x 27 m avec une hauteur de 11 m. Cet espace de création est composé de plusieurs éléments :
- un espace central pour les répétitions, assemblage et montage des décors
- un atelier couture et accessoire
- un atelier fer et bois
- un atelier peinture-matières plastiques
- un espace de stockage de matériel
- des loges et des sanitaires - un studio (316 m2). Il propose différents espaces spécialisés dans le travail de l’acteur et la recherche documentaire. Plusieurs éléments le composent :
· un espace de répétition équipé d’un parquet de danse (200 m2)
· un foyer, salle de réunion et espace catering (38 m2)
· deux bureaux équipés multimédia (25 et 13 m2)
· des vestiaires et des sanitaires (26 m2).
A l’extérieur, 3 000 m2 sont aménagés (espace minéralisé en goudron et béton, bornier électrique, point d’eau) pour l’implantation de chapiteaux. Cet espace peut être aussi utilisé comme lieu de travail et de répétition. Les travaux ont aussi inclus l’aménagement des voiries, la restauration ou la création d’espaces verts.
LES AFFICHES