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La dinanderie est née au Moyen Âge, son nom vient des " batteurs de métal " de Dinant en Belgique, où étaient établis de nombreux ateliers transformant essentiellement le laiton. A cette époque, les dinandiers créent des objets liturgiques et des objets du quotidien. Aujourd'hui, la dinanderie est un métier qui oscille entre la chaudronnerie traditionnelle, l'orfèvrerie et la sculpture.

Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, la Dinanderie fut une des activités principales du Bassin d'Aurillac. Cette fabrication artisanale d'objets en cuivre (chaudrons, marmites, casseroles...) était essentiellement destinée à un usage domestique. Une réputation mettant en valeur la robustesse et la qualité certaine de ces produits permit aux dinandiers d'Aurillac de vendre leur production dans l'Europe entière.

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La Dinanderie d'Auvergne, fondée en 1886, reste à ce jour, la dernière échoppe héritière de cette longue tradition. Cette production séculaire a su par ailleurs s’adapter à toutes les époques, comme en témoigne les nouvelles collections d'objets décoratifs en cuivre et étain toujours réalisés dans le respect des traditions ancestrales.

Depuis cette époque, à Jussac, la Dinanderie d’Auvergne est spécialisée dans le cuivre, la restauration de pièces anciennes, l’étain travaillé en feuilles : cuivres décoratifs et culinaires, étain et luminaires, chaudrons et marmites. Dirigée atuellement pas Jean-Paul BASTIEN, un des derniers artisans dinandiers, l’entreprise, qui s’est transmise sur quatre générations, est l’héritière d’un savoir-faire local florissant à Aurillac, dans le Cantal, au XVIIIe siècle. L’équipement de l’atelier date en grande partie du XIXe siècle, notamment les « tas », ces masses d’acier qui servent d’enclume et sur lesquelles les feuilles de métal prennent forme sous les coups des « batteurs de cuivre ». Nous vous invitons à découvrir ce savoir-faire lors de la visite de l’atelier : traçage, agrafage des feuilles en dent de loup, brasure en poudre à la forge, retreinte au marteau, martelage des finitions, étamage à la main des intérieurs, formage manuel ou par tournage… Une visite vivante, qui vous permettra, si vous le souhaitez, de vous initier au travail du cuivre en participant à la fabrication d’une pièce.

Forte de son expérience, la dinanderie d'Auvergne a été distinguée de 2006 à 2017 par le Label :

Entreprise Du Patrimoine Vivant
www.patrimoine-vivant.com
patrimoine vivant

 

L'OUTILLAGE ET LA TECHNIQUE

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Description :

La dinanderie est la technique du dinandier. Elle consiste à mettre en forme les métaux en feuille comme le cuivre, le laiton, l'argent ou encore l'étain au moyen de différents outils dont principalement les marteaux.

Les différentes techniques nécessaires à la réalisation d'une pièce sont :

  • Le traçage et la découpe d'un flan,
  • La mise en forme proprement dite par des techniques de roulage, de cintrage, de pliage, d'emboutissage et de rétreinte, etc.
  • L'assemblage par agrafage, soudage ou brasage, et bordage,
  • Le pré-planage (au maillet tonneau), le planage (marteau postillon et battes à planer) et l'utilisation de poinçon pour le marquage et le façonnage des motifs en relief par la technique du repoussé et les divers traitements de surface pour la finition et le rendu final de la pièce.

Selon le matériau employé, les opérations de mise en forme peuvent être précédées ou entrecoupées de traitements thermiques spécifiques ayant pour but de restaurer l'aptitude du matériau à la déformation, c'est-à-dire de supprimer l'écrouissage provoqué pendant le travail du matériau. Il peut par exemple s'agir d'un recuit pour un acier doux ou d'une trempe pour un duralumin ou encore de chauffes successives suivies de refroidissements étagés (trempe suivie d'un revenu par exemple) selon les exigences du matériau travaillé, exemples :

  • Etain et plomb, pas de recuit,
  • Or et argent, recuit teinte rose pâle,
  • Cuivre, recuit teinte rouge cerise,
  • Le laiton doit se chauffer à 500 °C, être refroidi à 300 °C, repasser à 700 °C, puis être refroidi lentement.

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Les techniques de mise en forme :


  • Le roulage consiste à former les parties cylindriques ou coniques. Les outils employés sont les barres de tôlier mais aussi les rouleuses mécaniques (type planeur, pyramidale, etc.)
  • Le cintrage consiste à former les parties de type couronne, de forme comparable à celle d'un sabre. Le cintrage est ce qui est obtenu lorsqu'une partie de tôle ou un profilé sont formés dans l'axe du moment d'inertie le plus élevé. Dans le cas d'un tube (moment d'inertie identique quel que soit l'axe de formage) on emploie toujours le mot cintrage. Les outils employés sont les machines à cintrer, des presses et aussi le marteau et les formes associées (jamais de rouleuse).
  • Le pliage consiste à effectuer un pli selon le rayon le plus petit possible sans endommager le matériau. Les outils employés sont les plieuses, les presses plieuses mais aussi les pinces et le marteau associé à des artifices tels que les mâchoires vis-écrous, les étaux munis de cornières de protection...
  • L'emboutissage consiste à former les parties non développables comme des cols de cygne (bec de théière par exemple) ou encore des formes sphériques, toriques ou quelconques (vases, coupes). Les outils employés sont le maillet à emboutir, le marteau à boule, les différents tas (plomb, salières, etc.) ainsi que les machines d'emboutissage mécaniques ou hydrauliques. Il existe aussi le formage au tour à repousser, ce mode de fabrication n'est pas considéré comme une technique noble par les dinandiers.

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  • La rétreinte permet de lever un bord (par exemple le bord d'une tourtière). Les principaux outils sont le marteau à rétreindre ainsi que les presses.
  • Le bordage consiste à sécuriser le bord d'une pièce en escamotant les arêtes tranchantes. Les outils employés sont les marteaux à rétreindre et à rentrer ainsi que les machines à border. L’agrafage, qui est un moyen d'assemblage, utilise pratiquement la même technique et les mêmes outils.
  • Le pré-planage se fait au maillet tonneau voire au marteau. Il permet d'éliminer les grosses irrégularités (creux ou bosses) de la mise en forme. Le coup est portant. La pièce est prise entre le maillet et le tas, on entend la résonance de la masse métallique (tas).
  • Le planage se fait au marteau postillon ou à la batte à planer (faces planes ou bombées). Il termine la mise en forme et redonne une dureté (écrouissage) à la pièce. Le coup est portant. La pièce est prise, comme dans le pré-planage, entre le marteau et le tas, on doit également entendre la résonance de la masse métallique support (tas). L'aspect final sera lisse ou facetté suivant le choix de l'outil.

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Cette méthode de travail permet d'obtenir des pièces de toutes formes et dimensions au poids relativement réduit puisqu'elles sont creuses et que la feuille de métal employée ne dépasse pas 1,5 mm d'épaisseur. Cette technique était, à la base, utilisée pour la création de récipients divers tels que chaudrons, bassines, pichets, assiettes, théières, aiguières réalisées dans des matériaux différents selon les castes sociales.


Aujourd'hui, elle apparaît aussi dans le domaine décoratif où elle permet la réalisation de fontaines, baignoires, vasques, miroirs, luminaires et petits objets divers.

 

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L'artisanat