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Réflexions

1 Comparution immédiate


Immédiatement arrêté, le « présumé innocent » de la Loi Française, est conduit le jour même devant un tribunal.

Un avocat, en général commis d’office, est chargé de défendre ce citoyen. Il a juste eu le temps de lire les éléments retenus contre le prévenu et partager quelques instants avec lui.

Témoignages ? Pas le temps.

Passé de l’accusé ? Pas le temps.

Expertises ? Pas le temps.


En quelques minutes l’affaire est bouclée : coupable, bien sûr.

Coupable.

Le condamné part pour la prison.


Oui ! C’est en France, Patrie des Droits de l’Homme, que cette parodie de Justice fonctionne quotidiennement.

« Faute de moyens » qu’ils disent.

Il faut laisser le temps aux Tibéri, Balkany, Dumas, Miterrand, Tapie… de mobiliser les experts et les greffiers, les juges et les procureurs dans d’interminables affaires pour lesquelles tous les moyens de la justice doivent être mobilisés. Le plus souvent ces coûteuses procédures aboutissent à des non-lieu (quel joli nom : rien n’aurait eu lieu), ou, au pire, à des condamnations avec sursis.

Les comparutions immédiates, beaucoup plus graves puisqu’il peut s’agir d’un vol de scooter ou de détention de cannabis, si rapidement expédiées, se terminent la plupart du temps par de la prison ferme.

 

Justice.

Égalité.

 

JC Champeil