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Une femme cantalienne oubliée, d'origine modeste née à Marmanhac le 20 octobre 1821, elle fut à l'origine de la création des grand magasins du Printemps (Paris).

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Actrice de théatre, elle joue successivement, à Paris, au théâtre de la Renaissance (1839), à la Porte-Saint-Martin (dans l'unique représentation qui fit scandale du Vautrin de Balzac,,, 1840), au Gymnase,où elle interprète des comédies de Eugène Scribe. Elle se retire ensuite au couvent pendant près de deux ans, avant de réapparaître, sur la scène du Vaudeville, en 1845.

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Elle s'éclipse à nouveau pendant deux ans, en Pologne, revient au Vaudeville, puis au Gymnase où elle crée Philiberte d’Émile Augier, Diane de Lys et Le Demi-Monde de Dumas fils.

Elle jouit alors de la protection du ministre Achille Fould, qui la fait engager à la Comédie-Française en 1855. Elle fut sa maitresse.

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Elle débute dans le Gâteau des reines de Léon Gozlan. Son charme et son élégance, joints à de puissantes protections, lui permettent de faire une assez jolie carrière dans les rôles de coquettes et de jeunes premières. Elle joue Scribe, Mario Uchard, Émile Augier (elle reprend à la Comédie, avec Bressant, son rôle dans Philiberte), aborde les rôles classiques d'Armande des Femmes savantes et de Clarice du Menteur de Pierre Corneille.
Nommée sociétaire en 1860, elle épouse en 1864 Jules Jaluzot.

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Négociant, formé par Aristide Boucicaut, qui, grâce en partie à la fortune de sa femme, amassée pendant quelques années d'une vie mondaine fructueuse,  fonde en 1865 à l'angle de la rue du Havre et du boulevard Haussmann, récemment percé, les grands magasins du Printemps (Paris). Augustine Figeac, au bout de ses dix années de présence à la Comédie-Française, quitte alors le théâtre pour se consacrer aux affaires de son mari. L'incendie du magasin, en 1881, lui cause un choc grave dont elle ne se remettra pas et, atteinte de langueur, elle s'éteindra quelques mois plus tard.

L'histoire des Grands Magasins du PRINTEMPS Paris : 

Si Augustine Figeac, sociétaire de la Comédie-Française, n’avait pas fait fortune en se plaçant sous la protection du ministre Achille Fould ; si Jules Jaluzot, alors second du Bon Marché n’avait pas remarqué Augustine, cliente du Magasin, et n’avait eu la bonne idée d’enfiler les pantoufles du ministre et de l’épouser ; alors, jamais il n’aurait pu bénéficier des 300 000 francs qu’Augustine lui apporta en dot, et les Grands Magasins du Printemps n’auraient pas vu le jour…

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En 1881, le grand magasin dispose désormais d'une quatrième façade rue de Caumartin.

Cette même année, le 9 mars, un incendie ravage une grande partie du bâtiment. Un employé chargé du balayage ayant allumé un bec de gaz pour travailler, le feu avait pris brusquement à un rideau de mousseline, et ravagé le magasin. Un peu plus tard, l'incendie avait fait fondre deux conduites de gaz, provoquant des explosions et ajoutant de nouveaux foyers. Le bâtiment avait fini par s'écrouler. Le berceau du Printemps, le n° 70 du boulevard Haussmann, ainsi que le n° 125 de la rue de Provence étaient détruits, les immeubles voisins lourdement endommagés.



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Paradoxalement, c’était une chance pour le Printemps. Après avoir acheté le n° 64 du boulevard Haussmann qui permettait de posséder l’îlot au complet (boulevard Haussmann, rue du Havre, rue de Provence et rue de Caumartin), Jules Jaluzot prend à nouveau les services de Paul Sédille pour la reconstruction du Printemps.

Paul Sédille opte pour le fer et le verre, et conçoit un magasin ultra-moderne.

Le chantier doit se faire par tranches, afin de maintenir les magasins ouverts dans les parties inférieures des immeubles qui ont moins souffert de l’incendie.

Dès mars 1882, le premier lot sur la rue du Havre, bien qu’inachevé, est ouvert au public tandis que les immeubles restants rue de Provence sont démolis. Sur les nouveaux lots en construction, dès qu’un étage est terminé, il est équipé de comptoirs et ouvert. Une minute de vente ne saurait être perdue...

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Personnages du XVIIe au XIXe