Jusqu'à la fin du XIXe siècle, un seul bâtiment abrite à la fois l'étable, la grange et la partie habitation, par la suite la maison sera séparée. La famille, souvent nombreuse, vit dans la pièce unique. Tout au long de l'hiver, beaucoup plus enneigé et rigoureux qu'aujourd'hui, la vie se déroule calmement autour du cantou où s'organisent les veillées qui sont les seuls moments de distraction entre voisins.
Dans la cheminée, le feu ne s'arrête jamais, c'est le seul moyen de chauffage et de cuisson des aliments, les braises alimentent les chaufferettes sur lesquelles on pose les pieds et la bassinoire que l'on passe entre les draps des lits enfermés dans les alcôves, la nuit il couve sous la cendre pour être ravivé le lendemain. On parle, on raconte des histoires, on fait des paniers, les femmes filent à la quenouille, tricotent ... Le berceau, posé à même le sol, peut être actionné du pied grâce à sa forme incurvée.
Les divers ustensiles sont en cuivre, comme le chaudrons, les bassinoires ou le seau à eau. Jambons, saucisses et saucissons sont pendus aux poutres du plafond pour sécher.
On s'éclaire avec des lampes à huiles végétales, puis avec des bougies et vers la fin du siècle avec des lampes à pétrole.
Ainsi va la vie dans les campagnes du Cantal.
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