La 139e demi-brigade formée à Bitche, le 23 Prairial an II (11 juin 1794) avec un bataillon du 75e de ligne et de deux bataillons de volontaires d'Indre et Loire et de Seine et Marne, comprend 89 officiers et 3 041 hommes dont 823 absents et 6 canons. Dans l'armée de Moselle puis à l'armée du Rhin, elle participe au siège de Mayence (avril-septembre 1795). Mais la place de Mannheim est rendue fin novembre 1795. Le général Dusirat règle les termes de la capitulation avec Wurmser. La garnison sort avec les honneurs et dépose les armes sur les glacis. La 139ème demi-brigade est envoyée en captivité en Autriche. Elle rentre en France en janvier 1796, puis est dissoute en 1797.
Le 139eme de ligne est créé en février 1813 à Paris, avec des cohortes de la Garde Nationale, et l'effectif est de 2 348 hommes et 96 officiers, avec le colonel Bertrand. Dans le corps du maréchal Ney, et dans la 10ème division sous les ordres du général Girard, il participe en 1813 aux combats de Lützen le 1er mai, Bautzen les 20 & 21 mai et Liepzig les 18 & 19 octobre, à la campagne de France en 1814, puis est licencié en juin 1814.
Formé à nouveau le 1er novembre 1870, il participe à la défense de Paris. Il n'a pas été réuni en entier, mais reste disséminé dans les forts : Charenton, Vanves, Issy, Mont Valérien, nous avons peu de renseignements sûrs pour cette période. En mars 1871, il fusionne avec le 99ème de ligne.
Le régiment renaîtra une quatrième fois au camp de Pont du Chateau (Puy de Dôme) fin septembre 1875, avec trois compagnies de 7 régiments différents, et un effectif de 1 448 hommes au début, sous les ordres du lieutenant-colonel Brumens. Les différents bataillons séjourneront à Roanne, Clermont-Ferrad, Billom, et Lyon. Le 1er bataillon sera expédié en Algérie (1881 - 1883), et s'établira à Aurillac le 20 octobre 1883.
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Le batiment central date de 1884, les baraquements de 1889, les autres constructions furent édifiées entre 1889 & 1890. Le 22 décembre 1888, M. Lusser, maire, signe la convention définitive :
- Subvention d'un million de francs
- Dépot de Remonte transféré à Limagne (13,83 ha)
- Construction de la caserne pour un régiment complet
- Aménagement du champ de tir à l'Escudillers (63 ha)
- Baraques du Barra pour 1000 hommes
- Eau potable : 20 litres par homme et 40 l par cheval.
C'est après 1889 qu'Aurillac reçut son régiment, et l'étude suivante donne des renseignements jusqu'à la mobilisation de 1914, où le régiment commandé par le colonel Mienville, avec 60 officiers et 3300 hommes, débarque près d'Epinal. Il combattra ainsi sur la Somme, où le régiment ne compte plus que 1720 hommes et 10 officiers malgré les nombreux renforts, puis en Belgique et à Verdun en 1916 (cité à l'ordre de l'armée par le général Pétain) et en 1917 où il enlève la cote 304.
C'est le premier régiment qui entre à Saint-Mihiel après quatre ans d'occupation en septembre 1918. Le 31 août, le 139ème revient à Aurillac, mais à la mi-décembre on annonce sa dissolution. Les traditions sont gardées par le 92 éme R.I. à Clermont-Ferrand.
- Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec deux palmes et étoile de vermeil,
- Fourragère : Croix de Guerre 1914-1918
Il renaîtra une dernière fois en 1939 : c'est le 139 ème R.I. de forteresse sur la ligne Maginot. Il ne sera fait prisonnier que les 21 & 22 juin 1940, après que le drapeau ait été brûlé, et sera dissous en 1940.