C'est un cadeau personnalisé qu'a reçu la Première dame de France, Madame Carla Bruni-Sarkozy, le jumelage de la commune de Carlat (Cantal, France) avec la commune de Bruni (Vallarsa, Italie). Voici donc l'histoire de ce jumelage (Source AFP 26-11-2011)
Les habitants du hameau de Bruni, en Italie, ont confié au village de Carlat (centre de la France) une pierre des Dolomites à remettre "en signe d'amitié" à Carla Bruni-Sarkozy. Cette initiative souriante est le fruit des noces de ces deux petites communes de montagne classées à gauche.
Un jour, "à la fin d'un conseil municipal, j'ai annoncé à mes collègues que nous allions nous jumeler avec Bruni. Tout le monde a rigolé", se souvient Alain Cousin, le maire communiste de Carlat, auteur du bon mot sur le nom de la première dame ayant conduit au jumelage. Née à Turin, l'ex-mannequin et chanteuse, Carla Bruni, a grandi en Italie. Elle a épousé en février 2008 le président français et a accouché d'une petite Giulia en octobre. "Nous avons fait des recherches sur internet et avons trouvé des communes de Bruni au Texas, en Espagne, en Argentine... On a choisi celle d'Italie", dit-il.
Carlat et son rocher
Alain Cousin prend alors contact avec son homologue italien, Geremia Gios, maire de Vallarsa, groupement de communes qui compte une quarantaine de villages dont celui de Bruni, dans la région des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Geremia Gios accepte l'union. Et la célébration des noces des deux municipalités est célébrée à l'été 2010. "Un jumelage officiel devant notaire", insiste le maire de Carlat. L'édile pose aujourd'hui fièrement, son écharpe tricolore en bandoulière, devant le panneau "Carlat", ville jumelée avec Bruni (Vallarsa)", fiché à l'entrée de sa petite commune de 300 habitants. Depuis peu, il a transmis à un ami député de gauche, Jean-Claude Sandrier, le cadeau pour Carla Bruni remis par les Italiens lors de la visite d'une délégation d'une vingtaine de Carladésiens à Bruni mi-octobre. "Il a ses entrées à l'Elysée", explique M. Cousin. "Je vais appeler le collaborateur parlementaire du président" français Nicolas Sarkozy la semaine prochaine, une fois de retour à l'Assemblée, dit plus simplement le député du Cher à l'AFP. "J'ai le cadeau. C'est une pierre des Domolites avec un edelweiss dessus. Je me suis permis de regarder" dans la boîte, ajoute le député, précisant que la pierre "tient dans la main".
Interrogé par l'AFP, le maire italien corrige: "il ne s'agit pas d'un edelweiss mais d'un lys" dessiné sur "ce cadeau fait par un artisan local".
"Tout a commencé quand le maire de Carlat m'a contacté il y a deux ans. Il a trouvé que dans notre village de Vallarsa, il y a un hameau de Bruni", qui compte 150 des quelque 1.000 habitants de Vallarsa, explique Geremia Gios.
Le jumelage avait été officialisé le 14 juillet 2010. "Nous avions invité Mme Bruni mais elle s'était excusée, souhaitant bonne chance à l'amitié franco-italienne", raconte aujourd'hui M. Cousin. Cela n'a, semble-t-il, pas terni l'idylle des deux petites communes de montagne. "Nous nous sommes trouvé les mêmes visions", se réjouit Geremia Gios. "Avec nos correspondants italiens, on a plein d'atomes crochus. Et ce malgré la barrière de la langue", renchérit Alain Cousin, soulignant un "partage de valeurs communes, Bruni étant un village de montagne" comme Carlat. "Le maire de Bruni étant de centre-gauche, on s'entend bien aussi politiquement, même si ça n'est pas déterminant", ajoute-t-il. Les Italiens doivent à leur tour se rendre à Carlat à l'été 2012.
Carlat espère poursuivre ces échanges en faisant participer les clubs de foot et du troisième âge. Une façon de faire connaître le village et son rocher surmonté d'une citadelle rasée en 1600, appartenant à la famille princière de Monaco.
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