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Les plans d’eau du Cantal n’ont peut-être pas autant de notoriété que d'autres mais, par leur nombre et la diversité de leur nature, ils constituent un patrimoine de premier ordre ; il faut distinguer :

lac roussillouLac du Roussillou (Riom es Montagne)

  • Les lacs artificiels exploités par l’EDF pour la production d’électricité, et qui sont les plus importants.
  • Les lacs naturels, d’origine volcanique ou glaciaire.
  • Les lacs et étangs artificiels ou naturels destinés surtout aux loisirs.

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Des nuages noirs qui viennent du Nord ,
Colorent les lacs, les rivières, 
C’est le décor du Connemara ! 
(Paroles de Jacques Abel/Jules Revaud / Michel Charles Sardou / Pierre Delanoe)

Nous ne pouvons les présenter tous, mais la panoplie qui sera exposée est assez vaste pour donner une idée de leur potentiel touristique et souvent halieutique.

Nous sommes loin  «du  pays  des mille lacs" comme est appelée aussi la Finlande, mais le Cantal possède une bonne centaine d’étendues lacustres dont le décor environnant est  bien souvent comparable à celui qui entoure ceux du Grand Nord.

D’autre part, les informations nous manquent pour apporter des précisions utiles sur chacun. Partons malgré cela  goûter aux plaisirs de l’eau !

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Les lacs artificiels

Ce sont ceux qui résultent des barrages hydro-électriques construits par EDF. La description technique des ouvrages n’est pas le but de la rédaction qui suit ; ce sont en effet surtout les sites touristiques et géographiques qui sont décrits ci-dessous.

Pour les besoins de la présentation, ils seront classés suivant les cours d’eau sur lesquels ils sont aménagés.

1- Sur la Dordogne :

     La Dordogne ou «Rivière Espérance» est célébrée par la très belle chanson, le temps des gabariers :

"C’était le chant des gabariers,
Qui descendaient au fil de la Dordogne
Du Haut Pays jusqu’en Basse Gascogne ..."
a) La retenue de Bort-les-Orgues

Le barrage de Bort est le plus important de France et d’Europe ; il a été mis en eau en 1951 ; sa hauteur est de 120 mètres, la retenue a une capacité de 480 millions de m3, couvrant 1100 hectares sur 21 km de long.

La Dordogne qui prend naissance près de La Bourboule franchit les gorges d’Avèze, délimite la Corrèze sur sa rive droite, le Puy de Dôme et le Cantal.sur sa rive gauche. Les deux rives sont reliées par la route qui passe sur le barrage. En amont du lac et côté Corrèze, se trouve le bourg de Confolens Port Dieu, qui s’est substitué à Port Dieu englouti par les eaux.

Côté Puy de Dôme, domine l’abbaye de Thinière ; côté Cantal, le château de Val (XV° Siècle) se trouve sur un îlot relié au rivage  par une étroite bande de terrain. La voie ferrée Aurillac-Paris longeait jadis les  rives de la Dordogne ; elle a été engloutie avec la mise en eau du lac. La ville de Bort les Orgues est au pied du barrage ; il s’y trouve un musée de la maroquinerie et du cuir.

b) La retenue de Marèges

L’ensemble barrage-usine a été construit de 1932 à 1935 ; la hauteur de l’ouvrage est de 90 mètres, la capacité de la retenue de 47 millions de m3  sur une superficie de 200 hectares et une longueur de 15 km. Au confluent de la Dordogne et de la Diège, le monument  édifié au cours du XX° Siècle  à la mémoire de Saint-Nazaire se dresse au-dessus des gorges. Les rives du lac sont très difficiles d’accès.

c) La retenue de l'Aigle

barrage delaiglebarrage de l'aigle (Chalvignac)

Le niveau des eaux est relevé de 84 mètres par le mur de béton ; la retenue a une capacité de 220 millions de m3 et une superficie de 706 hectares sur 25 km.

Sur la rive droite du lac, se trouve le lieu-dit «la jonction», face au  confluent de la Dordogne et de la Sumène (celle-ci venant du Haut-Cantal), là se dresse le belvédère de Gratte Bruyère ; puis par la route des Ajustants sur 7 km, nous longeons la rive gauche du lac ; en face, côté Cantal, se trouve le monastère de la Thébaïde, en attente de reconversion.

Le lac artificiel est franchi par le pont de Vernejoux par la route Saignes-Neuvic, et par le pont suspendu de Saint-Projet qui relie Mauriac et Neuvic ; ce dernier remplace celui qui a été englouti par les flots.

Le pont en béton de Vernéjoux marque la limite entre la Haute-Dordogne et l’ouverture sur le Limousin et l’Aquitaine, bien qu’il y ait encore des gorges profondes à franchir. Les rives escarpées du lac de l’Aigle se prêtent mal aux activités de loisirs, sauf  les gabares et les raids pédestres sur les sentiers aménagés au-dessus des rives. Le lac sépare le Cantal et la Corrèze mais le barrage lui-même réunit les deux rives.

d) Autres retenues sur la Dordogne

Elles ne concernent plus le département du Cantal.

  • Le barrage du  Chastang mesure 80 m de hauteur ; la retenue contient 187 millions de m3  répartis sur 700 hectares et 31 km de longueur ; le lac est franchi sur sa partie supérieure par le pont de chemin de fer du Chambon.
  • Le barrage du Sablier se trouve à 2 km en amont de la ville d’Argentat ; sa hauteur est de 31 mètres ; la capacité de la retenue est de 7 millions de m3 avec une superficie de 106 hectares ; la proximité de la ville d’Argentat et des rives moins escarpées favorisent les activités de loisirs.
  • En Aquitaine, se trouvent des barrages-usines, moins importants que ceux du Massif Central, mais avec des rives plus hospitalières et des villes plus importantes ;  ils constituent des pôles touristiques essentiels.

La Dordogne est donc domestiquée tout au long de son parcours.

2 - Retenues sur les affluents cantaliens de la Dordogne

Les rivières venant du Puy de Dôme rejoignent le lac de Bort et ne donnent lieu à aucun aménagement. Il n’en est pas de même côté Cantal.

Sur la Grande Rhue 

Le barrage des Essarts, en aval de Condat en Feniers, alimente l’usine de Coindres.

Le barrage du Tact retient les eaux déviées de la Tarentaine qui alimente l’usine électrique d’Auzerette ; puis les eaux s’étalent dans le lac glaciaire de la Crégut (36 ha) et ensuite, dans la retenue de Lastioule, qui par conduite forcée aboutit au lac artificiel de Vaussaire ; celui-ci est constitué par un mur de béton de 24 m de haut, sa capacité est de 24 millions de m3 d’eau répartis sur 6 kilomètres et 126 hectares. Les lacs se trouvent entre des berges escarpées et boisées. Les eaux de Vaussaire, et celles d’une prise d’eau sur le cours inférieur de la Rhue, sont transférées au lac de Bort.

Sur la Sumène

Une prise d’eau produit une petite retenue qui par conduite forcée, traverse  le lac glaciaire de Madic, et rejoint le lac artificiel de l’Aigle.

Sur l'Auze

Une prise d’eau alimente le lac de l’Aigle par conduite forcée.

Sur la Maronne 

Les ouvrages, et par conséquent les retenues, sont ici bien plus importants ; la Maronne descend du Roc des Ombres dans une vallée profonde qui s’élargit au confluent de l’Aspre jusqu’à la sortie de St Martin Valmeroux. Elle entre ensuite dans des gorges dominées par les ruines du château de Branzac et la Chapelle Notre-Dame du Château. Ces gorges sont propices à l’édification de barrages.

barrage dEnchanetbarrage d'Enchanet (Arnac)

  • Enchanet est le premier, il est en service depuis 1951 ; il mesure 67 m de haut, le lac artificiel contient 93 millions de m3, sa longueur est de 12 km. Malgré le caractère abrupt des gorges, il existe quelques plages propices à la baignade, dont celle de Longayroux sur la rive droite.
  • Le Gour Noir a été construit en 1946 ; le lac est limitrophe entre la Corrèze et le Cantal ; le mur de béton est en amont de Saint Geniez ô Merle (Corrèze) ; la capacité est de 4,6 millions de m3 sur une longueur de 6 km. Les rives sont abruptes, inhospitalières et difficiles d’accès, aussi la navigation y est-elle interdite.
  • Le barrage et la retenue de Hautefage sont exclusivement en Corrèze et en amont d’Argentat ; les installations  électriques sont en service depuis 1958 ; la hauteur est de 52 mètres, la retenue contient 27 millions de m3 et couvre 115 ha sur 10 km.
Sur la Cère

Elle descend du col du Lioran, passe dans des gorges, puis dans les plaines à partir de Vic sur Cère, mais elle est barrée au bout de 60 km.

  • Saint-Etienne Cantalès a été inauguré en 1945 ; la hauteur est de 63 m, la retenue est longue de 12 km, la superficie est de 542 hectares ; la capacité est de 133 millions de m3.

barrage SECBarrage de Saint-Etienne Cantales

Le lac artificiel présente de larges échancrures, des rives relativement accessibles, des îles et des presqu’îles et des plages très fréquentées en été : Verniols, Puech des Ouilhes, Renac… Des bungalows, des  piscines, sont aménagés le long des rives. Le lac est aussi très fréquenté pour les sports nautiques. La voie ferrée Aurillac-Capdenac passe sur le viaduc métallique du Ribeyrès qui enjambe le lac, et dont les piles ont été enrobées de béton depuis la mise en eau du barrage.

Le Lioran et les monts du Cantal en amont, Saint-Etienne Cantalès en aval, sont les hauts lieux du tourisme dont le bassin d’Aurillac constitue le centre.

  • Nepes est à quelques kilomètres en aval du précédent ; il contient 1.8 millions de m3. Avec une prise d’eau sur l’Escoumel, et une autre sur le ruisseau de Candes, tous deux sur la rive gauche de la Cère. La centrale de Lamativie II est alimentée depuis 1947. Le petit lac artificiel au milieu des prairies est fort agréable.

NepesPlan d'eau en amont de la retenue de Nepes avec le viaduc ferroviaire à l'arrière-plan

  • La Brugale est un petit barrage haut de 12 mètres seulement sur le cours inférieur de la Cère, en amont de Bretenoux. Les installations de Laval de Cère et de la Brugale sont dans le département du Lot.

3 - Sur le Lot

Le Lot, long de 480 km, prend sa source près de Mende en Lozère et rejoint la Garonne à l’Aiguillon ; les premiers barrages, et donc les plans d’eau correspondants se trouvent sur le département de l’Aveyron.

  • Castelnau, en amont d’Espalion, est en service depuis 1948, sa hauteur est de 52 m, la retenue couvre 268 hectares, contient 41 millions de m3. 
  • Golhinac est situé entre Estaing en amont et Entraygues sur Truyère en aval ; sa hauteur est de 35 m, la retenue s’étend sur 6 km, couvre 53 hectares et contient 41 millions de m3. La route D 92O passe tout près du barrage et longe la retenue dans une gorge encaissée.

Sur le parcours du Lot faisant limite entre l’Aveyron et le Cantal, d’Entraygues au Pont de Coursavy, aucun ouvrage n’est implanté ; il faut noter cependant la base nautique de Viellevie sur la rive cantalienne et la Maison de l’eau à Saint-Parthem sur la rive aveyronnaise. Ensuite se trouve un chapelet de barrages-usines à Cajarc, Luzech, Villeneuve-sur-Lot, et le Temple en Aquitaine.

a) Sur la Truyère et dans le Cantal
  • La retenue de Granval, le barrage à voûtes multiples mesure 76 m de hauteur, la superficie est de 1100 hectares et la capacité est de 270 millions de m3. Des sites grandioses s’échelonnent : en amont, Chaliers offre une vue superbe, le viaduc de Garabit, œuvre de Gustave Effet et de Léon Boyer, enjambe la Truyère du haut de ses 120 mètres et 500 m de longueur, et supporte la voie ferrée Clermont-Ferrand–Béziers ; la base nautique est juste en dessous, et au-dessus de la rive gauche, se trouve un belvédère d’où se dégage une vue magnifique sur le plan d’eau, la base et le viaduc.

garabit TruyereSous le viaduc de Garabit coule la Truyère

Le château d’Alleuze est du 13° siècle et il est construit sur un éperon rocheux dominant les gorges. Il a fait l’objet de  grandes luttes au cours de la guerre de 100 ans. Le site est particulièrement romantique. 

Alleuze TruyereLe chateau d'Alleuze sur sa presqu'île artificielle après la mise en eau du barrage de Granval.

Plus en aval, au confluent de la Truyère et du Bès descendu de l’Aubrac, au  Cirque de Mallet, le plan d’eau est traversé  par un pont routier et dominé par un belvédère. La base nautique se trouve sur la rive gauche du lac.

  • Le plan d'eau de Lanau est plus modeste ; le barrage mesure 25 m de haut, la retenue couvre 113 hectares et contient 18 millions de m3. En aval de l’ouvrage passe la route Saint-Flour Chaudes-Aigues et la retenue de Sarrans remonte jusqu’ici.
b) Limitrophe entre le Cantal et l’Aveyron
  • Sarrans est l’ouvrage le plus ancien et aussi le plus important de la vallée ; la hauteur est de 105 m, la capacité est de 300 millions de m3 et couvre 1000 hectares ; il a été mis en eau en 1934.

Barrage de SarransBarrage de Sarrans

Le belvédère du Vézou sur la rive droite cantalienne domine le plan d’eau et offre une belle vue sur le rocher de Turlande ; la route de Pierrefort allant sur le Haut Aveyron passe sur le pont suspendu du Tréboul, long de 160 m.; il remplace le pont gothique du 14° siècle noyé par les eaux du barrage. La route venant d’Aurillac via Mur de Barrez passe sur le barrage et dessert elle aussi le Haut Aveyron. Plus bas, la presqu’île de Laussac s’avance sur le lac et supporte un village et une chapelle. L’Hospice de la Devèze, reconstruit du fait de l’immersion du précédent, se trouve au confluent de la Truyère et du Brezons, ce dernier descendant du Plomb du Cantal.

Le barrage, l’usine de Sarrans et, plus en aval  celle de Brommat encore appelée le Brézou après conduite forcée, sont situés en Aveyron.

c) Exclusivement en Aveyron
  • Le barrage de La Barthe est plus récent ; il a été mis en eau en 1974 ; la longueur de la retenue est de 5 km, la superficie est de 35 hectares ; le volume de 8 millions de m3. Le lac est situé entre des rives abruptes, le plus souvent rocheuses et inhospitalières. Le ciment nécessaire à la construction du barrage arrivait en gare d’Arpajon sur Cère, il était d’abord entreposé dans des silos, puis il partait par camions sur les lieux d’utilisation.
  • Le barrage de Couesque a été mis en service en 1950 ; il mesure 60 m de haut, retient 56 millions de m3 ; la superficie couverte est de 260 hectares et fait 12 km de longueur. Le lac est dominé sur sa rive droite par le château de Vallon ; les eaux d’un petit barrage construit sur le Goul, affluent descendu du sud du massif cantalien, sont déviées sur celui de Couesque.
  • Cambeyrac est quelques kilomètres en amont d’Entraygues ; il couvre 26 hectares sur 12 km de longueur ; la hauteur de l’ouvrage est de 15 mètres.
  • D’autres ouvrages se situent sur les affluents de la rive gauche de la Truyère, en territoire aveyronnais, sur l’Argence, la Selve …

L’ensemble pour le Cantal, les zones limitrophes et l’Aveyron représentent 3 milliards de m3 d’eau retenus derrière les murs de béton, et 500 kilomètres de rives, parfois difficiles et même inaccessibles pour les  plaisirs de l’eau, heureusement aménagées lorsque le relief le permet, mais offrant toujours un caractère varié de beauté sauvage.

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Les lacs naturels

"Il neige sur le lac Majeur !" chantait Mort Schumann. Il neige aussi sur les lacs cantaliens en hiver. Le Cantal compte un bon nombre de lacs naturels, d’origine glaciaire ou volcanique ; ils sont au nord du département dans le prolongement de ceux du Puy de Dôme, ou bien répartis  sur le territoire cantalien .

1- Lacs du nord Cantal

a) Les lacs de l’Artense et du nord-ouest cantalien
  • Le lac de la Crégut est le plus étendu avec ses 36 hectares, sur une profondeur à l’origine de 26 mètres, mais qui n’en fait plus à présent que 19 du fait de son envasement ; ceci provient de la déviation des eaux de la Tarentaine, via le barrage du Tact, qui entraînent des dépôts de sédiments ; une association locale tente de remédier à cette grave question.
  • Le lac d’Esparzeloux se trouve sur la pointe nord-ouest du département, près de la forêt des Gravières.
  • Le lac du Taurons est alimenté par des cours d’eau venus du Puy-de-Dôme.
  • Le lac du Bois de Lempre se trouve près de l’ancien bassin minier.
  • Le lac des Roches se déverse dans la Grande Rhue, en amont d’Embort.
  • Le lac de Madic se trouve près de la localité du même nom et de la rive gauche de la Dordogne.
b)  A l’ouest de Riom Es Montagnes
  • Le lac de Menet tout près de localité du même nom.

lac Menet8Lac de Menet

  • A l’est de Trizac, un lac formé de deux branches réunies par le sommet pointant vers le nord.
  • Le Buron du Cayrounel est un lieu-dit où se trouve aussi un lac.
  • Le lac de Veyssière est situé  à 1160 m d’altitude en allant vers Saint-Vincent de Salers ; il couvre 15 hectares dans un paysage vallonné et boisé.
c)  Du Nord-Est au Sud-Est de Riom Es Montagnes

Nous sommes ici au pied du plateau du Limon.

  • Le lac du Mont de Bélier alimente le ruisseau de la Soie, affluent rive gauche de la Grande Rhue ; il est situé près de la forêt d’Algère.
  • L’étang de Majonenc se déverse sur un petit canal conduisant à la rive droite de la Véronne.
  • Le lac du Roussillou est situé à 950 m d’altitude à 2 km de Riom Es Montagnes, dans un écrin de forêts et de tourbières ; ses berges sont équipées de pontons pour la pêche ; un hameau de chalets et des sentiers sont aménagés ; l’écrivain occitan Arsène VERMENOUZE a écrit un poème et fait un tableau sur ce joli plan d’eau.
  • Le lac du Montautel est un peu plus à l’est du précédent.
  • Près d’Apchon, en allant vers le Sud, se trouvent 3 petits lacs à 1000 m d’altitude.
  • Le lac de la Borie est une petite étendue lacustre, plus à l’est, à 1187 m d’altitude.
d) Au sud et sud-ouest de Ségur les Villas

Nous sommes ici dans le Cézallier cantalien.

Pecher belvedereLac du pêcher et son belvédère avec vue sur les Monts du Cantal (Neussargue en Pinatelle)

  • Le lac du Jolan est proche de la localité ci-dessus
  • Le lac du Fayet, près du CD 3, est à la limite ouest d’une tourbière et du plateau du Limon.
  • Un lac se trouve à l’opposé, sur la face sud-est de la même tourbière, et près de la RG du ruisseau de la Bacon.
  • Plus à l’est et près du col de Mortiragne, se trouve un lac assez important, à 1139 m d’altitude.
  • Le lac du Pêcher est plus connu ; on le trouve en allant vers le sud-est ; il jouxte la forêt de la Pinatelle ; il couvre 25 hectares.
  • Le lac Sauvage  se trouve au sud-ouest du précédent, proche de la vallée de la Santoire et de la route D3
  • Près de la Jarrige et du Claux, sur la haute-vallée de la petite Rhue et près de la D 62, se trouve un petit lac.
  • Le lac des Cascades se trouve près de Cheylade.

lac des cascades 1Lac des Cascades

  • Le lac de Laveissières est proche de cette localité et de la RN I22.
e) Canton d’Allanche

Nous trouvons le lac de Peyrusse, le lac de Vernols, le lac de Vèze,  près des bourgs du même nom. Le lac du pêcher (voir ci-dessus), est également de ce canton.

2 - Le lac des Moines à Condat en Feniers, charmant chef-lieu de canton

  • Le plan d’eau communal est proche.
  • Le lac des Estives est situé près de Montgreleix et du ruisseau du lac ; il porte bien son nom car les montagnes environnantes sont un lieu de pâturages pendant les mois d’été. Montgreleix est la plus haute commune du Cantal à 1250 m d’altitude, près de la limite du Puy de Dôme ; la plus grande profondeur du lac est de 7,50 m ; il est alimenté par les eaux venant du Mont Chamaroux à 1476 m d’altitude ; il est ouvert à la pêche.

Lac des estives panoQuand la brume tombe sur le lac des Estives (Montgreleix)

3- Lacs de la région de Saint-Flour

Il n’y a pas ici d’étendues d’eau comparables à celles du nord Cantal, mais une série de lacs plus modestes, dont voici une énumération :

a) En Margeride cantalienne
  • Le plan d’eau de Lastic ne couvre qu’un hectare, mais il est  apprécié des pêcheurs et ses rives sont un joli lieu de promenade.
  • Deux étangs du domaine de Laval se trouvent sur le territoire de la Commune de Chaliers.
  • Le Moulin du Blaud près de Roffiac est un lieu de promenade et de pêche.
b) En Aubrac cantalien quatre plans d’eau
  • Montrozier près de Pierrefort;
  • Belvezet est proche de la Commune de Tiviers,
  • Le Claux  à proximité de Saint-Urcize, commune de l’extrême sud du Cantal.
  • La Trinitat est également proche de ce bourg.

Les lacs se trouvant au sud-ouest du Cantal sont d’une toute autre nature et seront énumérés plus loin ; par contre, nous  ne pouvons conclure cette énumération de nos lacs sans évoquer ceux des départements voisins.

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LES LACS DES DEPARTEMENTS VOISINS

1 -  Lacs du Puy de Dôme

Ces plans d’eau sont réputés pour leur attrait touristique et halieutique ;

  1. Le lac d’Aydat couvre 65 hectares,  mesure 6 km de long, 1200 m de large ; il est à 825 m d’altitude et sa profondeur est de 15 mètres.
  2. Le lac Chambon à 877 m. couvre 60 hectares, sa profondeur est de 6 mètres ; il est niché dans le volcan du Tartaret et il est parsemé d’îlots.
  3. Le lac de Guéry à 1250 m. couvre 25 hectares, sa profondeur maximum est de 16 mètres, il est dû à une coulée de basalte. Il est entouré de pâturages d’où émergent des roches noires.
  4. Le lac Pavin a 44 hectares de superficie à l’altitude 1197 m ; il est enchâssé dans les forêts,  les rochers et les pâturages qui l’entourent ; sa profondeur atteint 122 mètres ; il est dû à une explosion volcanique. Une légende court à son sujet, une ville y aurait été engloutie … Un sentier entoure le lac mais il est escarpé et plutôt dangereux, un autre sentier partant du lac conduit au Puy de Montchal.

lac pavin 3Lac Pavin (puy-de-Dome)

  1. Le lac de la Godivelle comprend le lac d’en haut à 1292 m, qui est un lac de cratère, et le lac d’en bas qui est plutôt un étang, mais qui constitue un lieu de passage pour les oiseaux migrateurs.
  2. Le lac des Bordes et le lac d’Esclauze sont au sud de Besse en Chandesse.

Il y en a encore d’autres chez nos voisins puydedômais, mais ce sont là les principaux et les plus proches.

2 - Lacs de Haute Loire

Nous citerons seulement le lac de Malaguet à 1150 m d’altitude, il couvre 22 hectares et se déverse dans la Borne, rivière qui passe au Puy en Velay ; il est entouré de prairies et de forêts de pins ; le site est reposant.

3- Lacs de Corrèze

Il y a tout d’abord les lacs de barrages cités en première partie, qui sont limitrophes entre les départements de la Corrèze et du Cantal, puis ceux qui se trouvent exclusivement en territoire corrézien, répartis sur le plateau des Millevaches et les Monts des Monédières. Ils ont inspiré la très belle chanson de Jean SEGUREL intitulée «Bruyères Corréziennes».

Du nord au sud du département, citons entre autres :

  • Le lac de Neuvic qui résulte d’un barrage sur la Triouzoune, affluent RD de la Dordogne ; il couvre 400 hectares et il est très fréquenté pour les loisirs.
  • Le lac de Barriousses, près de Treignac, est longé par la route D 940 sur la rive gauche de la Vézère.
  • Le lac de Viaur est plus en amont. Le lac du Pounty est près d’Ussel. Le lac de Senechailles est près de la route qui va de Tulle à Meymac. Le lac des Causses est près de Brive.

De nombreux petits lacs présentent leur miroir argenté ; près d’Ussel se trouve le lac de Mialaret, il s’en trouve près de Saint-Victour, près de Liginiac, de Soursac, d’Auriac, au sud et à l’ouest de Saint Privat.

4 - Lacs de l’Aveyron

Notre département voisin du sud présente lui aussi une belle panoplie de lacs de diverses natures qui sont un atout majeur pour le tourisme et les loisirs de l’eau.; ils présentent des fjords, des presqu ’îles.. offrant de magnifiques points de vue.

  • Le lac de Pont de Salars près de la localité du même nom, à 680 m d’altitude, au sud est de Rodez, près du Viaur, affluent de la rivière Aveyron, franchi plus en aval  par la voie ferrée Rodez Albi. Le lac est situé près de la ville de Pont de Salars à 690 m d’altitude.
  • Le petit lac réservoir de Bage sur la rivière du même nom., reçoit les eaux du lac de Pont de Salars.
  • Le lac de Pareloup couvre 1260 hectares, près  de la  pittoresque  localité de Salles Curan ; il reçoit à son tour les eaux des deux lacs précédents, et se déverse ensuite sur le lac de Saint-Amans, affluent du Tarn.

vierge du lac 1Lac de Pareloup (Aveyron)

  • Le lac de Villefranche de Panat, près de la localité du même nom et sur un affluent de la rive droite du Tarn., reçoit les eaux des lacs précédents et les renvoie vers la centrale de Pouget-Truel sur le Tarn.
  • Le lac de Levezou couvre 200 hectares près de Millau.

Cette liste n’est pas limitative.

5- Lacs du Lot

«La rivière d’Olt», tel était le premier nom du Lot, cours d’eau descendu des Cévennes, que nous avons vu aux confins du Cantal et de l’Aveyron, il a donné son nom au département du Lot qui est peu doté en lacs, mais citons tout de même un plan d’eau près de Latronquières, près des limites du Cantal.

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LES ETANGS ET LACS DE PLAISANCE, PUBLICS OU PRIVES

Nous ne les citerons pas tous, chacun a son caractère, son origine, son importance, son usage …

1- Dans le Nord Cantal

  • Le plan d'eau de Val Saint-Jean est tout près de Mauriac ; c’est  un lieu magnifique par son environnement, son étendue, son charme, les installations qui bordent ses rives et la proximité de l’accueillante Sous-Préfecture.

VSJ 2Val Saint-Jean (Mauriac)

  • L’étang de Lavaurs est un peu plus au nord du précédent et de dimensions plus modestes ; c’est une perle  posée dans la campagne utilisée pour les loisirs.
  • L’étang de Trizac est proche de cette localité, à l’ouest de Riom-Es-Montagnes.

2- Plus au sud, vers Aurillac

Penieres crosMontvertAu pied des ruines du château du même nom, le plan d'eau de Pénières (Cros de Montvert)

  • L’étang de Pénières est proche de Montvert, sur la route allant vers la Corrèze.
  • Le lac des Graves à Lascelles est au bord de la Jordanne et du centre de loisirs et de vacances de Lascelles.
  • Le lac des Genevrières à Crandelles est entouré de collines, les abords sont aménagés; il est ouvert pour la pêche, la plaisance.
  • Un tout petit étang se trouve près du bourg d’Ayrens.
  • L’étang de Marfon, commune de Polminhac, est surtout réservé à la pêche.
  • Le plan d’eau de Vezac jouxte le terrain de golf.

3- Dans la châtaigneraie cantalienne, d’ouest en est

Teil le rougetLe plan d'eau du Teil, le lac du Rouget

  • Nous trouvons un petit lac privé près de Parlan, un  autre près de Rouziers, également à Omps, à Saint-Saury.
  • Le lac du Rouget est entouré de pins, de sentiers de promenade, de bungalows ; c’est un excellent lieu de détente.
  • Le lac de l’Estanguel à Calvinet, sur la route de Marcolès ; est l’un des plus anciens lacs aménagés du Cantal.
  • L’étang du Maurs, sur un cours d’eau du même nom, est près de Vézels-Roussy.
  • L’étang de Montsalvy est fort bien agencé pour la plaisance.

Nous trouvons aussi un plan d’eau à Cassaniouze, et au Fau, Commune de Maurs.

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LES TOURBIERES ET ZONES HUMIDES

Elles sont appelées aussi "narses". Les tourbières résultent de l’accumulation de débris végétaux et animaux pendant des millions d’années dans des dépressions de terrain où l’eau est restée prisonnière le plus souvent d’une coulée de lave ; c’est la raison pour laquelle on les retrouve sur les plateaux volcaniques. L’Auvergne et la Franche Comté sont les deux régions de France qui recèlent le plus de tourbières. Les éléments s’y conservent et se superposent dans leur milieu ; souvenons-nous du corps retrouvé intact d’un homme dans une tourbière d’Autriche et vieux de plusieurs siècles, au cours des années 1990 !

La tourbe fut jadis exploitée comme combustible, elle dégage peu de calories mais beaucoup de fumée. La tourbière est le domaine de la droséra, plante carnivore qui avale les insectes qui ont l’imprudence de s’en approcher ; c’est aussi le domaine de la sphaigne qui est une mousse spongieuse retenant l’eau et qui est un excellent régulateur en périodes de sécheresse ; par contre, certains zones humides ont été asséchées pour faire la place aux cultures.

Les narses de la Godivelle dans le Puy de Dôme et  de Lascol près de Saint-Flour, sont déclarées zones naturelles protégées. On en dénombre 300 à 400 dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, de toutes dimensions, mais 133 d’entre elles seulement  mesurent plus d’un hectare de superficie.

L’énumération ci-dessous ne représente que les principales de notre département.

1- Dans l’ouest cantalien

Cassan pontonPonton au-dessus du marais de Cassan, tourbière de Prentegarde (St Paul des Landes)

  • Sur le cours supérieur de l’Auze (affluent rive gauche de la Dordogne), la tourbière se trouve près des villages de Massepont et des Encombrantes, et elle est dominée par le Puy de l’Agneau (1322 m) et le col de Néronne.
  • Près d’Aurillac, sur le territoire des Communes de Saint-Paul des Landes et de Lacapelle Viescamp, se situent les marais du Cassan et de Prentegarde ; ils font l’objet de visites touristiques avec explications et d’une demande d’autorisation d’aménagement.
  • Entre Lacapelle Barrez et Pailherols, la zone humide a été découverte récemment et fait l’objet d’études scientifiques (La Montagne du 21.08.02). D’ailleurs, le plateau entre Pailherols et le col de Curebourse est constamment humide ; il est le domaine des narcisses au printemps.

2-  En Planèze

  • Sur la Planèze de Saint-Flour, la narse de Lascols mesure plus d’un kilomètre de diamètre ; elle est située entre la Commune de Paulhac à l’ouest, et le village de Lascols à l’est.
  • Sur le plateau volcanique du Cézallier, plus au nord, la tourbière de Chalinargues se trouve à l’est de cette localité, à 1000 m d’altitude, près du Mont de Peyre Brune, près de la forêt de la Pinatelle et de la rive droite de la rivière Allanche.

A l’ouest du site précédent et sur le plateau du Limon, la tourbière est bordée à l’ouest par le lac du Fayet  et à l’est par la rive gauche de la Santoire et du ruisseau du Bacon.. Elle est une des plus étendues.

Au nord d‘Allanche, près de l’ancienne voie ferrée et de la gare de Landeyrat, se trouve une zone marécageuse sur une ligne de partage des eaux entre les vallées de l’Alagnon à l’est et de la Santoire à l’ouest.

Plus au nord et au sud de Condat en Feniers, près du CDI6, une petite tourbière fait limite entre la rive gauche de la Santoire et le cours supérieur du Ruisseau de Saint Amandin.

3- Dans les départements voisins

La tourbière de Brion près d’Espinchal, à la limite du Puy-de-Dôme et du Cantal, au sud-est d’Egliseneuve d’Entraygues. Le marais est aménagé pour recevoir les visiteurs.

Ainsi se termine notre revue des plans d’eau de toute nature du Cantal, ainsi qu’une excursion dans les départements voisins.

Réalisation Robert Jammet
Sources d’informations :
Documents EDF - Les Guides Michelin – Coupures de journaux – Volcanisme du Cantal par Pierre Nhelig -  Divers ouvrages – Cantal Pêche 2007 - Recherches cartographiques
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