En quête de calme et de solitude, le promeneur d’aujourd’hui emboîtera peut-être le pas, sans le savoir, aux croyants qui, déjà au XVIème siècle, se rendaient en pèlerinage vers la petite chapelle de Nieudan, la bien-nommée Notre Dame du Puy Rachat. Il s’agissait en effet d’expier ses pêchés, de solliciter la clémence du ciel pour obtenir de meilleures récoltes ou d’implorer la guérison de quelque malade condamné par les médecins de l’époque. On venait en véritables processions des villages voisins, de Nieudan, de Saint-Santin Cantalès, de Laroquebrou, de Saint-Gérons, et même de Saint-Etienne Cantalès.
Histoire vraie ou légende ?
Il se raconte que l’origine de cette dévotion prend sa source dans l’Espagne du XVè siècle. En effet, trois jeunes gens de la commune de Nieudan, partis chercher fortune de l’autre côté des Pyrénées, auraient été faits prisonniers par les Maures qui occupaient alors le pays. Se lamentant sur leur sort incertain, ils auraient fait le vœu d’élever une chapelle à la vierge rédemptrice des captifs à leur retour s’ils en réchappaient.
Leur liberté recouvrée, ils se sont empressés, sitôt rentrés, de faire ériger un petit sanctuaire dédié à la vierge à l’extrémité d’une butte jugée propice à leur entreprise. Ainsi était née la légende de Notre Dame du Puy Rachat.
Leur liberté recouvrée, ils se sont empressés, sitôt rentrés, de faire ériger un petit sanctuaire dédié à la vierge à l’extrémité d’une butte jugée propice à leur entreprise. Ainsi était née la légende de Notre Dame du Puy Rachat.
Cependant, l’histoire ne s’arrête pas là puisqu’au XIXè siècle, un homme d’église, l’abbé Soulhié, estimant le sanctuaire trop modeste, fit reconstruire la chapelle grâce à une levée de fonds. Elle fut officiellement bénie en 1865 par Monseigneur Amouroux de Pompignac.
Depuis, chaque année, début septembre, a lieu le pèlerinage de Notre Dame du Puy Rachat laquelle trône fièrement sur sa butte au bout d’une longue allée arborée enflammée par les couleurs de l’automne.
Le site offre également une vue imprenable, de préférence l’après-midi, sur les Monts du Cantal ainsi qu’une table d’orientation pour repérer les différents sommets.
En pratique, il faut se garer sur le parking qui jouxte le cimetière de Nieudan, traverser la route et pousser le portillon blanc portant l'inscription "Entrée".
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