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BASSIN DU LOT

 Le Lot, comme on l'a vu plus haut, limite au Sud le département du Cantal. Il n'y pénètre pas, mais baigne le pied de ses coteaux sur une étendue de 14 kil. environ. Le petit port de Vieille vie est le seul lieu de quelque intérêt que présente son cours.

L'affluent le plus considérable du Lot dans le Cantal, est la Trueyre ; cette rivière lui amène tous les cours d'eau qu'il reçoit de la chaîne Celto-Arvernique; mais elle n'appartient au département que dans une partie de son trajet. Elle prend naissance dans la Margeride de Lozère, s'introduit dans le Cantal par le Sud-Ouest, près de Ponges, commune de Chaliers, se dirige d'abord au Nord-Est, arrive a 14 kil. environ de la ville de Saint-Flour, décrit ensuite de nombreux contours en inclinant vers le Sud, s'approche de Chaudesaigues, passe au-dessous de S'te-Marie, au pont de Tréboul, sépare le canton de Pierrefort de l'Aveyron, où elle pénètre non loin de l'Hermitage, commune de Paulhenc , continue son trajet dans ce département, et réunit ses eaux a celles du Lot, sous les murs de 1a petite ville d'Entraigues.

La Trueyre est un des cours d’eau les plus importants du Cantal; on compte, parmi ses nombreux affluents, sur la rive droite:

Les ruisseaux de Lafage, de Lorcières, Le Morlc ou Espiral, qui baigne Ruines, et le ruisseau de Rastals, tous découlant de la Margeride;

La rivière d'Andes qui naît au-dessous du Puy-Niermont, coule d'abord vers l'Est, puis vers le Sud, parcourt une partie de la Planèze, passe à Ussel, â RofBat, près d'Andelat, au faubourg de Saint-Flour, et se jette dans la Trueyre, à peu de distance du Féchadour, commune d'Anglards; elle est grossie du Dauzan, qui vient de la commune do Saint-Maurice en Planèze, du ruisseau du Saillant, du ruisseau de Colzac et du Chabrillac, né dans la commune de Mentières.

Le Jurol, qui prend sa source dans la commune de Paulhac en Planèze, passe au-dessous des Ternes, de Serieys, d'Alleuze, et se termine non loin de ce dernier endroit;

La Près, qui descend du Plomb-du-Cantal, coule au Sud, passe à peu de distance d'Oradour, et finit son cours à l'extrémité de cette commune, après avoir reçu la Gazonne, ou ruisseau de Cézens;

Le Vezou, ruisseau formé dans l'extrême Planèze, dirigé du Nord au Sud, et qui, après avoir baigné les environs du bourg de Pierrefort et la commune de Paulhenc, se jette dans la Trueyre, à peu de distance de Champagnac;

La rivière de Brezons , originaire du Plomb-du-Cantal; elle se dirige vers le Sud, baigne les villages chefs-lieux de Brezons et de St-Martin-sous-Vigouroux , borde le département du Cantal jusqu'à l'extrémité de la commune de Paulhenc, entre ensuite en Aveyron , grossie de l'Irande, ruisseau venu de la commune de Malho;

La rivière de Siniq, qui sort du bois du même nom, court dans la direction du Sud, arrose les prairies du village de Malho et prolonge son cours en Aveyron, où elle s'accroît de la petite rivière de Pleaux, formée dans la commune de la Capelle-Barrez;

Le Goul, qui prend sa source aux environs de celle de Siniq, dans les aigades de la montagne de Font-du-Goul et près du lieu vulgairement appelé Chapelle-du-Cantal, coule au Sud-Est, passe près de Jou-sous-Monjou , de Raulhac, de Cros, de Ronesque, limite le Cantal, et atteint la trueyre à quelque distance de Pons, en Aveyron, après avoir reçu, dans le Cantal, le Cambon qui arrose la commune de Carlat, la Vauze, ruisseau de Ronesque, les ruisseaux de Bioude, de Langayrou et de Cances.

A la rive gauche de la Trueyre aboutissent :

Le ruisseau d'Arcomy, originaire du lieu de Falcimagne, commune de St-Just, et qui, après avoir coulé du Sud au Nord, près du village et dans la commune de Bournoncles, a son embouchure au pont de Garabie;

Le Bex, rivière qui naît dans le département de la Lozère , pénètre dans le Cantal, près de Saint-Urcize, coule du Sud-Ouest au Nord-Est, forme de ce côté la limite du département, reçoit le ruisseau du Rioumon et celui de Peyrebesse, passe à Mallet et se réunit à la Trueyre, au-delà du Pradal, même commune de Mallet;

Le Remontalou , ruisseau qui vient de la commune des Deux-Verges, dans la direction du Sud au Nord , baigne la ville de Chaudesaigues et se jette dans la Trueyre, au-dessous de cette ville, près de Ventuejols;

L'Hyrisson, formé des ruisseaux de Levaudès et de Tailladez, ce dernier, originaire de la commune de la Trinitat et qui passe non loin de Jabrun. L'embouchure de la petite rivière d'Hyrisson est située vis-à-vis du bourg de Sle-Marie;

Le ruisseau de Lebot, venant de l'Aveyron et dont l'embouchure est près du pont de Tréboul, commune de Ste-Marie.

Continuons maintenant à énumérer les cours d'eau qui vont joindre directement le Lot. Ce sont:

1° Le ruisseau de Comberousse, qui se forme dans le voisinage de Montsalvy et descend au petit port de Vieillevie. Ce ruisseau n'a pas d'importance;

2° L'Auze, qui prend sa source au Puy-de-l'Arbre , près de Montsalvy coule vers le Sud-Est, parcourt la région du Cantal nommée le Veynazès, baigne les environs de Junhac et de Sénezergues, et se jette dans le Lot, près de St-Projet;

3° Le Celé; cette rivière, la plus considérable du bassin du Lot après la Trueyre , prend naissance sous le nom de Celeyrou (Petit-Celé), près de la Dressières, commune de Cassaniouze , coule d'abord au Sud , puis à l'Est-SudOuest, passe près de Fournoulès, à Saint-Constant, et quitte le Cantal pour entrer dans le département du Lot, au-delà de Ladarse, commune de Trioulou, prolonge son cours très-avant dans ce département, baigne la ville de Figeac et se réunit au Lot, entrc Saint-Cyrq et Rouziers.

Du Celé, considéré comme artère principal, dépend, dans le territoire du Cantal, un bassin qui présente quelque étendue et comprend trois rivières ou ruisseaux, savoir:

1° Le ruisseau de la Bessayre ou Ressègue, qui naît près de Gimat, au revers du plateau de Marcolès, descend vers le Sud-Ouest et se jette dans le Celé, au-dessous du château de Merle, commune de Saint-Constant;

(Nous devons ici rectifier une erreur commise dans la 3' Livraiiion du Dictionnaire, La rivière du Bex n'est pas originaire du Cantal.)

2° La Rance, qui vient-de la Croix-du-Puech. Voisine par sa source du cours d'eau précédent, elle coule d'abord dans un sens opposé, du Sud-Est au NordOuest, puis, décrivant un long circuit autour du bourg de Marcolès, elle s'avance du Nord-Est au Sud-Ouest, arrose les prairies de St-Etienne de Maurs et de Maurs, et se réunit au Celé, près des Aurières, commune de Maurs, après avoir reçu le ruisseau de la Bouygues, venant de la Salvetat; le ruisseau de Mouzat, venant de St-Mamet; le ruisseau de Molègre, né dans la commune de Roumegoux, en venant de Boisset; le ruisseau d'Anès, grossi de celui de Toursac, et qui passe près de St-Julien; le ruisseau de Nevolès, et enfin le ruisseau d'Arcambie qui baigne Maurs;

3° La Veyre, petite rivière qui a son origine dans les mamelons de la commune de St-Saury, près de St-Sylvestre, baigne les environs de Parlan, limite le Cantal et entre dans le département du Lot, à peu de distance de Lacamp, commune de Maurs.