Le solstice d'hiver tombe en général le 21 ou le 22 décembre mais il peut aussi tomber le 20 ou le 23 décembre. Il est tombé un 23 décembre en 1903 et tombera de nouveau à cette date en 2303, 2307, 2311 et 2315 mais ni vous, ni moi ne serons là pour le voir.
Une saison en chassant une autre, c'est l'équinoxe de printemps qui signe la fin de l'hiver. il tombe généralement le 20 ou le 21 mars. Le printemps a remplacé l'hiver le 19 mars en 1652, 1656, 1660, 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1685, 1688, 1689, 1692, 1693, 1696, 1697, 1780, 1784, 1788, 1792 et 1796. Ce sera à nouveau le cas le 19 mars en 2044, donc dans pas si longtemps que ça. La majorité d'entre nous sera toujours là pour le voir.
Outre le froid, l'élément le plus spontanément associé à l'hiver est la neige. Dans le Cantal, elle tient au sol environ 50 jours en moyenne par hiver vers 1 000 m d’altitude et plus de 80 jours au-dessus de 1 200 m. Toutes ces moyennes peuvent être modulées à la baisse ou à la hausse en fonction d'autres éléments, dont les vents forts à dominante ouest qui se plaisent à balayer, soulever voire déplacer la neige. Ecoutons Arsène Vermenouze (1850-1910) nous parler du terrible écir :
L'écir est un être sans corps :
C'est un vent, un souffle, une haleine ;
C'est l'haleine puissante et forte
De la montagne qui s'irrite :
L'écir, c'est le vent de la mort.La vue se trouble, quand il souffle ;
On ne voit ni terre ni ciel.
Pris dans un tourbillon de neige,
On tournoie, on se désoriente,
On se perd et la mort vient vite.
Arsène Vermenouze : Jous La Cluchado (Imprimerie Moderne, Aurillac 1909).
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