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Le site du Trou du diable ou « Lou gourd del drat » en occitan, est un chaos de rochers en travers de la rivière Rance. L'érosion due aux eaux tourbillonnantes depuis des siècles a sculptée des trous appelés « gourds » (pierres creusées par les eaux). Ce site a donné naissance à une légende qui se perpétue toujours dans l'imaginaire populaire. La tradition veut qu’un « Drat » (personnage farceur et diabolique) effraie les passants la nuit.


La Légende Del Gourd Del Drat :

En des temps bien reculés le Seigneur de Muratet se désolait de ne trouver aucune source sur le Puy de Muratet pour irriguer ses prairies.
Désespéré par ses recherches qui n'aboutissaient jamais, il était prêt à tout quand le Diable lui proposa un pacte : "son âme contre un ruisseau qui passerait au pied de sa maison" et ceci avant que le coq ne chante à l'aube du lendemain matin. Notre homme n'en crut pas ses oreilles et signa sur le champ ce marché diabolique.
A la tombée de la nuit, le diable se mit à l'ouvrage, arrachant des arbres, taillant le roc, frayant un passage au ruisseau qui pris à la Rance s'avancerait le long du ravin vers de Puy de Muratet; Il était bien décidé à gagner son pari quand le soleil poindrait à l'horizon, aussi quelle ne fut pas sa stupéfaction d'entendre le coq de Muratet chanter comme au plus beaux des soleils levants alors qu'il faisait encore nuit et qu'il lui manquait quelques mètres pour finir son labeur.
Le Diable entra dans une colère terrible dont se souviennent encore tous les rochers d'alentour ; De rage il lança tout ce qui lui tombait sous la main créant un tel chaos que la Rance eut bien du mal à retrouver son lit.

Quant au Seigneur de Muratet qui était, comme tout Castanhaire (habitant de la Châtaigneraie) un malin, voyant que l'eau était suffisamment proche de sa maison et n'ayant pas l'intention de donner son âme au diable, il était tout simplement entré dans le poulailler avec une bougie et le coq croyant que le jour se levait avait poussé son joyeux cocorico ignorant le maléfice qu'il venait de rompre pour le plus grand bonheur de son maître.

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