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La commune de Seriers aujourd'hui
Seriers. — Cette commune dépend du canton sud et de l'arrondissement de St-Flour. Sa configuration est allongée du nord-ouest au sud-est. Le ruisseau des Ternes, qui coule dans cette direction, la borne sur deux points. Ses confins sont : au nord, le ruisseau dos Ternes, qui la sépare de celles des Ternes et de Villedieu; au sud, les ruisseaux de Marzelle et celui de Ribet, qui coule entre elle, Lavastrie et Alleuze ; à l’est, le ruisseau des Ternes, qui la limite encore avec Alleuze et Villedieu, et à l'ouest, les communes de Neuvéglise et de Lavastrie.
Sa surface est de 1,200 hectares, savoir : 600 h. en terres cultivées ; 300 h. en prés et pacages; 50 h. en bois, et 250 h. en terres vaines et amas de pierres, appelés en langage du pays Chirau (Clapiers).
Elle est arrosée par les ruisseaux de la Marzelle, du Ribet, des Ternes, etc.
Sa population est de 398 habitants, répartis dans 4 villages, 6 hameaux et 132 maisons.
Le chef-lieu. Seriers, est un gros bourg à 1 myr. 2 kil. de St-Flour. Il est assez bien bâti, domine un vallon, et se compose de plus de 80 maisons.
L'église, dédiée à saint Jacques, est un ancien prieuré compris dans l'archiprêtré de Langeac et à la nomination du prieur de la Voûte. Il s'y trouvait, en 1638, une communauté de prêtres. Dans leur testament, ils léguèrent diverses sommes à l'église de Seriers. N. Roussel fut curé en 1764, Guillaume Chanson, en 1687.
La seigneurie de Seriers a appartenu longtemps à une famille de ce nom. Géraud de Seriers vivait en 1284. Il était l'aïeul d'autre Géraud, qui vivait en 1315. La justice de Seriers fit l'objet d'une transaction, en 1340, entre les maisons d'Apchier-Monthrun et de Châteauneuf de Mallet. Cette seigneurie passa dans la maison d'Apchier, qui en jouissait en 1460 et en 1310. Michel de Brezons était seigneur de Seriers en 1669. Quant à la famille de Seriers, nous trouvons un de ses membres, en 1343, seigneur de Bélinay.
La seigneurie de Seriers, suivant Chabrol, appartenait de son temps au prieur de cette paroisse. Elle lui fut donnée probablement par un Sr de Brezons, à l'extinction de cette famille.
Un château existait très-anciennement à Seriers, dans le chef-lieu. On voit encore quelques masures qui se rattachaient à ce fort, construit près de l'église. Les fossés qui l'entouraient étaient très-larges. A l'endroit où le presbytère a été construit, s'élevait une vieille tour, dont les matériaux ont servi à sa construction. Elle avait survécu, au vieux château, qui était entouré d'un réservoir. On aperçoit encore les traces de cette pièce d'eau qui servait en partie de fossé.
Les villages et hameaux de la commune de Seriers sont:
1° Baraque-de-Peyrelade, hameau sur la gauche de la route impériale. C'est près de ce lieu qu'est placé le premier monument indiqué un peu plus loin par nous, nommé dans le pays Marouaze. Il consiste en une pierre de forme ovale, d'une longueur de 3 m. 40 c., sur une largeur de 2 m. 33 c., portée à un mètre du sol sur deux pierres placées parallèlement l'une à l'autre, et distantes l'une de l'autre de 2 m. 65 c. Jean d'Auzolles était seigneur de Peyrelade en 1596; Pierre Brahal. en 1692.
2° Bro (la), hameau nouvellement construit.
3° Ironde, village qui appartenait à MgrdeNoailles, ëvéque de St-Flour eu 1611.
4° Moulin-Capoiilet, hameau.
5° Moulin-de-Jean de Guillen, hameau.
6° Monlin-Molinier, hameau.
7° Moulin-Pitron, hameau.
8° Peyrelade, village dans la plaine, à droite de la route impériale n° 121, et qui va de Neuvéglise aux Ternes. A 2 kilomètres environ de ce village on trouve trois monuments celtiques : 1° un dolmen assez bien conservé; 2° une autre table à peu près semblable à la précédente; 3° une pierre plantée perpendiculaire au sol. On croit que dans cette plaine a été livré un combat, et qu'un général y aurait péri. Cette pierre marquerait le lieu où il fut inhumé. Les deux derniers monuments sont sur la limite de Lavastrieet ne font plus partie de cette commune, Peyrelade ayant été réuni depuis peu à la commune de Seriers.
9° Relac, village sur le chemin d'Alleuze et qui en a été distrait. En 1428, Louis de Bellestat vendit à Jean Messac les rentes qu'il percevait à Relac.
On voit une belle cascade qui tombe de 15 mètres de haut sur le ruisseau des Ternes. On trouve aussi sur la même rivière un gouffre nommé Gourgalut.
Les terres cultivées, principalement sur le plateau de Seriers à Neuvéglise, produisent de bon seigle, à peu près semblable en qualité à celui de la Planèze.
La route de St-Flour à Rodez traverse la commune.
Depuis longtemps les habitants de cette commune exercent l'industrie de racle-pierre; ils recueillent, principalement dans la contrée, la pezelle, lecanora pezella, et en font ensuite aux teinturiers une vente très-lucrative. ,
Seriers était de droit écrit relevant d'Aurillac.
Cette commune fut imposée à 500 livres dans la répartition de l'impôt de 1696 dans l'élection de St-Flour.
P. de C