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  La commune de Lanobre aujourd'hui

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NOBRE   (La)

— La commune de la Nobre fait partie de l'arrondissement de Mauriac et du canton de Champs. Elle est bornée au nord par la commune de Beaulieu et le département du Puy-de-Dôme; à l'est et au sud, par la commune de .Champs; enfin, à l'ouest, par le département de la Corrèze. Elle est arrosée par la Dordogne, la Tarentaine, la Téale et par de nombreux ruisseaux.

Le sol de cette commune est primitif. Il se compose à peu près exclusivement de gneiss compacte, où se trouvent engagés quelques petits filons de baryte sulfatée et de schiste micacé; on y rencontre cependant, et sur une assez grande étendue, particulièrement dans la plaine qui se développe devant le chef-lieu, un terrain de sédiment quartzeux dont le dépôt doit remonter à l'époque du creusement des vallées dans ces montagnes, et, dans le bassin de la Dordogne, des grès et des schistes houillers dans lesquels on remarque , principalement dans les couches supérieures, de nombreuses empreintes de prèles , de fougères et de roseaux. Il est d'une médiocre fertilité.

On y voit plusieurs petits lacs, notamment le lac du Granchier, le lac du Lac, le lac Noir, ainsi nommé à cause de la couleur de la vase qui en occupe le fond et de l'ombrage épais que projettent sur ses eaux de vieux sapins plantés sur ses bords; enfin, le lac de Bramefond, lac merveilleux et prophétique, qui ne s'emplit, dit-on, que lorsque la contrée est menacée de disette.

Sa surface est de. 4,519 hectares 14 ares 16 centiares, dont 4,217 h. 68 a. 69 c. de propriétés imposables, qui se subdivisent ainsi: terres, 993 h. 25 a. 97 c.; chenevières, 8 h. 73 a. 44 c.; lacs, 5 h. 6 a. 40 c ; jardins, 15 h. 60 a. 96 c.; prés, 607 h. 45 a. 93 c.; pâtures, 1,540 h. 17 a. 54 c; bois taillis, 166 h. 77 a 30 c^; bois, 511 h. 19 a. 95 c. ; bruyères, 550 h. 81 a. 92 c. ; terres vaines, 8 h. 34 a. 86 c; superficies bâties, 10 h. 24 a. 62 c, et 101 h. 45 a. 47 c. d'objets non imposables.

Sa population est de 1.804 habitants, répartis dans 1 bourg, 29 villages, 22 hameaux et 288 maisons.

Elle est traversée du nord au sud par la route impériale n* 122, dite de Clermont à Toulouse, et de l'est à l'ouest, par la ligne de moyenne vicinalité de Champs à Beaulieu.

La Nobre, son chef-lieu, bourg de peu d'importance, distant de Mauriac de 35 kilomètres et de 6 de Champs, est situé dans une plaine que traverse dans toute sa longueur la route impériale. Il ne présente par lui-même aucun intérêt; mais son église, beau monument de l'époque romane, mérite toute l'attention de l'archéologue par ion caractère architectural qui, à l'exclusion des autres églises de ce genre, si nombreuses dans le Cantal, le rattache évidemment à l'école auvergnate, dont les types ne se trouvent que dans le diocèse de Clermont; en sorte qu'elle semble indiquer une limite extrême dans le périmètre d'action des pieux ouvriers de cette école, qui s'intitulaient naïvement les Logeurs du Bon-Dieu.

L'examen de cette église ne peut laisser de doute à cet égard. C'est le même chœur que dans celles de la Basse-Auvergne, ce sont les mêmes ajustements, les mêmes chapiteaux aux sujets religieux, les mêmes modillons; elle en reproduit, en un mot, le caractère dans tous ses détails, différent par là des autres églises romanes du département, dans lesquelles on trouve bien des réminiscences du style du bas-pays, mais qui appartiennent davantage à l'architecture méridionale, et forment un groupe d'édifices appartenant à une véritable sous-école, dont l'église de Mauriac peut être considérée comme le type.

L'entrée principale de cette église est à l'exposition de l'ouest ; elle est percée, en outre, sur ses faces longitudinales, de deux autres entrées plus petites, dont une est aujourd'hui murée. Elle forme un parallélogramme rectangle qui est terminé à l'est par une abside demi-circulaire. La nef y est divisée en une nef principale et en deux nefs latérales de moindre largeur. Le transept y est bien distinct et les branches de la croix, terminées à l'est par de petites chapelles demi-circulaires, comme l'abside, et faisant face aux nefs latérales, y sont fortement accusées.

Les piliers qui séparent la grande nef des nefs latérales sont carrés et supportent quatre colonnes engagées des deux-tiers de leur épaisseur, dont le diamètre reste le même dans tout leur développement. Les bases de ces piliers, grossière imitation des bases antiques, appartiennent de loin à l'ordre ionique; leurs chapiteaux sont lourds, évasés et décorés de sujets religieux indiquant, si on se range à l'opinion de M. de Caumont, la fin du XI° siècle ou le commencement du XI° comme époque de la construction de cet édifice.

Ces piliers deviennent des massifs épais aux quatre angles du transept, et montrent, par la solidité qui leur a été donnée sur ces points, qu'ils ont dû supporter, comme dans tous les monuments de ce genre, un clocher sans doute octogonal et surbaissé. Malheureusement, ce clocher a été détruit ; il est remplacé aujourd'hui par une construction moderne et sans caractère.

On ne saurait douter que cette église n'ait possédé, en outre, un second clocher carre placé au-dessus de l'entrée principale et surmontant un porche; mais clocher et porche ont aussi disparu, et à une époque reculée, pour faire place à un simple pignon dont la construction et les ouvertures indiquent le XIV° siècle.

Les croisées ont toutes la mémo forme; mais elles varient de dimensions: celles de l'apside ont des proportions plus grandes que celles des nefs; intérieurement, elles sont terminées par une archivolte que supportent des colonnettes, et extérieurement, par une tête demi-circulaire dont les claveaux alternes et réguliers sont couronnés par une moulure à billette.

Enfin, les contreforts sont peu saillants, si ce n'est dans la partie qui a subi une reconstruction ; les corbeaux sont simples et la corniche qui les surmonte est à chanfrein.

L'église de la Nobre fut unie au chapitre de Notre-Dame-du-Port de Clermont, en 1265, par l'évêque Guy de la Tour. Elle est sous l'invocation de St-Jacques-le-Majeur.

La seigneurie de la Nobre a appartenu dans l'origine à la maison de Bréon, l'une des plus anciennes du pays, car on en trouve des traces dès le xi siècle, et des plus célèbres en guerre comme en amour, car un de ses chefs, Armand de Bréon, fut du nombre des seigneurs qui se croisèrent en 1022; et l'Histoire i» Troubadours fait mention d'un autre Armand de Bréon comme étant parvenu à inspirer à la châtelaine de Meyronne de tendres sentiments, qu'elle exprima elle-même dans trois pièces de vers qui sont parvenues jusqu'à nous.

De cette maison , cette seigneurie passa, dans le XIV° siècle et par voie d'alliance, dans celles de Tinières, également ancienne, également illustre, mais dont l'histoire est assez obscure à cause de l'époque déjà reculée de son extinction; puis, dans le xv° et toujours par voie d'alliance, dans la maison des comtes souverains de Foix, de Bigorre, de Navarre, de Béarn, qui s'intitulaient vicomtes de Narbonne, et qui étaient les rivaux en puissance et en gloire des d'Armagnac. Une Germaine de Foix, en épousant, le 20 février 1557, Michel d'Anjoni, seigneur d'Anjoni et de Falcimagne, la porta dans la famille d'Anjoni qui la posséda longtemps. Elle subit ensuite le sort de celle de Val.

Le chef-lieu de la seigneurie de la Nobre était un château dont il ne reste aucune trace, et dont l'existence n'est révélée que par un acte par lequel un Jaubert de Bréon en donna, en 1316, la jouissance à Dauphine de Dienne, sa femme.

Les villages et hameaux de cette commune sont les suivants:

Amouroux (l'), hameau.

Anglards, village situé sur un monticule qui s'avance comme un promontoire et en formant un angle entre deux ruisseaux qui se réunissent à sa base.

Autreval, hameau situé dans un petit vallon, sur les bords de la Dordogne. Ce hameau est, depuis des siècles, la propriété d'une maison Pascher de Bort, dont les chefs prenaient autrefois le titre de seigneurs d'Autreval, et qui n'est ni sans ancienneté, ni sans illustration; car on lit dans ses archives qu'un de ses membres, Bernard-Joseph de Pascher, premier brigadier de la compagnie des gendarmes de Son Altesse Royale et secrétaire des commandements du duc de Toscane, fut envoyé par le roi, en 1667, à l'électeur de Saxe, avec une mission de confiance.

Auzarie, village situé au nord-est du bourg, sur le revers d'un pic élevé. 5° Besseyre (la), village au nord du bourg et à peu de distance de la route impériale.

Billot-Bas, hameau.
7' Billot-Haut, hameau.
Cabanne (la), hameau.

Chassaigne, village qui touche aux limites du département de la Corrèze.

10° Cheylade, village situé à l'ouest du chef-lieu.

11* Chez-Michel, hameau.

12° Chez-Raboisson, hameau.

13u Chez-le-Roux, hameau.

14° Croix-Rouge (la), hameau.

15° Enclos-du-Roi, hameau.

16° Esparzeloux, village. Il est au nord-est du bourg et a voisine la forêt de Gravières.

17° Estours, village. Il est au nord-ouest du bourg et occupe un plateau qui fait face à la commune de Beaulieu.

18° Fareyroles, village à l'est du chef-lieu.

19° Farreyre (la), village situé sur les bords de la Tarentaine.

20° Frecaudie (la), village au nord du chef-lieu et très-proche de la Besseyre.

21° Freysse (le), village. Il touche au village d'Auzarie. 22° Grailloux (la), hameau.

23° Granchier, village situé à l'est du chef-lieu et entre deux pics élevés. On y remarque le petit lac de ce nom.

24° Granges, village. Il est dans la direction du sud et touche aux limites du département de la Corrèze. On voit près de ce village, mais sur le territoire de la commune de Bort, une source d'eau minérale froide et acidulé qui est très fréquentée pendant l'été. Granges appartenait, au XVI° siècle, au prieur de Bort.

25° Gravières, village situé au nord-est et à l'extrémité de la commune. On remarque près de ce village une magnifique forêt, essence de sapins, que traverse la Tarentaine et qui renferme le petit lac connu sous le nom du Lac-Noir.

On peut juger de l'importance de cette forêt, par un rapport fait en 1710 au marquis d'Anjoni qui en était alors propriétaire, rapport d'après lequel, sur une surface de 2,198 arpents, elle pouvait fournir à celte époque 500 mais de 25 à 28 pouces de diamètre, 1,300 de 20 à 25 pouces, 3,000 de 13 à 18 pouces, et 400 de 12 à 15 pouces. Devenue, depuis quelques années, la propriété de la maison Mignot, d'Annonay, qui l'exploite au moyen de nombreuses scieries hydrauliques, et, aménagée avec soin, elle fournit aujourd'hui un débit considérable de planches et de madriers, sans être exposée à s'épuiser.

26° Jarrige (la), hameau situé au nord du chef-lieu, sur un mamelon d'où il dominé la plaine environnante. On croit qu'il occupe l'emplacement de l'ancien château de Gimmazannes, et sa situation avantageuse et défensable donne quelque poids à cette croyance. Suivant la tradition, le seigneur de Gimmazannes aurait pris part à une rébellion contre le roi Philippe-Auguste , et aurait vu raser son château par le connétable de Dampierre.

La seigneurie de Gimmazannes a été, dans l'origine, la propriété de la maison de la Tour-d'Auvergne, puis de la maison de Foix. Elle fut vendue par les héritiers de Gabrielle de Foix à un Pierre Pons de Joursac. Elle appartint ensuite et successivement à un David Dufour, qui la possédait en 1688 ; puis à Jacques d'Anjoni, qui en était seigneur en 1710. Elle finit par être cédée, en 1777. avec celle de la Nobre, au comte Dubois de St-Etienne.

Il existe un moulin au-dessous de la Jarrige, sur la rivière de la Téale.

27° Lac (le), village situé au nord-est de la commune, et qui doit son nom à un petit lac autour duquel il est bâti.

28° Lauzanges, village situé au sud du chef-lieu. Il dépendait autrefois de la commanderie du Pont-Vieux, dans le Puy-de-Dôme.

29° Maison-Neuve. hameau.

30° Marcoy, village au nord-est du bourg.

31° Monat, hameau.

32° Monteil, village situé à l'ouest du chef-lieu , au sommet de la vallée de la Dordogne.

33° Montoriel, hameau.

34° Monlser-Bas, moulin.

55° Montser-Baut, hameau.

36° Moranges, village situé au sud et à peu de distance du bourg.

37° Mouleyre. hameau.

38° Péage (le), village à l'ouest de la commune et qui s'étend sur une assez grande longueur le long de la route impériale. Il doit son nom cl probablement son origine à un droit de péage qu'exerçait sur ce point de la route la seigneurie de Val. On le désigne souvent aujourd'hui sous le nom de Village-des-Plaines.

39° Pont-de-Poste (le), village situé au nord et traversé par la route impériale

40° Pradelle (la), hameau.

41° Rochemaure, château. Le château de Rochemaure, passablement conservé et avantageusement situé au sommet d'une colline qu'entoure une belle foret, a été le chef-lieu d'un fief qui avait donné son nom à une famille dont le chef le plus anciennement connu est un Guillaume de Rochemaure, qui vivait en 1277 et qui est éteinte depuis longtemps. Un membre de cette famille, Pierre de Rochemaure, maria, en 1380, sa fille et son héritière, Marguerite, avec Armand de Murat-de-Vaux, qui devint à son tour, par suite de ce mariage, seigneur de Rochemaure. Ses descendants possédèrent cette seigneurie pendant longues années. Elle passa ensuite, et de nouveau par voie d'alliance, dans la famille de Lassale, qui en conserva la propriété jusqu'en 1789.

42° Rochette (la), village situé sur la Tarentaine, au sud-est du bourg. On y voyait autrefois un oratoire qui a disparu depuis longtemps.

43° Serre (la), village situé au nord du bourg, à une petite distance de la route impériale.

44° Siauve-Basse (la), village à l'ouest et sur la rive gauche de la Dordogne. ,

45° Siauve-Haute (la), hameau.

46° Siauvrat, hameau.

47° Val, village situé à l'ouest, sur un petit mamelon qu'entoure un demi-cercle de collines et qui est proche de la rive gauche de la Dordogne, qu'il domine. On remarque à Val un château dont la construction remonte au XIV° siècle et dont la conservation ne laisse rien à désirer. C'était le chef-lieu d'une baronnie qui appartenait, dans l'origine, à la maison de Tinières. Cette baronnie fut veudue, en 1477, par Guillaume de Tinières et son fils, Guillaume de Narbonne, à la maison d'Estaing, l'une des plus anciennes de France, puisqu'elle est connue par chartes depuis Aldebert d'Estaing, chevalier,  qui traita, en 1028, avec Hugues, premier comte du Rouergue et de Rodez, et des plus illustres, puisqu'elle compte parmi ses membres Guillaume d'Estaing, qui accompagna, en 1190, le roi Philippe-Auguste en terre sainte; Dieudonné d'Estaing qui, en 1214, à la bataille de Bouvines, aida le même monarque a remonter à cheval et sauva l'écu de France, haut fait d'armes en récompense duquel il lui fut concédé de porter désormais les armoiries de France, avec un chef d'or pour brisure qui surmonte encore la porte d'entrée du château de Val; Charles d'Estaing enfin qui, entré en 1671 comme simple cadet aux gardes du corps de la compagnie de Lauzun, conquit rapidement, par son mérite personnel, le grade de capitaine-lieutenant de la compagnie des gendarmes du dauphin , puis ceux de brigadier d'armée, de maréchal de camp et enfin de lieutenant général.

Toutefois, on remarque dans des titres postérieurs à la vente consentie par Guillaume de Tinières et Guillaume de Narbonne que, nonobstant cette vente, Jeanne de Tinières, qui avait épousé Germain de Foix, et, après elle, Louis de Foix, son fils, continuèrent de prendre le titre de seigneurs de Val, et on en doit conclure que cette baronnie était restée indivise entre les anciens propriétaires et les nouveaux acquéreurs.

Joachim d'Estaing en vendit une partie, en 1660, à un sieur Lecouturier, secrétaire du roi, qui la céda à son tour à un Pierre de Geneste, marquis du Repaire et descendant d'une famille originaire du Languedoc, qui en fit hommage au roi en 1669. L'autre partie, sans doute celle sur laquelle la maison de Foix avait conservé des droits et qui appartenait, en 1649, à Michel d'Anjoni et à sa femme, fut aliénée, en 1663, au profit de Jean Dufour, baron de Villeneuve; mais elle ne tarda pas à revenir à ses vendeurs, et on trouve qu'ils avaient encore, en 1711, la coseigneurie de Val.

Cette seigneurie passa ensuite successivement entre les mains des seigneurs de St-Germain et de Beauvoir, de Jacques-François d'Hautefort, marquis de St-Chamand; de MM. de Naucase et de Villelume, et enfin de M. le comte Dubois de St-Etienne, qui en était propriétaire en 1789.

Le château de Val est une des constructions les mieux conservées et les plus remarquables du moyen âge. C'est un magnifique édifice, admirablement posé sur un mamelon du sommet duquel il domine une grande partie de la vallée de la Dordogne. On assure qu'il est une copie du château du Plessis-Ies-Tours, que Louis XI, de sombre et grande mémoire, a rendu célèbre. Il est flanqué de six tours, dont une, d'un diamètre plus restreint que les autres, est massive; une cour intérieure, à laquelle on parvient par un bel escalier en spirale, en divise tous les appartements. Ce château, qui avait eu beaucoup à souffrir d'abord des réparations faites sans intelligence et plus tard d'un abandon presque complet, a été restauré depuis peu avec autant d'art que de goût par son propriétaire actuel, M. Gauthier.

Pierre de Geneste avait entouré cette belle habitation de vastes jardins où il avait multiplié les ornements et les décorations d'usage au XVII° siècle, et d'un parc bien planté qu'il avait ceinturé d'une muraille. Mais après lui les seigneurs de St-Germain et de Beauvoir négligèrent ces beaux jardins, qui n'ont conservé de leur ancienne splendeur que quelques terrasses, et dévastèrent ce magnifique parc, dont il est presque difficile aujourd'hui de retrouver l'emplacement. Près du château on voit une belle chapelle également bien conservée, mais qui n'a pas encore été restaurée. Elle formait autrefois une sorte d'annexé à la paroisse de la Nobre, et des fondations y étaient attachées pour l'entretien d'un chapelain chargé de la desservir.

48° Vallat, village situé au sud-est du chef-lieu. Il dépendait autrefois de la commanderie de St-Jean-de-Jérusalem-du-Pont-Vieux, dans le Puy-de-Dôme. On voit à une petite distance de ce village une maison d'une construction ancienne, qui est connue sous le nom de Chez-Roussillon. Cette maison a été le chef-lieu d'un petit fief qui était la propriété d'une famille de Roussillon, dont l'origine remonte à une époque reculée. Un Renaud de Roussillon en fit hommage, en 1315, à Bertrand de La Tour , à cause de sa seigneurie de Tinières dont il relevait; une Hélips de Roussillon , veuve de Guillaume, comptour de Giou, renouvela cette formalité en 1318 et en 1319; Antoine de Roussillon en fit hommage à son tour, en 1540, à Henri, dauphin de France et seigneur de Tinières, du chef de sa femme, Catherine de Médicis; enfin, Bernard de Roussillon en fournit dénombrement, en 1623, à Henri de Chabannes, également seigneur de Tinières.

Cette famille s'est éteinte dans la personne de Catherine de Roussillon, mariée, le 19 février 1727, à Jean-Gabriel du Moulier du Monteil, gendarme de la garde du roi; dont la fille épousa, en 1751. Edmond-Mathieu de Volpy, aïeul de M. Edmond-Mathieu de Laforce, actuellement membre du conseil général du département.

49° Veilhas-Grand, village situé au sud-ouest du chef-lieu et sur la route impériale.

50° Veilhas-Petit, village attenant au précédent, dont il fait en quelque sorte partie.

51° Vergne (la), village situé au nord-est du bourg et à peu de distance des limites du département.

Il a existé près de la Nobre un autre village du nom de Comador; une Almodie de Tinières, qui avait épousé un Beraud Baschard, l'habitait au XIV° siècle. Ce village a disparu et il n'en reste pas de traces.

 

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