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Etienne-Cantalès (St)

La commune de St-Etienne-Cantalès fait partie du canton de Laroquebrou et de l'arrondissement d'Aurillac. Elle s'allonge du nord au sud, et est bornée au nord par les communes de Laroquebrou et de Nieudan; au nord-ouest, par celle de St-Gerons; au sud-est, par celle de la Capelle-Viescamp; a l'est, par cette dernière commune et celle de St-Paul-des-Landes, et à l'ouest, encore par St-Gerons, qui en est séparé par le ruisseau d'Auze et la rivière de Cère.

Elle n'est arrosée par la Cère que dans un seul endroit, et, par le petit ruisseau de Gabanel et celui d'Auze, que dans une petite étendue de son territoire. Ce dernier ruisseau grossit quelquefois de manière à devenir un torrent rapide.

Sa surface territoriale est d'environ 1,100 hectares, dont près de 200 h. en terres cultivées présentant peu de terre végétale au-dessus de l'argile, du sable ou du rocher; quelques-unes, quoique légèrement sujettes au froid, donnent parfois d'assez bonnes récoltes; 255 h. en prés et pacages, dont la plupart ne sont pas suffisamment arrosés, ou le sont par de mauvaises eaux ou des eaux de pluies qui, faute d'écoulement, y forment quelquefois des marais; 248 h. en bois taillis et futaies, au bas desquels existent quelques profonds ravins, et près de 400 h. en landes et bruyères que l'on livre au pacage des moutons, et que l'on ne défriche qu'à de longs intervalles, ce terrain étant en général trop maigre.

La population comprend 220 habitants, pour 7 villages, 5 hameaux et 40 maisons.

Le chef-lieu, St-Etienne, est à 6 kilom. de Laroquebrou et à 2 myriam. 1 kil. d'Aurillac. Il se réduit à quelques maisons et à son église. Cet édifice est adossé au presbytère, au-devant duquel se trouve une terrasse d'où l'on jouit d'une vue pittoresque. Il est situé sur une hauteur dominant la rive droite de la Cère et vis-à-vis du lieu de St-Gerons. On y a découvert fortuitement un souterrain dont on ignore l'origine. L'église, sous l'invocation de saint Etienne, remonte à une date ancienne et formait jadis une cure et un prieuré souvent unis à celui de la Ségalassière. Pierre Bonafon fut prieur de St-Etienne et de la Ségalassière, en 1345; Pierre de Varanzac avait les mêmes titres en 1387; Pierre Deribier, chanoine de St-Géraud, fut prieur de la Ségalassière et de St-Etienne en 1694 et 1707 ; Pierre de Durban fut recteur de St-Etienne en 1353; François La Garde, curé en 1687.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

Avise-Toi, hameau sur la route d'Aurillac à Limoges.

Gresses, village au nord de St-Etienne, sur la plaine et non loin de la route impériale n° 126. Il y a une jolie habitation qui appartenait, au commencement du siècle dernier, à une famille Dubois. Marie Dubois, héritière de cette propriété, épousa, en 1726, le chevalier Martial Dufayet de la Tour de. St-Vincent, l'un des 200 chevau-légers de la garde ordinaire du roi, fils de noble François Dufayet, seigneur de la Tour et de Laborie, et de Françoise de Roquemaurel d'Espinassols. Martial s'établit à Gresses, et eut un fils et trois filles. Le fils, Christophe du Fayet de la Tour, prêtre, docteur de Sorbonne, fut prieur de St-Simon, vicaire-général de Mgr de Fontanges, évêque de Lavaur, et député à l'Assemblée générale du clergé, en 1760. Elisabeth Dufayet de la Tour, héritière de la maison, épousa Jean-Baptiste de la Tour du Fesq, capitaine dans un régiment du royaume d'Espagne, et, par alliance contractée en 1785, cette jolie propriété est arrivée à la maison de Falvelly.

Labro, village près du ruisseau d'Auze.

Labro-Vieille, hameau.

Le Mazuc, hameau.

Lagarenne et 7° Lestrade, hameaux non loin de Labro-Vieille et de Labro.

Miécase, village sur la plaine.

9* Pradel, hameau près de St-Etienne.

10° Le Puech, village.

11° La Serre, village peu éloigné de Gresses.

12° Vabret, village avec un château, à peu de distance du chemin qui conduit de la Capelle-Viescamp à Laroquebrou. Isabeau de la Panouse, dame de Viescamp, habitait le château de Vabret en 1610. N. Laurent du Saulnier, Sr de la Courdon, possédait Vabret en 1677, et sa famille l'a conservé pendant longues années.

M. de Leygonies de Rangouse avait trouvé du minerai de cuivre à Saint-Etienne. Ne se rattachait-il pas aux mines découvertes à Saint-Santin? Au monument dit Croix de la Bataille, placé sur le plateau ou la steppe de la Camp, et dont il ne reste plus de traces, on a trouvé, en fouillant le sol, des médailles romaines et de vieilles armes. Elles pourraient se rapporterai! passage de la grande armée d'Attila, roi des Huns, en 451. On a rappelé en effet l'opinion d'après laquelle cette armée, venant d'Orléans et de la Sologne, aurait été poursuivie par les Romains et le roi des Francs, qui l'auraient atteinte dans les plaines d'Anglards au moment où elle gagnait les montagnes d'Auvergne , après avoir traversé les plateaux de St-Etienne-Cantalès , St-Santin-Cantalès , Nieudan , St-Martin-Cantalès, Mauriac, Anglards, etc. Ce que l'on ne peut révoquer en doute, c'est que de grands évènements militaires se sont passés dans ces vastes plaines, et que l'histoire ne nous les a pas conservés; la tradition et quelques indices servent seuls de guide à l'écrivain.

 

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