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Espinasse

La commune d'Espinasse dépend du canton de Chaudesaigues et de l'arrondissement de Saint-Flour. Elle est bornée au nord par la commune d'Oradour, dont elle est séparée par la Truyère; au sud, par les communes de Jabrun et de Lieutadès, dont le ruisseau d'Ironde forme la limite; à l'est, par la commune de Chaudesaigues : le ruisseau de Montignac les sépare; à l'ouest, par la commune de S"-Marie, qui s'étend de l'autre côté de la Truyère. L'étendue de son territoire est de 1,700 hectares, savoir: 550 h en terres cultivées, 500 h. en prairies et pacages, 300 h. en bois de haute futaie et taillis, que l'on trouve vers le nord-est de la commune, et 200 h. en terres vaines et bruyères.

Cette commune est arrosée par la Truyère, qui lui sert de limite sur divers points, comme on l'a vu, et dont le lit est profond et fort encaissé; les ruisseaux d'Ironde, de Montignac, de la Croupille, de Mornac.

Sa population est de 568 habitants, répartis dans 11 villages, 2 hameaux et 409 maisons.

Espinasse, le chef-lieu, est un assez gros bourg à 6 kil. de Chaudesaigues et à 3 myriam. 1 kil. de Saint-Flour; il est bien bâti, situé à mi-coteau et dominant des prairies qui lui donnent un aspect agréable. Il est cité dans la charte de Clovis, et il s'y trouvait deux métairies qui donnaient en rentes deux cochons de lait et deux moutons.

Son église était dédiée à la sainte Croix. C'était jadis un prieuré sous la dénomination de St-Gilles, avec un chapitre uni à l'archiprêtré de St-Flour et compris dans sa mense; il était à la présentation du chapitre de St-Flour. La chapelle de St-Gilles existe encore dans l'église. Etienne Avy fut curé en 1666; Chanson, en 1789. L'abbé de Rochebrune était alors prieur.

La seigneurie d'Espinasse dépendait du Sr de Montvallat. N. Guyon de Montvallat habitait l'Espinasse en 1573, époque où le château fut pris dans le temps des guerres de la Ligue.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

L'Auzardié, village au sud du bourg. On y voit une jolie habitation.

Auzolles-Haut, et Auzolles-Bas, villages très-rapprochés l'un de l'autre. Leur territoire est fertile.

Boyer, village presqu'à l'embouchure de l'Ironde, dans la Truyère. Il s'y trouve des vergers très-productifs. ,

Le Cloux, village sur l'Ironde, avec plusieurs moulins.

Le Fleix, village près de la Truyère.

Frassiinous, hameau sur la plaine qui domine le vallon de l'Ironde.

Le Mas, village.

Mornat, village sur la Truyère, où était un château appartenant à la famille de Montvallat; il était, en 1578, à N.-Guillaume de Montvallat. Les arbres fruitiers et les noyers y réussissent bien.

10° Le Moulin-de-Momac, sur le ruisseau de ce nom.

11° Le Soulo, village sur la Truyère.

12° Le Tillet, village près d'Auzolles, dominant le cours de l'Ironde.

13° Le Viallard, village près de la Truyère, où il se trouve quelques ruines de l'ancien château de Miermont. La chapelle de Miermont existe encore. Les ruines sont au-dessus du ravin de l'Irisson.

Il existait, en 1550, dans cette commune, un village du nom de Montjou qui dépendait de la seigneurie de Chandeyron; il appartenait aux familles de la Vaissière et de Speyrat, faisait partie du Rouergue et de la seigneurie d'Elmas.

Espinasse fut imposé à la somme de 1,350 livres dans l'assiette de la taille de 1696.

Cette commune était de droit écrit avec appel à Riom, et dépendait de la justice de Montvallat.

Son terrain, parsemé de bois, est volcanique et schisteux; ses terres, d'un produit au-dessus du médiocre; ses prairies et ses pacages, de bonne qualité.

 

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