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Cros de Ronesque
La commune de Cros fait partie du canton de Laroquebrou et de l'arrondissement d'Aurillac.
Elle est bornée au nord par la rivière de Detze, qui limite de ce côté le département de la Corrèze (St-Julien-aux-Bois) ; au sud, par les communes de Rouffiac et de St-Santin-Cantalès; à l'est, par celle d'Arnac, et à l'ouest, par celle de Rouffiac et le département de la Corrèze qui en est séparé par la rivière de Maronne Ses cours d'eau portent les noms de : rivière de Detze, ruisseaux du Cayrou, de Combelles, de Puechlong, de las Pierres, de la Viallegrande, de las Tissandières, de Trémouille, etc. Tous vont se jeter dans la Maronne.
Les terres cultivées y sont légères, sablonneuses et d'un faible produit; il y a des prés et pâtures de bonne qualité, quoique peu productifs; 550 hect. de bois couvrent tous les versants nord des ravins et petits vallons que forment les cours d'eau. La commune comprend beaucoup de bruyères et rochers; on en défriche de temps en temps une faible partie.
La population de cette commune se compose de 961 habitant; il y a 10 villages, 11 hameaux et 180 maisons.
Cros, chef-lieu, à 1 myr. 3 kil. de Laroquebrou et à 3 myr. 5 kil- d'Aurillac, est un bourg de 50 feux, situé à l'extrémité ouest de la commune. On y voit quelques maisons bien bâties. L'église, fort ancienne, appartient au style byzantin. Le chœur et le sanctuaire sont voûtés, et le travail dénote un bon goût. Elle est sous l'invocation de sainte Madeleine. Gros formait un prieuré dépendant de l'archidiacre d'Aurillac. Hugues de Latour nomma à la cure de Cros, en 1228; Pierre Bottin en était recteur en 1297; Gaubert d'Albars y fut prieur en 1387; Guillaume Friatel, en 1505; autre Guillaume Friatel, en 1563; Pierre Testons, prieur et chanoine de St-Géraud en 1581 ; Antoine Friatel, en 1634; Géraud Lacam, curé en 1636; Antoine Friatel, en 1653 ; Jean de Leygonie , prieur en 1720; Pierre-Géraud de Leygonie, en 1743.
La seigneurie de Cros faisait partie de la baronnie de Penières, et l'archidiacre d'Aurillac percevait des rentes dans la paroisse, en qualité de prieur.
Le seigneur de Frégeac, qui habitait le bourg de Cros, fut, en 1667, juge des baronnies de Pénières et de Carbonnières.
La route départementale, n° 1, qui passe dans la commune, n'est guère éloignée du chef-lieu.
Les villages et hameaux de cette commune, sont:
1° Bourbousse, village de l'extrême frontière ouest du département et près de la rivière de Maronne.
2° La Camp. hameau.
3° Cassan et son Moulin, village.
4° Cayrou, village sur le ruisseau de ce nom.
5° Cinqarbres, hameau.
6° Lascombes, hameau.
7° Caulus, village.
8° Creste, hameau près duquel s'étend une grande forêt appelée de ce nom.
9° L'Estrade, hameau.
10° Fargues, hameau.
11° Grammont, hameau.
12° Grand-Camp, village près de Bourbouse.
13° Maison-Rouge, hameau.
M' Malemaison, hameau.
15° Mezergues, village au nord du bourg; il y a un petit château construit à la moderne.
16° Mouix, village qui donne son nom à une vaste forêt.
17° Orfeuille, hameau.
18° Penières, village et ancien château bien situé, qui a été fortifié du temps de la Ligue; il a appartenu successivement à plusieurs familles, et avait titre de baronnie. Géraud et Pierre de Pénières sont cités comme témoins dans un acte de 1322. N, Rigaud de Carbonnières donna, avant 1308 les rentes qu'il possédait à Gros et à Pénières, à Bernard de Montal, son parent. La baronnie de Pénières appartenait à la famille de Noailles dans le commencement du XVII° siècle. François de Noailles, lieutenant-général, habitait le château de Péniéres en 1622. Charles de Noailles, évèque de St-Flour, aimait cette résidence et y venait souvent, de 1629 à 1636, avec son frère le comte, gouverneur du Haut-Auvergne, et le duc d'Ayen, son fils. Jean de Noailles, abbé de Valette, mourut au château de Pénières en 1673, et Annet, son successeur, en 1709. Adrien-Maurice, duc de Noailles, marquis de Montelar, fut baron de Pénières en 1734; Louis, duc d'Ayen, pair de France, en jouissait en 1752, ainsi que de Carbonnières, Trémouille, St-Rouffy, qui dépendaient de la baronnie.
Le château fut incendié en 1807, après avoir été vendu pendant la révolution comme bien national. Le propriétaire y établit une verrerie, où l'on fabriquait des bouteilles, mais qui a cessé depuis longtemps d'être en activité. On voit près du château un bel étang.
19° Péruffès, hameau.
20° Trémouille, village qui dépendait il y a quelques années de la commune de St-Santin. Il est situé près du ruisseau de St-Rouffy et du grand chemin. Le Lois dit de l’Estouroc, ancien repaire de voleurs, commence là, et couvre le» gorges profondes de la Maronne eu descendant jusqu'à la rivière.