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LA CAPELLE-BARRES
La commune de la Capelle-Barrès dépend du canton de Pierrefort et de l'arrondissement de Saint-Flour. Sa forme est très allongée du nord au sud. Elle est bornée au nord par les communes de Malbo et de Pailherols; au sud, par Malbo et Thérondelle (Aveyron) ; à l'est, par les mêmes communes de Thérondelle, Malbo et Narnhac; à l'ouest, par Pailherols.
La surface de son territoire est de 620 hectares, dont 120 hectares en terres labourables, et le surplus, presque en totalité, en prairies et pacages.
Elle est arrosée par les ruisseaux de Pleaux, de Vèzes, de la Page et de Couffrouge, coulant du nord au midi.
La population est de 225 habitants, dans 2 villages, 3 hameaux et 58 maisons.
Le chef-lieu est à 1 myriamètre 2 kilomètres du canton et à 5 myriamètres 6 kilomètres de Saint-Flour. Il est situé à l'extrême frontière du département, dans un vallon formé par le ruisseau de Pleaux. Un chemin de grande communication traverse cette commune, partant de celle de Narnhac et se continuant dans celle de Saint-Clément. Il existe dans le bourg plusieurs maisons d'assez belle apparence; le reste est couvert en chaume.
L'église est dédiée à saint Julien. Son prieuré était à la présentation de l'archiprêtré de Saint-Flour et à la collation de l'évêque. Guillaume Porte était prieur en 1571 ; Pierre Lagrèze l'était en 1752. Ce dernier eut des contestations sérieuses avec les habitants, qui l'accusaient de négligence dans le soin des réparations à faire à l'église et au chœur qui tombaient en ruine. Etant mort sur ces entrefaites, ses héritiers donnèrent une certaine somme à la fabrique. Hugues Adrien lui succéda en 1735.
Auprès du bourg et au-dessus du ruisseau, on apercevait encore, en 1610, au lieu d'Alleval, la fondation d'une tour et les ruines d'un château dont il restait quelques voûtes. Ces ruines sont mentionnées dans un titre de cette date, relatif au pré del castel d'Alleval. C'était le chef-lieu d'une petite seigneurie. Guy de Vixouse était seigneur d'Alleval en 1337; N.-Jean de Neuville en fut seigneur en 1360. C’était un des hommes de guerre les plus remarquables de l'époque; N. Rigal de Tournemire fut seigneur d'Alleval en 1471 ; Pierre de Giou, chevalier, le fut en 1497. Alleval passa ensuite a la maison de Fontanges, et enfin à celle d'Escorailles de Roussille. Il existait un péage à la Capelle qui appartenait au seigneur et était affermé par lui.
En 1682, N. Rigal d'Escorailles, Sr de Roussille, Cropières et la Capelle, obtint des lettres-patentes du roi pour l'établissement de quatre foires et deux marchés. Les foires furent fixées au 7 mai, 23 juin, 29 août et 22 octobre. Il se fait de grandes ventes de moutons, venant du Quercy, à celle du 7 mai. Quant aux deux marchés, ils furent peu suivis, et ne tardèrent pas à tomber en désuétude.
La Capelle-Barrès était de droit écrit et ressortait de Vie ou d'Aurillac; elle avait adopté la coutume locale de Saint-Maurice qui était que les habitants ne pouvaient faire pâturer, en temps d'été, dans les fraux et pâturages communs, un plus grand nombre de bétail que ceux qu'ils avaient hivernes avec les foins et pailles récoltés dans leurs héritages situés dans la commune.
Les villages et hameaux sont:
1° Angelas, hameau.
2° Couffrouge, village au nord du chef-lieu, au pied d'un puy qui semble placé au centre de la commune.
3° Pleaux, hameau qui a longtemps appartenu à la famille de Rastignac de Meisseillac.
4° Taillefer, hameau et moulin sur le ruisseau de Pleaux.
La Capelle-Barrès eut à payer une somme de 700 livres pour sa part dans la taille de l'année 1696.
Le sol montagneux d'une partie de la commune et l'encombrement des neiges pendant l'hiver, font que les terres y sont peu productives; mais les prairies et pacages y sont de bonne qualité.
Le mandement de la Capelle, connu sous le nom de Barrés, dépendait de la seigneurie de Vigouroux et de la vicomté de Murat; il fut compris dans l'échange fait par le roi avec le prince de Monaco. Il y avait un château mentionné dans plusieurs titres sous le nom de Murat-de-Barrès.