L’EGLISE
L'église est sous l'invocation de saint Maurice et d'une haute antiquité. Elle est voûtée en partie et a 16 mètres de longueur sur 7 mètres de largeur. Six piliers arrondis, bien sculptés, semblaient soutenir des deux côtés une corniche. Le clocher s'élève sur une chapelle adossée à l'église. Etienne II, évêque d'Auvergne, donna à Aymar, abbé de Cluny en 944, l'église de Bonnac avec ses dépendances. Un Pierre de Bonnac fit don également à Odilon, autre abbé de Cluny , de ce qu'il possédait à Bonnac. En 1059 le droit de table (inconnu aujourd'hui), qu'avait le chapelain de Bonnac, fut cédé à l'abbaye de Cluny.
L'église de Bonnac fut pillée en 1069, ainsi que la maison de l'obédience, et la statue de saint Pierre lapidée à la suite de grands démêlés entre Géraud Lodasus (Loudouse), doyen de Bonnac, ct Béraud, fils de Pierre, bailli de Bonnac, qui agissait pour l'abbaye et habitait la maison de l'obédience. Cette maison représentait le bailliage. Le bailli percevait la dixme des veaux, agneaux, vaches, poules, blés, légumes, lin, raves, laines, etc. Beraud, dont il vient d'être parlé, se fit indemniser du pillage qu'il avait éprouvé, et la paix fut rétablie. Hugues de Rochefort et Pierre de Ribes furent les arbitres du traité. On croit qu'Antoine de Rochefort, père d'Hugues et Marguerite d'Ally, son épouse, érigèrent la chapellenie de Bonnac en prieuré.
Charles d'Escorolles était en 1591 prieur de Bonnac et archiprêtre de St-Flour. Son frère, Antoine, possédait la seigneurie de Mons. En 1614 Jean d'Escorailles occupait le prieuré de Bonnac. Il était seigneur dudit lieu comme prieur et chanoine de l'église collégiale de St-Flour, et encore prieur de St-Girons. Antoine d'Escorolles ou d'Escourolles était prieur en I645 , trésorier et chanoine de la cathédrale de St-Flour. Il avait succédé, dans cette charge, à N.-Pierre d'Escourolles; qui était prieur de Bonnac en 1621. On trouve ensuite Pierre de Molen de La Vernèdc en 1686; en 1774 Raymond-Maurice de Molen de La Vernède, archidiacre de St-Flour , grand-vicaire et abbé de Beanlieu, et N. Barlier en 1789. Ce dernier fut député du chapitre de Chaudesaigues pour assister aux Etats de St-Flour.
La seigneurie de Bonnac appartenait au prieur; mais le château du lieu était habité par la famille de Molen.