Les Cantaliens méritaient beaucoup mieux
Oyonnax: Stade Charles-Mathon
5 500 spectateurs environ
Arbitre central: Monsieur Flavien Hourquet (Comité Mdi-Pyrénées)
Score à la pause: 10 à 07 pour Oyonnax
Score final: 24 à 19 pour Oyonnax
Stade Aurillacois: 1 essai Merab Sharikadze (35e) - 1 transformation, 3 pénalités (45e, 63e & 66e), un drop-goal (58e) Antoine Renaud
Oyonnax : 3 essais James Hall (8e), De pénalité (70e), Jérémy Gondrand (78e) - 3 transformations & 1 pénalité ( 3e) Jérémy Gondrand
Exclusions temporaires: Antoine Fournier (23e/33e) fautes répétées, Conor Gaston (70e/80e) faute d' antijeu pour Aurillac - Irakli Mirtskhulava (23e/33e) fautes répétées
La composition du XV de départ, pour le Stade Aurillacois, est la suivante:
(1) Antoine Fournier > Maxime Escur (61e) (2) Adrien Pélissié (3) Anthony Alvès > Nikoloz Khatiashvili (66e) (4) Richard Fourcade > Kelvin Brown (72e) - (5) Utu Maninoa (6) Latuka Maituku (7) Flavien Nouhaillaguet (8) William Vaccaril > Calsonn Allison (58e)(9) Paul Boisset (cap)(10) Thomas Dubourdeau (11) Conor Gaston(12) Merab Sharikadze(13) Robert Lilomaiava > Jean-Philippe Cassan (58e) (14)Louis Fajfrowski (15) Antoine Renaud
Remplaçants: -16- Kevin Savea -17- Maxime Escur -18- Calvonn Allison -19- Kelvin Brown-20- Théo Nanette -21- Jean-Philippe Cassan -22- Pierre Gaveau - 23- Nikoloz Khatiashvili
ne sont pas rentrés à Aurillac: Kevin Savea, Théo Nanette, Pierre Gaveau
Infirmerie : Grégory Fabro, Nicolas Catanzano, Baptiste Hezard, Adrien Corbex, Levan Datunashvili, Maxime Granouillet, Mathieu Lescure, Pierre Roussel, Romain Briatte, Marius Vialle, Jack Mc Phee, Uiki Huakau, Albert Valentin, Maxime Petitjean, Alex Leatua
Autres absences (sélection): Christian Ostberg,
Le Groupe de Oyonnax:
(1) Thomy Raynaud > Lukas Rapant (70e) (2) Quentin Mc Donald > Benjamin Geledan (60e) (3) Irakki Mirtskhulava > Hoani Tui (60e) (4) Teven Sykes > Patrick Sobela (62e)(5) Geoffrey Fabri (6) Bilel Taieb > Luc Barba (41e) (7) Valentin Ursache(8) Viliami Ma' Afu(9) James Hall > Fabien Cibray (50e) (10) Jérémy Gondrand (11) Dug Codjo(12) Roimata Ansell-Pune > Quentin Etienne (70e) (13) Maxime Veau (14) Alaska Taufa (15) Nicolas Metge > José Lima (70e)
Remplaçants: -16- Benjamin Geledan -17- Lukas Rapant -18- Patrick Sobela -19- Luc Barba-20- Fabien Cibray -21- Quentin Etienne -22- José Lima -23- Hoani Tui
Encadrement technique à Aurillac: Jérémy Davidson & Thierry Peuchlestrade - Préparateur physique: Sébastien Delpirou
Encadrement technique à Oyonnax: Johann Authier, Adrien Buononato & Stéphane Glas - Préparateur Physique: Bruino Monet, Hubert Debedde & Morgan Deflers
Le bonus défensif comme consolation
Hormis sur le plan comptable, il y a des défaites qui valent des victoires. Celle subie à Oyonnax peut être classée dans cette catégorie. A dix minutes du temps réglementaire, le stade possédait neuf points d'avance. A deux minutes du coup de sifflet final il était encore devant. Perdre une telle rencontre, dans ces conditions, aprés autant d'engagement, de générosité, d'envie c'est très frustrant. Certes ramener un point de Charles-Mathon n'est pas anodin, mais cette jeune équipe cantalienne méritait beaucoup mieux.
Il y a la valse Anglaise à trois temps ou celle à mille temps (Jacques Brel), mais là on peut parler de match à trois temps. L'entame était favorable aux recevants (dix minutes: dix points). Si l'essai réussi par le jeune demi de mêlée Sud Africain, James Hall, n'est pas contestable il est néanmoins quelque peu chanceux, aprés que l'ailier Dug Codjo ait récupéré une chandelle de manière assez acrobatique. Quoi qu'il en soit, avec une pénalité réussie dès la 3e minute, les recevants menaient 10 à 0.
Pourquoi un match à trois temps ? Un premier temps, d'une dizaine de minutes, avec 10 points pour Oyonnax. Un deuxième temps d'une soixantaine de minutes avec un 19 à 0 en faveur des cantaliens ( 14 points, au pied, d' Antoine Renaud plus un essai de Merab Sharikadze). Un troisième temps de dix minutes, avec un 14 à 0 pour Oyonnax. C'est ce troisième temps qui a été fatal aux Aurillacois.
Comment expliquer cela ? Le tournant de la rencontre se situe à la 70e minute lorsque Monsieur Hourquet applique la double sanction à l'encontre des cantaliens (exclusion d'un joueur et essai de pénalité). Après ce mauvais coup, le stade Aurillacois était encore devant. Mais à 15 contre 14, avec un public qui sent que la victoire est à la portée des siens, cela devient beaucoup plus difficile: on connait malheureusement la suite.
Le résultat d'une telle rencontre se joue sur des détails ( une petite faute, un plaquage manqué, une touche pas droite... ) Le résultat final se joue également sur une décision arbitrale qui peut être effective ou subjective. Le responsable des arbitres n'avait -il pas déclaré un jour: "En rugby il y a 50% des fautes qui sont effectives et autant qui sont subjectives". Alors il faut faire avec.
Loin de nous l'idée de faire le procès des arbitres (d'autres s'en chargent). On sait depuis longtemps que le supporter, de l'une ou l'autre équipe, aura tendance à voir les fautes de l'adversaire et un peu moins celles commises par son équipe. C'est comme ça et on ne le changera pas. Lors de cette rencontre, nous l'avons dit, le tournant se situe vers la 70e minute. La faute d'anti-jeu du joueur cantalien n'est guère discutable et nous dirons que le carton jaune semblait inévitable, c'est tout simplement l'application de la règle. Par contre l'essai de pénalité est peut-être plus discutable: pourquoi ? Il nous a semblé, en effet, qu'il y avait encore des défenseurs cantaliens en mesure d'éviter que l'essai soit marqué. Monsieur Hourquet en a jugé autrement, c'est ce que nous appellerons une décision subjective.
Par ailleurs l'action de l'ouvreur d'Oyonnax, aussi belle soit-elle, n'aurait pas du amener l'essai qui a crucifié Aurillac. La touche, à l'origine de l'action, n'aurait pas du être validée car elle n'était pas droite. Il restait à peine deux minutes, dans le temps réglementaire, et celà pouvait changer la donne. Ceci dit, on pourra épiloguer autant que l'on voudra, sur ce fait de jeu, cela ne changera rien.
Soyons positifs et retenons le résultat plus qu'honorable et le bel état d'esprit des joueurs du Cantal. On sait qu'ils peuvent voyager lorsqu'ils respectent les fondamentaux de ce jeu. Il manquait certes de nombreux cadres, parmi les 16 joueurs absents. Mais, lorsqu'il y a 15 ou 23 garçons qui mouillent le maillot pour le club tout devient possible. La déception est à la hauteur de l'investissement tant pour les joueurs que pour le staff. Le troisième bloc se profile, après une semaine de repos bien mérité. Même s'il semble un peu plus favorable, avec trois réceptions, il faudra rester très vigilant. Encore félicitations à tous les acteurs et bonne semaine de récupération.
Guy Batifoulier "