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15-11-2024 19:30
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Le Stade Aurillacois poursuivra son aventure en "Pro D2"

Fiche technique:
Stade "Ernest-Wallon" à Toulouse
19 000 spectateurs environ
Arbitre central: Monsieur Cyril Lafon (Comité du Lyonnais)
Score à la pause: 18 à 06 pour Bayonne
Score final: 21 à 16 pour Bayonne

Stade Aurillacois: 1 essai Jack Mc Phee (79e) - 1 transformatiion - 3pénalités (16e, 34e, 52e) Maxime Petitjean

Bayonne:  7 pénalités (5e, 10e, 12e, 23e, 30e, 37e, 62e) Martin Bustos-Moyano

Exclusions temporaires: Adam Whitelock (40e/50e pour faute au sol)  - Pelu Taele (59e/69e pour plaquage) haut Bayonne

La composition du XV de départ, pour le Stade Aurillacois, était la suivante:

(1Antoine Fournier (2) Manu Leiataua (3) Lotu Taukeiaho (4) Levan Datunashvili (5) Utu Maninoa (6) Latuka Maituku (7) Pierre Roussel (8) Flavien Nouhaillaguet (9) Paul Boisset (10) Maxime Petitjean (cap)(11) Colin Gaston (12) Mérab Sharikadze (13) Robert Lilomaiava  (14) Alex Luatua (15) Jack Mc Phee

Sont entrés en cours de jeu: Adrien Pélissié > Manu Leiataua (52e) - Maxime Escur > Antoine Fournier (52e) - Anthony Alvès Lutu Taukeiaho (32e/40e & 68e) - Romain Briatte > Flavien Nouhaillaguet (50) - Marius Vialle > Latuka Maituku (74e) - Jakobus Kemp > Merab Sharikadze (5e/12 puis 69e)  - Théo Nanette > Paul Boisset (72e) - Albert Valentin > Colin Gaston (50e)

Infirmerie:  Grégory Fabro,  Maxime Granouillet, Mathieu Lescure, Jean-Baptiste Cassan, Baptiste Hézard

Composition du XV de Bayonne:

(1) Aretz Iguiniz (2) Grégory Arganèze (3) Richard Choirat (4) Pablo Huete (5) Pierre Gayraud (6) Jean Monribot (cap) (7) Baptiste Chouzenoux (8) Pieter-Jan Van Lill (9) Guillaume Rouet (10) Willie Du Plessis (11) Julien Jané (12Gabriele Lovobalavu (13Benjamin Thiery (14) Kade Poki (15) Martin Bustos-Moyano

Sont entrés en cours de jeu: Anton Peikrishvili > Richard Choirat (15e) - Simon LabouyrieGrégory Arganèse (60e) - Pelu Taele > Pierre Gayraud  (58e) - Jean-Joseph Marmouyet > Pieter-Jan Van Lill (50e) -Adam Whitelock > Benjamin Thiery (35e)

Entraîneurs à Aurillac: Jérémy Davidson & Thierry Peuchlestrade - Préparateur physiqueSébastien Delpirou 
Entraîneurs à Bayonne: Vincent Echeto, Nicolas Morlaës, Dewald Senekal - Préparateur Physique: Yann Sivy, Pierre Lassus

Avec quelques regrêts tout de même!!!

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C'est terminé à "Ernest-Wallon"  les supporters félicitent leur équipe qu'elle soit vainqueur ou vaincu. C'est très beau

Disons le franchement, le Stade Aurillacois Cantal Auvergne est passé à côté de sa finale, en première période. Il n'a pu montrer son vrai visage lors de cette confrontation et c'est bien dommage. Il laisse la victoire aux Bayonnais qui ne l'ont pas volée, certes, mais qui semblaient à la portée des cantaliens. Pour changer la donne Il aurait fallu que les stadistes puissent mettre leur jeu en place bien plus tôt. Par contre au niveau des supporters il y a eu jeu égal avec les Basques de l'Aviron Bayonnais. Si cette finale n'a pas été exceptionnelle, en terme de qualité de jeu, on peut dire qu'au niveau des tribunes ce fût un véritable succès populaire.

Parlons d'abord de la partie "terrain" de cette finale haute en couleurs. On sait que ce type de rendez-vous ne ressemble guère à une rencontre de phase dite classique. De nombreux médias laissaient entendre que la pression péserait plus sur les épaules des Basques que sur celles des "cantalous". Vu la physionomie de cette rencontre, il nous a semblé que c'était le contraire. Dans la peau du favoris, en raison de leur passé et d'une plus grande expérience, les Bayonnais nous ont pourtant semblé prenables. Disons qu'ils n'ont pas fait le spectacle. Ils ont tout simplement su profiter des nombreuses fautes cantaliennes, en première période, et de la réussite de leur buteur. Ils ont également su gérer leurs deux périodes en infériorité numérique. Par ailleurs ils ont su contrarier les cantaliens sur leurs points forts (touche & ruck). C'est aussi, probablement, une des raisons deur succès. Dans ce dommaine, l'absence de Baptiste Hézard, blessé au dos face à Mt de Marsan, s'est faite sentir.  De leur côté les Cantaliens ont été méconnaissables par rapport à ce qu'ils sont capables de produire en terme de jeu. Fébriles,crispés, maladroits, ils ont commis des fautes inhabituelles qui ont profité aux Basques. Paradoxallement, s'ils ont été beaucoup sanctionnés, ils n'ont pas écopé du moindre carton, contrairement à leur adversaire. En fait il s'agissait  plus de fautes dues à des maladresses ou à la fébrilité qu'à des fautes d'anti jeu ou de jeu dangereux. Il faut également reconnàître que le vent, dévarorable aux cantaliens en première période, a joué un rôle important dans cette rencontre. Il a permis aux Bayonnais de jouer la quasi totalité des quarante premières minutes dans le camp Auvergnat. Le "Maxime Petitjean Basque" Martin Bustos Moyano a parfaitement profité des ces éléments, avec un cent pour cent de réussite, pour donner un avantage conséquent, à son équipe, lors de cette première période. De son côté, le vrai Maxime Petitjean a conu deux échecs sur quatre tentatives, en première période, que l'on peut attribuer au vent mais aussi, sans doute, à un contexte particulier. Que se serait-il passé si les Cantaliens avaient débuté la partie avec le vent favorable ? On ne le saura jamais. Quoi qu'il en soit le stade était mené 18 à 6 à la pause. En seconde période les Aurillacois décidèrent de prendre le jeu à leur compte. Devant les attaques incessantes des "rouge et bleu" le staff et les supporters Basques commençaient à se poser des questions. Avec un minimum de réussite les Auvergnats pouvaient mettre en difficulté les "ciel & bleu" et refaire leur handicap. Malheureusement les choses se déroulèrent autrement. Maxime Petitjean ratait une pénalité, relativement facile pour un buteur de son niveau. Mais ce n'était pas tout. Les joueurs du Cantal accumulaient les fautes de main lorsqu'ils campaient dans les 22 Bayonnais.On ne compte plus le nombre d' en-avant commis par les "cantalous" pourtant plutôt à l'aise, habituellement, dans cet exercice. Des mauvais choix également (on pense à un quatre contre un) qui par manque de vitesse n'a pu atteindre la ligne. Les stadistes faisaient le jeu, les Bayonnais défendaient, le temps s'écoulait et le score n'évoluait pas. A une minute du terme, les "rouge et bleu" déposaient enfin le ballon derrière la ligne.Jack Mc Phee d'un geste acrobatique controlait, en deux temps, le ballon pour l'unique essai de cette finale. Maxime Petitjean transformait en drop-goal, afin de gagner du temps et revenir à 5 points des Basques. Si les Cantaliens avaient réussi à marquer plus tôt ils pouvaient espérer renverser une situation compromise à la pause.

Les Auvergnats peuvent nourrir beaucoup de regrets car cette rencontre semblait à leur portée. Une expérience au niveau supérieur aurait été une belle récompense pour cette jeune équipe qui a effectué une saison exceptionnelle. Le sort en a décidé autrement. Quoi qu'il en soit nous sommes persuadés que cette défaite n'aura pas que des conséquences négatives. Elle aura permis à cette belle équipe d'acquérir un peu plus d'expérience. En route pour une nouvelle saison en "Pro D2" avec les mêmes ambitions et un effectif qui devrait rester relativement stable.

Parlons un peu du succès populaire qui a accompagné cet évènement. Si la demi-finale, à "Jean-Alric" avait été une énorme fête pour les 8000 spectateurs, les 225 kilomètres qui séparent la capitale cantalienne de la ville rose n'ont pas été un frein pour les cantalous qui se sont retrouvé aussi nombreux à "Ernest-Wallon". En effet le cortège de voitures et de bus en direction de "Toulooouse" était impressionnant avec un embouteillage monstre à l'entrèe de Figeac. Les 8 parkings qui entourent "Ernest-Wallon" ainsi que le parvis ont connu une ambiance bon enfant autour de tables de "pique-nique" ou le jambon de Bayonne faisait bon ménage avec le saucisson d'Auvergne. Quelques heures plus tard tout ce beau monde se retrouvait dans l'arène. Les drapeaux "ciel & blanc" se mélangeant parfois avec les "rouge & bleu" tout était prêt pour accueillir les "30 gladiateurs" dans une ambiance de folie. Puis la penia-baïona résonna dans l'enceinte d'Ernest-Wallon". Les flancs du Puy-Mary essayèrent bien de donner la réplique, mais on sentait que c'était un peu moins bien huilé. Il va falloir répeter encore pour tenter de faire jeu égal dans ce domaine. Durant 80 minutes les 20000 spectateurs ont assuré l'animation (pendant que les acteurs plus tendus en décousaient sur la pelouse) dans une ambiance de carnaval. Au verdict final la joie des uns contrastait avec la tristesse des autres. Puis très vite les supporters des vaincus retrouvèrent la joie et la gaité en pensant au bonheur et aux rêve que leur avaient fait vivre leurs idoles durant toute la saison. Les supporters des deux camps échangèrent quelques fanions afin de garder un souvenir de cette belle journée. Les cantalous devraient, on l'espère, être encore plus nombreux la saison prochaine dans les travées de "Jean-Alric", pour porter encore plus haut les couleurs du Cantal. Bonnes vacances à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures en "ROUGE & BLEU".

Guy Batifoulier "guy.bati@orange.fr"

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