Difficile première en PRO D2 pour les biarrots victorieux, de justesse, face à des aurillacois séduisants qui menaient encore à deux minutes de la fin du temps règlementaire. Dans une rencontre où les deux équipes se sont montrées trop  indisciplinés, le Stade Aurillacois repart finalement avec un point de bonus défensif, amplement mérité.

Les cantaliens ne savaient pas trop ou ils mettaient les pieds en se rendant au Pays Basque. Le stade "Aguiléra" a vu tellement de grands clubs fouler sa pelouse, ces dernières saisons, qu'il y avait sans doute un peu d'appréhension chez les hommes de Jérémy Davidson & Thierry Peuchlestrade. Dés le coup de sifflet donné, par Flavien Hourquet,  les visiteurs étaient plongés dans le grand bain. Plus le temps de se poser des questions il fallait être présent dans le combat. De leur côtés les biarrots  découvraient un autre monde se demandant comment ils allaient se comporter dans ce nouveau championnat de "Pro D2" assez inquiétant, il faut bien le dire, pour des nouveaux venus quel que soit leur standing passé.
En fait, on a très vite compris que les aurillacois avaient laissé les complexes aux vestiaires. Dés la 4e minute, Maxime Petitjean claquait le drop mettant ainsi son équipe en tête. Cinq minutes plus tard, le jeune demi de mêlée Lucu ramenait les deux équipes à égalité (voir la suite de l'évolution du score dans la fiche technique).
Pour résumer cette rencontre, nous dirons qu'il y eu beaucoup d'indicipline d'un côté comme de l'autre. Si Monsieur Hourquet s'est montré plus sévère envers les cantaliens (deux cartons jaunes), ces derniers ont plutôt bien géré ces deux périodes ou ils se sont trouvés en infériorité numérique. Présents dans le combat, ils ont montré beaucoup d'envie. Le collectif cantalien a produit un excellent rugby, même s'ils ont  rarement été en position de marquer. De leur côtés les biarrots ont bien défendu et incrit le seul essai de la partie grace à un moment d'inattention des cantaliens et aux jambes de feu de leur arrière Davies. A la pause les biarrots menaient d'un tout petit point.
La seconde période sera marquée par une série d'échecs dans les tirs au but, (quatre pour les biarrots et 2 pour les visiteurs) après que Maxime Petitjean ait redonné l'avantage aux Aurilacois. De nouveau réduits à 14 les "cantalous" n'encaisseront pas le moindre point, mais y laisseront probablement beaucoup d'énergie. Les cinq dernières minutes vont être difficiles pour les cantaliens. Installés dans leurs 22 mètres ils vont bien résister dans un premier temps avant de se mettre à la faute et donner une chance inespérée au buteur local. Il reste 2 minutes, elles seront insuffisantes pour inverser le score. Des regrets il y en aura, bien évidemment, même si ramener un point de ce voyage n'est pas anodin.
Espérons néanmoins que cette rencontre aura permis de gagner de la confiance et démontrer que le stade peut voyager et bien se comporter y compris chez les grosses écuries. Le week-end prochain nouveau déplacement à risque chez un autre prétendant, pour la montée, qu'est la Section Paloise.

guy batifoulier

Les Biarrots savaient que leur entrée dans le Pro D2 ne serait pas une mission aisée. Ils ont bien vu, face à Aurillac, que leur apprentissage prendrait du temps. Crispés à Aguiléra devant leur public, les Basques se sont fait très peur. Après quatre échecs de leurs buteurs face aux perches, c’est finalement Kévin Boulogne qui a libéré les siens à deux minutes du terme de cette rencontre très hâchée. La victoire, très courte et dans la douleur, (16-15) illustre les grandes difficultés des Biarrots, en manque de repères, mais également très indisciplinés. Le scénario du match est dur pour les Cantalous, dominateurs, même en infériorité numérique pendant 20 minutes de ce match.