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Riom-ès-montagnes. — Canton. — Le canton de Riom-ès-Montagnes fait partie de l'arrondissement de Mauriac. Il est borné au nord et à l'est par la Rue, qui le sépare de ceux de Champs et de Marcenat ; au sud, par celui de Salers, et à l'ouest, par ceux de Saignes et de Mauriac. Il est arrosé par la Rue, la Sumène, la Véronne, et par de nombreux ruisseaux, dont le plus considérable est celui de Marliou.
Son sol est en partie primitif et schisteux, en partie volcanique; on y remarque en outre, à peu de distance de Riom, quelques traces d'un calcaire primitif, qui a été exploité autrefois et employé à la fabrication de la chaux. Il est fort accidenté et généralement assez fertile.
La superficie de son territoire comprend environ 21,400 hect., dont 18,286 h. 39 a. 61 c. de propriétés imposables, qui se subdivisent ainsi qu'il suit : terres, 6,609 h. 63 a. 88 c. ; prés, 463 h. 12 a. 15 c.; pacages. 6,964 h. 39 a. 19 c.; bois, 3,039 h. 71 a. 33 c. ; jardins, 92 h. 78 a. 04 c.; bruyères, 949 h. 85 a. 42 c.; terres vaines, 63 h. 70 n. 41 c. ; étangs, 40 h. 10 a. 61 c.; superficies bâties, 63 h. 10 a. 58 c.
Sa population atteint le chiffre de 10,891 habitants, répartis dans 7 bourgs, 109 villages, 99 hameaux et 1,911 maisons
Ce canton est traversé par les lignes de grande communication, n° 4, de Bort à Murat, et n° 7, de Condat aux rives de la Dordogne, et parles chemins de moyenne communication de Riom au Col-de-Nérome, de Riom à St-Bonnet, et d'Apchon à Dienne.
Commune. — La commune de Riom-ès-Montagnes fait partie du canton du même nom et de l'arrondissement de Mauriac. Elle est bornée au nord par les communes de St-Amandin et de St-Etienne; à l'est, par celle de Marchastel; au sud, par celles d'Apchon et de Colandre; à l'ouest, par celle de Menet. Elle est arrosée par la Rue et la Véronne et par les ruisseaux de Rignac, de FontBasse, de Vaïsse-Redonde, des Etangs, de Roussillon, des Bondes, du Chaylat, de Tautal, du Passadou, des Sarrazins, des Arbres, etc.
Son sol est en partie de nature primitive, en partie d'origine ignée. Entre Colandre et Riom, le terrain primitif se montre à découvert de toute part, et toutes les hauteurs sont couronnées de plateaux de basaltes qui reposent sur un conglomérat trachytique et sur un pépérite ou tuf trachytique ponceux. On trouve, en outre, à une petite distance de Riom, quelques traces d'un calcaire primitif, qui a été autrefois l'objet d'une exploitation. Il est d'une assez grande fertilité; on fabrique dans ses montagnes des fromages estimés, et les bestiaux qu'on y élève rivalisent de beauté avec ceux de Salers.
La surface de son territoire est de 4,047 h. 83 a. 92 c., dont 4,441 h. 8S a. 85 c. de propriétés imposables, qui se subdivisent ainsi qu'il suit : terres, 1,838 h. 84 a. 26 c. ; prés, 1,047 h. 26 a. 81 c. ; pacages, 677 h. 04 a. 44 c.; bois, 65"/ h. 65 a. 05 c; jardins, 18 h. 94 a. ; bruyères, 152 h. 78 a. 30 c ; terres vaines, 13 h. 04 a. 45 c.; étangs et réservoirs, 24 h. 65 a. 31 c. superficies bâties, 11 h. 08 a. 23 c., et 203 h. 93 a. 07 c d'objets non imposables.
Cette commune compte 2,787 habitants, répartis dans 1 bourg, 30 villages, 38 hameaux et AM maisons.
Elle est traversée par les lignes de grande communication, n° 4, de Bort à Murat, et n° 7, de Condat aux rites de la Dordogne, et par les chemins de moyenne vicinalité de Riom au Col-de Nérome par Colandre, de Riom à Marcenat et de Riom à Blesle.
Riom, chef-lieu , est distant de 32 kilomètres de Mauriac. C'est un gros bourg agréablement situé dans une belle vallée, sur les bords de la Véronne, à l'embouchure du ruisseau des Sarrazins et au pied d'une montagne qui l'abrite contre le vent du sud. Il est généralement bien bâti sur de bons alignements, et mérite, sous ce double rapport, le nom de ville qui lui a été souvent donné.
Son église, véritable spécimen des divers genres d'architecture qui se sont succédé en France, est un édifice fort remarquable. Sa description due à notre savant collaborateur, M. Delalo, et que nous donnons ici, constate qu'elle est un des monuments les plus précieux du pays pour l'histoire, soit par ses sculptures qui reproduisent les armes et les costumes du xi* siècle , soit par les créneaux dont est couronné son clocher, et qui rappellent ces époques de troubles où les besoins de la défense transformaient souvent en forteresse des lieux de prière et de paix.
Le corps de cette église appartient à l'architecture romane, et un examen attentif permet de fixer à peu près l'époque où il a été construit. La partie de la nef qui touche au chœur est supportée par quatre piliers qui se composent d'un massif dans lequel sont engagées quatre colonnes surmontées de chapiteaux sculptés et représentant des feuillages ou des figures bizarres. Ceux de ces chapiteaux qui sont placés aux deux côtés ont un caractère particulier. Celui de gauche, en entrant, représente un homme à cheval armé de toutes pièces et portant un bouclier dont la forme est celle d'une ovale qui se terminerait par une pointe à sa partie inférieure; devant lui marche un fantassin portant un bouclier rond, et ces deux personnages ont en face un homme armé d'une épée nue; celui de droite représente un groupe de cinq personnes, dont une est enlacée par un serpent qui semble lui dévorer la tète. Or, dans la fameuse tapisserie de la cathédrale de Bayeux, œuvre de la reine Mathilde, épouse de Guillaume-le-Conquérant, et représentant la conquête de l'Angleterre par les Normands, en 1066, dont on trouve la gravure dans les 1er et 2ème volumes de la Monarchie française de Montfaucon, les cavaliers portent des boucliers ovales et les fantassins des boucliers ronds, en tout semblables à ceux qui sont figurés sur ces chapiteaux, et on ne saurait faire autrement que tirer de cette similitude la conséquence que la construction de cette première partie de l'édifice est antérieure à l'expédition des Normands, ou du moins en est contemporaine, et qu'elle remonte à la fin du xe siècle, ou au plus tard à la première moitié du XI°.
Le portail et les bas-reliefs qui le décorent appartiennent à l'architecture ogivale.
Enfin, la tour carrée qui forme le clocher a été évidemment fortifiée a l'époque des guerres religieuses.
On remarque au-dessus du principal autel de cette église un tableau de maître, dont le sujet est une Descente de Croix, et dans le sanctuaire quatre vitraux bien conservés, qui représentent : le premier, le Père-Eternel; le second, Jésus au jardin des Oliviers ; le troisième, le Crucifiement, et le quatrième, saint Georges, patron de la paroisse.
La paroisse de Riom se divisait autrefois en trois quartiers : celui de Riom ou de Gioux ; celui des Arbres, qui dépendait d'Apchon; enfin , celui de Châteauneuf, qui dépendait de la seigneurie de ce nom.
Riom était ceinturé de murailles et de fossés au XIV° siècle, et possédait un château fortifié situé près de l'église; l'histoire locale nous apprend que le comte de Randan, gouverneur de la Haute-Auvergne, y plaça une garnison de 150 hommes à l'époque des guerres religieuses, pour le protéger contre les entreprises du seigneur de St-Angeau. Ce bourg fut presque entièrement dépeuplé par la peste en 1588.
Riom, chef-lieu de canton, possède aujourd'hui une justice de paix, un bureau d'enregistrement, une direction de poste et une brigade de gendarmerie à pied. Il est doté de six foires fixes, qui ont lieu le 17 janvier, 23 avril, 10 mai, 10 août, 29 septembre et 9 décembre, d'une foire mobile qui se tient le premier lundi de carême, et d'un marché hebdomadaire fixé au samedi.
Ou remarque, sur une longueur d'environ mille mètres et une largeur de sept à huit cents, des vestiges de constructions antiques occupant la partie du versant oriental du coteau qui s'étend depuis ce bourg jusqu'à un bois nommé Bois de Laqueille. On appelle cet endroit les Routisses. Des fouilles pratiquées sur quelques points , parmi ces débris, ont mis à découvert un vase en pierre de forme octogone, creusé en section conique, et d'une circonférence de 2 mètre 16 dans le haut, et de 1 mètre 70 dans le bas, sur une profondeur de 0 mètre 20; il était placé sur un socle également octogonal, et a été transporté sous le porche de l'église où il sert de bénitier. On a trouvé dans le même lieu une tombe de grande dimension , des aqueducs et de nombreux fragments de poteries gallo-romaines. La tradition veut que ces ruines indiquent l'existence d'une première ville de Riom , et, d'après elle, un certain nombre de Sarrasins, qui sans doute auraient pénétré dans nos montagnes après la bataille de Poitiers, l'auraient détruite; mais, attaqués à leur tour par les habitants du pays, ils auraient été massacrés et auraient rougi de leur sang les eaux du ruisseau voisin, qui devrait à cette circonstance son nom de Ruisseau des Sarrasins.
Cette tradition n'est étayée d'aucun document historique; toutefois, on ne saurait disconvenir que la charte attribuée à Clovis ne lui donne quelque caractère de vraisemblance. « Dans la vallée arrosée par la Véronne, dit-elle, au village de Riom, sont deux églises dédiées, l’une à saint Georges et l'autre à saint Etienne. Ce village est habité par les serfs Guilbert, Auradus, Arnould et Bertrand; ils donnent sept sous, deux vaches et trois mesures de froment. » Ces expressions d'un titre, qui est l'œuvre des moines et qui remonte au XI° ou au XII° siècles, constatent bien à la vérité qu'à cette époque Riom n'était qu'un simple village; mais la mention qu'elles font de deux églises alors existantes, dont l'une serait celle qui est encore debout, et dont l'autre aurait sans doute occupé le sommet d'une petite colline située près du ruisseau des Sarrasins et désignée sous le nom de Suc de1'Eglise, constatent également qu'il avait été antérieurement une des localités les plus populeuses de la contrée.
La légende suivante, dont nous devons la communication à l'obligeance de H. L. Robin, greffier de la justice de paix du canton, se rattache à ces ruines; elle a pour titre : La Marmite aux pièces d'or,
« Le chef d'une honnête famille de cultivateurs, qu'on citait dans tout le pays pour sa probité et son amour du travail, possédait au terroir des Routisses une petite pièce de terre qu'il cultivait avec un soin tout particulier. La bénédiction céleste est acquise aux hommes de bien ; aussi la beauté de ses récoltes faisait-elle l'admiration de tous ses voisins ; mais Dieu lui ménageait une plus grande récompense encore. Un jour que, plus matinal que de coutume, il s'était rendu sur son champ pour s'y livrer à ses travaux habituels, il aperçut sur les bords de la fontaine de St-Georges trois couleuvres, et à côté d'elles trois anneaux d'or déposés sur le gazon. Or, le bonhomme savait parfaitement, comme tout le monde sait dans les montagnes, que la garde des trésors enfouis est confiée à des serpents qui portent au cou, en marque de leur mission, un anneau d'or qu'ils ont soin de déposer sur le bord des fontaines, lorsqu'ils viennent s'y désaltérer , de peur de l'y laisser tomber; il ne put douter que ceux-ci ne fussent chargés de veiller sur les richesses enterrées sous les décombres des Routisses. Mais le difficile était de découvrir leurs retraites ; car il savait aussi que ces animaux, choisis à bon droit comme symbole de la prudence, étaient d'une méfiance extrême.
Il fut assez heureux pour parvenir, à force de précaution, à échapper à leur vigilance, et lorsqu'elles eurent repris leurs anneaux et qu'elles rentrèrent dans les ruines, a les suivre pas à pas sans être aperçu d'elles ; il ne tarda pas à les voir disparaître dans les décombres d'une vieille masure.
Un trésor était donc caché dans ces ruines. Ivre de joie, il se met aussitôt à l'œuvre; il fouille avec une ardeur que décuple l'espérance; longtemps ses efforts sont sans succès; il met enfin à découvert de vastes dalles; il en soulève une; il donne un dernier coup de pioche. Oh bonheur! un son métallique a frappé ses oreilles et il aperçoit une petite marmite, un oletou d'airain ; elle contient sans doute le trésor qu'il cherche ; il la retire, le cœur palpitant, il la découvre; elle est en effet remplie de pièces d'or. Mais ces pièces ont une figure étrange et qui lui est inconnue; ont-elles quelque valeur? Il l'ignore. Plein d'incertitude, il court chez l'intendant du château de St-Angeau et les lui montre: « Mon ami, lui dit celui-ci, après les avoir examinées avec soin, ces pièces sont romaines; mais elles n'en sont pas moins en bel et bon or, et vous êtes riche désormais. »
La légende ajoute que cet homme de bien fit un sage emploi des richesses que Dieu lui avait ainsi procurées, et qu'il les employa à acquérir des propriétés d'un bon rapport que possèdent encore ses descendants.
La terre de Riom a constamment dépendu de celle de Rignac Elle appartenait, dans l'origine, à la maison de Latour-d'Auvergne Guy de La tour, évêque de Clermont, en était seigneur suzerain ainsi que de Rignac et du Fayet. Robert, comte de Clermont, la posséda également, et on voit par son testament, daté de 1381, qu'il donna à sa mort une somme de douze cents livres à ses censitaires de RIgnac. On trouve cependant quelques (races d'une famille de Riom, qui aurait existé encore vers le XIII* siècle.
Bertrand de Latour céda cette terre, en 1445, à son fils du même nom. Elle passa ensuite, par voie de succession, à Catherine de Médicis. qui la céda, en 1587, avec celles de Rignac, Larodde et St-Christophe, à haut et puissant seigneur messire François de Chabannes, marquis de Curton, comte de Rochefort, chevalier des ordres du roi, et dont les descendants en sont restés propriétaires jusqu'en 1789.
Les villages et hameaux de cette commune sont les suivants:
1° Agnon (l’) , hameau.
2° Angeau (St), château situé dans la vallée même de Riom. St-Angeau faisait partie autrefois de la terre de Saulou ou Soulou-Lagane, qui avait été démembrée, avant 1343, de celle de Châteauneuf, dont elle faisait encore partie en 1326. La terre de Saulou appartenait à Etienne et Bernard Lagahana (Lagane) en 1343, et le 28 juillet de la même année, Guillaume de Brezons vendit à Bertrand de Latour le fief qu'il avait sur Châteauneuf et Saulo (sic) moyennant 500 livres. Cette terre passa dans la maison de Chabannes par le mariage de Gilbert avec Françoise de La tour-d'Auvergne, survenu le 16 novembre 1469, et un Jean-Charles de Chabannes fit reconstruire le château de St-Angeau en 1619. Elle finit par entrer , pendant le cours du XVIII° siècle, dans la maison de Miramon, par le mariage de Marguerite de Chabannes avec le marquis de Miramont.
Le château de St-Angeau, après sa restauration, consistait en un corps de logis flanqué de deux tours; on remarquait les écuries qui étaient d'une grande beauté. Ce château fut dévasté lors de la révolution de 1789; il a été reconstruit en grande partie par son dernier propriétaire, M. le marquis Napoléon de Miramont, qui en a, en outre, embelli les abords par de magnifiques plantations.
La belle propriété, qui dépend du château, était, il y a peu d'années, le siège d'une ferme régionale, qui a été convertie, le 23 septembre 1852, en un établissement destiné à l'amélioration du bétail et de ses produite pour la région des montagnes du centre de la France.
3° Arbres (les), hameau situé sur le chemin de Riom à Apchon. Ce hameau, qui a succédé à un village du même nom, existant encore au commencement du xvie siècle, a été, pendant quelque temps, le chef-lieu d'une commune, qui, plus tard, a été confondue avec celle de Riom.
4° Barades (les), hameau.
5° Barthes (les), hameau.
6° Blattes (les), village.
7° Bondes (les), village auprès duquel on remarque un bel étang.
8° Bonnet (le), hameau.
9° Bridon, village.
10° Broquin (chez), hameau.
11° Bounaïgue (chez), hameau.
12° Bourbounèche, hameau.
13° Cayres (las), village situé au-dessus de la Rue.
14° Chabourlioux, village situé sur une hauteur, au confluent de la Véronne et de la Rue. Ce village faisait autrefois partie de la commune de Marchastel
15° Chdteauneuf, village. Ce village, qui a été pendant quelque temps le chef-lieu d'une commune réunie par la suite à celle de Riom, donrtait son nom à une terre importante qui appartenait, au XIII° siècle, à la maison d'Allanche. En 1284, Bernard d'Allanche fut condamné à en rendre hommage à Marie de Bréon, dame de Soubrevèze, fille de Maurice de Bréon, seigneur de Lugarde, et épouse de Pierre de Brezons, d'où paraîtrait résulter qu'elle relevait en fief de Soubrevèze. Le 28 janvier 1343, Pierre de Brezons en céda le fief, autrement dit la suzeraineté, à Bertrand de Latour. Elle entra ensuite dans la maison de Claviers de Murat-la-Rabe, et, en 1454, le chef de cette maison en disposa en faveur de sa fille, lors de son mariage avec Guy de Veilhan, seigneur de Pennacors. Le fils de cette dernière en vendit la moitié, en 1512, à Hugues de Valens, y compris le château qui ne consistait qu'en une simple tour carrée, déjà en ruines alors, et dont il ne reste que peu de traces aujourd'hui, et en abandonna l'autre moitié, par suite de partages, à Antoine de Belvezer, qui le céda, à son tour, à son fils Louis, pour le remplir de sa légitime.
Pierre de la Rochebriant et Léonne de Comptour, sa femme, achetèrent, peu d'années après, du seigneur de Valens, la partie qu'il amendait dans cette terre, et la cédèrent presque aussitôt à Maurice de Chalus, qui en 6t hommage au roi en 1541 ; l'autre partie était à cette époque tombée dans le domaine des seigneurs de Murat.
Châteauneuf a appartenu en dernier lieu à Mme de Bourbon-Malauze de Murat, puis au comte de Castries, qui le céda, en 1789, à M. Dubois de St-Etienne.
16° Collanges (les), hameau. C'était autrefois un bureau de péage; la famille André de la Ronade en était propriétaire et l'habitait en 1086.
17° Cousty (la), village.
18° Cros (le), hameau.
19° Embesses, village.
20° Estampes (l’), village situé sur un plateau d'où il domine la vallée de la Véronne. On exploite dans le voisinage un granit d'un grain très-fin et susceptible de poli.
21° Fautes (la), hameau.
22° Fallades, village.
23° Ferragnes, village.
24° Ftoret (la), village.
25° Fonteilles (les), hameau.
26° Freylet, gros village situé sur la rive gauche do la Véronne.
27° Gioux, village situé au-dessus de Riom. Ce village , auprès duquel se trouvait un petit lac desséché à une époque déjà ancienne au moyen d'une profonde tranchée pratiquée dans le basalte, et transformé en prairies, était un ancien fief qui avait titre de comptoirie. Astorg et Armand de Gioux, qui en étaient propriétaires, en firent hommage au comptor d'Apchon en 1295. Une Léonore de Gioux le porta, avec la terre de Chaumont, dans la famille de la Rochebriant, par son mariage avec un Pierre de la Rochebriant. Il passa ensuite dans la maison de Chabannes, puis dans celle de Miramon. On présume que le château de Tournes, dont on trouve les ruines dans un bois, à une petite distance de ce village, était le chef-lieu de cette comptoirie.
28° Gorce (la), village peu éloigné du bourg. Il appartenait, en 1710, à un Jean de Cbavaroche.
29° Granges (les), village. On voit près de ce village un lac d'une assez grande étendue.
30° Grange-Neuve (la), hameau.
31° Jarric (le), village.
32° Journiac, village situé au-dessus du confluent de la Véronne et de la Rue. Ce village, qui dépendait de l'abbaye de Féniers, était un petit fief dont Jean de Douhet était propriétaire en 1666.
33° Luc (le), hameau.
34° Mazet (le), jolie habitation située dans le vallon de Riom et sur la rive droite de la Véronne. Cette propriété, qui était autrefois qualifiée du titre de châtellenie et qui relevait d'Apchon, appartenait, en 1592, à Hugues de la Clidelle; en 1406. à Guillaume, comptor de Saignes et baron de Chayrouse, et en 1704, à Jacques Lollier, seigneur du Bos. En i754, elle était devenue la propriété de la famille Fonteilles, qui la possède encore. On trouve aux environs du Mazet de nombreux vestiges de constructions gallo-romaines.
35° Méallet, village.
36° Moliers (la), village.
37° Montauteil, village situé sur les bords d'un petit lac. Il y avait autrefois dans les environs, au lieu désigné sous le nom de la Caltade, un bureau de péage, qui fut, en 1410, l'objet d'une longue discussion entre le baron d'Apchon et les habitants de Riom.
38° Moulins (les), hameau.
39° Moulin-d Escubalioux, moulin.
40° Moulin-de-Pigot, hameau.
41° Moulin-de-Riom, moulin.
42° Moulin-de-Tête, hameau.
43° Mouqueyre (chez), hameau.
44° Nastrals (les), hameau.
45° Néargoux (les), hameau.
46° Planchettes (les), hameau.
47° Platte (la), hameau.
48° Plume (la), hameau.
49° Pons, village situé sur le chemin de Riom à St-Etienne. Il existe près de ce village un souterrain qui a été découvert il y a quelques années.
50° Prade (la), moulin.
51° Ribes-Soubronne, hameau.
52° Ribes-Soutronne, hameau.
53° Rignac, village situé sur une élévation. On y voit les ruines d'un château. Rignac a été le chef lieu d'un des plus grands fiefs de la Haute-Auvergne, dont le bourg de Riom dépendait, et qui s'étendait sur toute l'ancienne commune de Riom et sur la partie de celle de Menet, désignée sous le nom de section d'Albanie. Il fut saccagé par les Anglais vers la fin du XIV° siècle.
54° Roches-Hautes, village.
55° Rodde (la), village situé sur les bords de la Rue et près d'un pont jeté sur cette rivière.
56° Roc-Marie, hameau,
57° Roudadour, hameau.
58° Roussillon. hameau.
59° Saulsac, hameau. Ce hameau appartenait, en 1480, à Bernard, comptour de Gioux.
60° Saulsac (moulin de), moulin.
61" Sedour (le), hameau agréablement situé sur la rive droite de la Véronne, aux portes de Riom et au milieu de belles prairies Ce hameau était, en 1332, la propriété de Hugues de la Clidelle, et passa ensuite successivement dans les familles Rodde et de Chaumeil. François Rivet le possédait en 1045, et sa fille, veuve de Charles de Chabannes, seigneur de St-Angeau, et mère de François de Chabannes-Sauvat, qui fut la souche de la famille de ce nom, l'habitait en 1666. Cette propriété entra ensuite, par voie d'alliance, dans la maison d'Anglards de la Garde. Elle appartient aujourd'hui à Mr de Ribier de Tautal.
62° Seilhol (le), village. Ce village a été habité par l'ancienne famille Raynal.
63° Senderie (la), moulin.
64° Siogheac, village.
65° Tuphanel (la), village situé sur un plateau élevé d'où il domine la Rue.
66° Tremollière (la), hameau.
67° Verditr (le), hameau.
68° Volumad (la), jolie maison de campagne qui appartient à la famille Fonteilles, de Riom. Elle fut habitée, en 1586, par Jean Legrand, seigneur de Solheiladour; en 1677, par Gabrielle de Dienne, et était, en 1754, la propriété d'un Marc-Antoine Armand, bailli de Riom.
Riom-ès-Montagnes tenait pour la coutume : en partie de Clermont, en partie d'Aurillac, et en partie de Riom.