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MURADES (Le). — Le Muradès formait une commune jadis. Elle avait été composée, dans le principe , des villages dépendants de la seigneurie de Murat-la-Rabe, qui, au commencement du XVIII° siècle , appartenait à une dame à Bourbon-Malause. Elle fit bâtir à Pratoupy une église destinée à être celle d'une paroisse nouvelle ; mais elle ne put être achevée, et, à sa mort, les villages de cette circonscription firent partie de la paroisse d'Antignac. Néanmoins, ils adoptèrent l'église du Roc ou du Vignon, avec le cimetière qui l'avoisine.

Nous avons eu souvent à mentionner le nom de Malause, branche bâtarde de la maison de Bourbon. Henri de Bourbon, marquis de Malause, vicomte de Lavedan, baron de Chaudesaigues, avait épousé la fille de la célèbre Madeleine de St-Nectaire. Ce seigneur prit une grande part aux guerres religieuses de la Haute-Auvergne.

Le sire de Lavedan suivit le parti de la religion prétendue réformée. « En tout le haut et bas-pays, dit le président de Vernyes, il serait malaisé de rencontrer un seigneur plus accompli que le sieur de Lavedan; les gouverneurs mêmes lui ont toujours déféré le lieu d'honneur. Il est poussé d'un naturel zélé, est déjà en âge, connu comme très-bon et très-heureux capitaine; il pourrait être pourvu d'une lieutenance dans l'armée, et ne peut-on opposer la profession qu'il fait de la religion, puisqu'il s'agit d'une charge seulement et commission, non du Gouvernement. » (Voir le Nobiliaire d"Auvergne.)

On récolte dans le Muradès du seigle, du blé-noir et des fruits très-savoureux. Son sol, assez fertile, est entrecoupé de petits ravins. Les fourrages y sont bons, mais peu abondants. Il y a des bois, des étangs et plusieurs moulins.

Le Muradès fut compris pour une somme de 1,700 livres dans la répartition de l'impôt de 1696.

 

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