La ville d'Aurillac est née autour de l'abbaye édifiée à la fin du IXe siècle par le comte Géraud. Le bâtiment s'est ensuite agrandi par la construction d'un transept et d'une nef. En 1095, les murs sont rehaussés avec de grandes baies et en 1096 l'église est consacrée par le Pape Urbain II. Vers 1530 elle connaît des transformations dans le style gothique puis est pillée et dévastée lors des guerres de religion. En 1606 de grands travaux de reconstruction sont entrepris. Sous la révolution elle est transformée en temple de la raison. Entre 1856 et 1865 la nef est agrandie et en 1898 l'actuel clocher de 77 mètres de haut est érigé.
Ce clocher a donc un peu plus de cent ans. Mais en 1994 des chutes de pierres sur la voie publique ont nécessité une intervention d'urgence. Un projet de restauration a été lancé mené par la municipalité et les travaux ont commencé en 2012 pour une durée de 18 mois.
Un échafaudage impressionant a été installé entouré d'une immense enveloppe blanche et de loin l'église ressemble à une fusée prête à décoller.
Une visite du chantier a permis de prendre la mesure de l'importance des travaux : consolidation de certaines pièces de la charpente altérées par des infiltrations d'eau, changement de la volige, réfection de la couverture en ardoises de Corrèze, travaux d'étanchéité, nettoyage des façades, remplacement de certaines pierres , etc...
L'addition sera lourde mais l'abbatiale fait partie de notre patrimoine.
Dans son édition du 20 juillet 2018, quelques 5 ans après cette tranche de travaux de sécurisation, La Montagne évoque la nécessité de travaux d'urgence et (d')un long chantier de vingt ans en raison du très mauvais état intérieur de l'abbatiale: zones d’infiltration, poutres humides et pourries, infiltration d’eau, fissures, tuiles et charpentes en mouvement … Une dépense estimée à plus de 7 millions d'euros.